Gérard Schlosser – galerie Laurent Strouk
Gérard Schlosser est né à Lille en 1931. Il appartient au mouvement de la Figuration Narrative. Si, comme il le dit lui-même, il n’est pas « un peintre réaliste », il est sans aucun doute un peintre du réel.
L’œuvre de Gérard Schlosser reprend les thèmes les plus fréquents de la peinture impressionniste : corps au repos, allongés sur l’herbe loin de tout effort et de toute activité. Mais il les repense, les réactualise et va jusqu’à les réinventer entièrement.
Schlosser s’inscrit également comme un peintre parcellaire. Seins, jambes, genoux, fesses,… en ne peignant que des éléments corporels, il laisse libre cours à l’imagination du spectateur.
Schlosser traite de la dimension affective et émotionnelle de l’intimité entre les hommes et les femmes. Ses personnages sont des acteurs anonymes de l’existence collective. Il peint les moments de détente loin des impératifs et des contrariétés de la vie quotidienne : escapade au bord de la mer ou à la campagne, fugue amoureuse plus ou moins clandestine, …
A l’occasion de cette exposition, Schlosser reprend deux thèmes majeurs de son œuvre : l’oisiveté du quotidien et l’intimité de la femme. Dans une première série, le spectateur observe des moments de détente et d’amour dans un parc, au soleil. En regardant ces toiles, on partage presque ces instants volés, la torpeur de l’été, la douceur de l’intimité d’un couple enlacé.
Dans sa seconde série, Schlosser va au delà du partage d’une émotion, il fait du spectateur un voyeur. En effet, ces tableaux, très sensuels, dévoilent l’intimité de femmes, presque nues. Pour accentuer cet effet de voyeurisme, le peintre a choisi d’utiliser des toiles en forme de trous de serrure. On a, ainsi, l’impression de surprendre ces femmes dans l’intimité de leur couple ou pendant leur toilette et de gouter à un délicieux moment de contemplation…
Une fois de plus, par cette exposition, Gérard Schlosser s’impose par sa matière, sa lumière et sa proximité singulière. Il redonne au quotidien une image lumineuse ; il individualise, singularise le quotidien.
« La peinture ébranle la vision, exige une permanence du regard, une durée. Elle force le spectateur à aller plus loin, elle donne une ouverture, une profondeur qui peut changer le rapport des gens à la réalité ». Gérard Schlosser
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Exposition de Gérard Schlosser
Du 1er mars au 30 mars 2013
Du lundi au samedi, de 10h30 à 19h
Galerie Laurent Strouk
2 avenue Matignon
75008 Paris
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