“Gazon Maudit”, une pièce adaptée du film de Josiane Balasko
Laurent (mari volage) et Loli (qui ne se doute de rien) forment un couple heureux qui vit bourgeoisement dans une petite ville du Sud. Mais un jour Marie-Jo tombe en panne avec son minibus, juste devant leur maison.
Laurent et Marie-Jo n’ont qu’un point en commun : ils aiment tous les deux la même femme…
Note d’intention de mise en scène – Hélène Zidi
Après ce que nous avons vécu ces derniers temps, dans un monde où tout s’accélère et tout ralentit, j’ai ressenti l’envie farouche de travailler, avec humour et légèreté, les clichés d’une société rongée par la peur, l’hypocrisie, la culpabilité et le conformisme. J’avais envie de parler d’amour, de lien et de cette fameuse liberté que l’on cherche tous et que l’on peine parfois à trouver, tant les frontières sont fines et fragiles ! Comment vivre avec sa liberté sans piétiner celle de l’autre ? Comment continuer à s’aimer quand notre cœur a de l’amour pour 3 ?
Quoi de mieux que Gazon Maudit réalisé par Josiane Balasko, classique indémodable et pertinent de par son ton et son esprit, son mélange de comédie et de drame à la fois drôle, tendre et humain pour parler d’amour, de liberté d’être et de penser ?
À une époque où la peur envahit nos rues, j’avais envie d’aller voir ce qui se passe dans nos maisons, dans l’intimité d’un couple abimé par le temps, la routine et l’habitude de croire que c’est acquis.
À travers cette histoire d’amour bancale qui espère trouver son équilibre dans une colocation amoureuse inédite, je voulais visiter les désirs oubliés puis retrouvés, les passions des débuts, les envies furieuses de se sentir vivant et l’urgence de se sentir aimé pour ne pas mourir d’ennui dans une vie étriquée aux dictats de ce qui soi-disant se fait ou ne se fait pas.
C’était aussi une façon détournée de parler de manque, car quand on parle d’amour, le manque n’est jamais loin. Le manque d’attention, de tendresse, de reconnaissance des sacrifices acceptés d’un commun accord qui se transforme en déception commune.
J’étais également très excitée par le défi de transposer cette histoire de l’image à la scène. Bercée par le cinéma depuis toujours et animée par les planches depuis ma tendre adolescence, conjuguer ces deux passions est pour moi une évidence. Évidence répétée pour la deuxième fois car ce n’est pas mon premier coup d’essai. Il y a une quinzaine d’année, j’avais fait le pari d’adapter le film culte de Bertrand Blier Tenue de soirée au théâtre qui fut un succès avignonnais repris à Paris au Rive Gauche.
[Source : communiqué de presse]
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