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« Graffuturism », une exposition collective à l’ Alternatif

31 janvier 2019
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L’exposition « Graffuturism » convie des artistes européens et démontre la richesse et la variété de cette école issu du graffiti qui puise ses influences aussi bien dans la peinture abstraite, l’architecture, les nouvelles technologies ou la bio mécanique, interrogeant au passage la place de la ville, des nouvelles technologies et des machines dans nos vies.

REMI ROUGH

Le travail de Remi Rough s’apparente à des haïkus visuels.
Transcendant le graffiti traditionnel et idéalisé du graffiti writer pour embrasser une peinture plus abstraite et concise, il expose depuis 1989. D’abord à Londres, puis à Paris, Perth, Tokyo, Santander, Los Angeles, Miami, Vancouver, Hong Kong, Berlin, Ibiza… Pour autant, il ne cesse de peindre dans la rue et reste attaché au graffiti, prenant part en 2010 au Projet Underbelly à New-York. Son travail a fait l‘objet de parutions comme Graffiti World, Abstract Graffiti, Untitled III et figurait dans les heureux élus du “Ghost Village Project”. Il a également été invité à participer à une conférence, à la Tate Gallery sur l’Histoire du graffiti underground Anglais, au cours de l’exposition Street art de 2008 . En 2009, il publie son premier livre Lost Colours and Alibis.

DEMSKY

Membre des Ultra Boys, Demsky est passionné par l’esthétique futuriste et rétro futuriste. Il s’est imprégné de l’univers des mangas, des débuts de l’informatique et des jeux d’arcades des eighties et nineties pour créer un univers qui questionne la place de la technologie dans nos vies. Reconnu pour son travail mural sur de grandes surfaces à travers le monde, Demsky travaille aux quatre coins du monde entre l’Espagne, la Chine et les Etats-Unis. Multipliant en galerie, les supports d’avant garde, il a su faire le pont entre la rue et la galerie avec une même identité visuelle. Felipe Pantone, lui aussi membre des UB, revendique l’influence de Demsky comme pivot de son travail.

LEK

LEK fait le lien entre le dessin industriel, l’architecture et le graffiti. Sa pratique dans la rue s’éloigne peu à peu du lettrage pour embrasser une abstraction structurée aux lignes, patterns et formes géométriques qui s’interpénètrent. Lek a étendu son travail débuté dans la rue aux friches industriels et lieux abandonnés pour parfaire ses techniques, évoluer et multiplier les oeuvres collectives à plusieurs. C’est dans ce prolongement que né le Mausolée. Aujourd’hui, son travail investit autant la peinture que le cut-up avec différents matériaux comme le scotch. Son approche redéfinit la notion même de patterns et de motifs. Lauréat de la Villa Médicis, Lek oscille entre projets conceptuels sauvages comme le Mausolée, les projets institutionnels pour les monuments nationaux ou le ministère de la Culture, l’univers de la mode et un travail en atelier polymorphe.

DEM 189

Membre des 90DBC, LBD et TCP, et du concept parisien “French Kiss”, DEM 189 vit aujourd’hui en Australie. Il a longtemps collaboré avec SETH (julien Malland) et LEK, participant activement aux projets importants tels que « Le Mausolée » en 2011 ou « Les entrailles du Palais » / Palais de Tokyo en 2012 (dont il est l’un des initiateurs aux côtés de Lek & Sowat), et qui ont profondément marqué l’histoire de la création contemporain d’artistes issus du graffiti. Lors de sa première grande exposition personnelle à Paris, on a pu découvrir une série importante de peintures à l’acrylique et l’aérographe, mixant l’organique et le mécanique. Privilégiant une expression libre et instinctive, Dem189 réalise de grandes compositions complexes à la prolifération dévorante de formes, où se camouflent des symboles ésotériques. Si dans un premier temps, il a eu pour volonté de différencier son travail entre l’atelier et le graffiti, il laisse aujourd’hui ces deux pratiques se « télescoper » sans complexe. Ses premières inspirations issues de la BD européenne, (il cite volontiers Druillet, Moebus ou Métal Hurlant), ne sont soumises à aucune contrainte, ni de formes ni de sujets.

SWIZ

Swiz découvre le graffiti au début des années 2000 comme un formidable moyen de multiplier les formes et les couleurs qu’il compose dans ses lettres. Sa pratique du graffiti a été intimement liée à la découverte de friches et d’espaces abandonnées. Inspiré par l’architecture et le cubisme, les lettres sont encore là mais elles se révèlent plus qu’elles ne s’imposent. En 2008, il se tourne peu à peu vers une production en atelier. Son travail s’est en studio émancipée vers un travail de compositions géométriques et architecturales qui rappelle le Bauhaus. Sa transition en atelier s’est aussi tournée vers une économie de moyens en couleurs et en peinture où les formes et la géométries deviennent une nouvelle forme de langage.

 

NEOK

Artiste peintre contemporain post graffiti.
Neok découvre le graffiti à la fin des années 80, et débute par le commencement : l’illégal. L’envie d’exprimer sa peinture par tous les moyens et supports possibles et le plaisir de partager ses envies graphiques, l’ont conduit vers la fresque et d’autres supports tout en respectant les valeurs inculquées par ses ainés. Il est l’un des précurseurs du freestyle organique auquel il s’adonne depuis 90, mais ne délaisse pas pour autant la lettre. Petit fils de l’artiste peintre Belge Henry W. Westel, il s’épanouit depuis sa plus tendre enfance dans l’atelier de ce dernier qui l’initie à l’art du dessin et de la peinture. C’est avec le regard neuf d’une culture naissante qu’il attaque ses premières fresques murales pour s’affranchir du format de la toile sans jamais la quitter. Son travail sur le mouvement, les lumières et les ombres s’accordent en un style personnel qui a inspiré nombre de graffiti artistes de la nouvelle génération. Il signe ses toiles Neok Westel pour ne pas oublier ses racines, sa culture et la mémoire de son grand-père, sa première source d’inspiration.

Vernissage le mercredi 13 février à partir de 18h

[Source : communiqué de presse]

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