Galin Stoev adapte Marivaux au Théâtre de la Porte Saint-Martin
Galin Stoev propose une lecture contemporaine de “La Double inconstance” en s’appuyant sur un concept très actuel : la post-vérité.
Servie au plateau par une scénographie pensée sur la base d’un miroir sans tain, la mise en scène exploite l’opposition flagrante chez Marivaux de deux conceptions de l’amour issues de deux mondes différents : le monde de ceux qui gouvernent et celui de ceux qui subissent. Partant de la seule chose véritablement authentique de la pièce, l’amour de Sylvia et Arlequin, Galin Stoev met en lumière le rapport abusif de force, de désir, de provocation, de soumission qui s’installe entre les personnages et qui nourrit notre curiosité ainsi que notre propre voyeurisme. Le sentiment amoureux est traité comme une souris blanche par Marivaux. Une fois l’amour piégé et l’idée du centre détruite, tout devient relatif. Tout devient possible. Tout est permis.
Les personnages glissent au cœur d’un jeu stratégique – presque politique – qui se déploie dans le champ de l’intime. Il devient alors très difficile de distinguer le vrai du faux et de percevoir ce qui fait sens. Marivaux, précurseur de la post-vérité ?
[Source : communiqué de presse]
Événement partenaire du Club Artistik Rezo
À lire également sur Artistik Rezo : “La Double Inconstance” ou l’invention du désir par Hélène Kuttner
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