Galerie W Landau Blast – 35 avenue Matignon – Paris
Historique de la galerie
L’aventure démarre dans un minuscule atelier de 35m2 d’une rue (Burq) de Montmartre. C’est – en 1997 – un quartier délaissé par les parisiens et envahi par des touristes à la recherche d’images « carte postale » sur les traces d’artistes d’un siècle passé. Pari risqué, pari gagné : quinze ans plus tard ce quartier de Montmartre – les initiés l’appellent SoMo, South of Montmartre – est le centre d’une renaissance artistique. L’atelier de la rue Burq était tellement petit que les vernissages se tenaient dans la rue et juste en face dans le salon des Landau – vide, sauf de tableaux, de quelques sièges, de musique et d’un énorme bouquet de fleurs : « C’était l’effervescence, la rencontre avec les artistes, les accrochages qui changent chaque jour, les expositions solo ou non, les amis, les premiers collectionneurs, l’appartement où une fête artistique était permanente » se rappelle Isabelle Euverte.
Assez vite, les Landau se lancent dans un nouveau défi : transformer en espace dédié à l’art un immeuble qui fait partie de l’histoire de Montmartre, de l’histoire de l’Art : « La Baguette de Bois », au 44 rue Lepic, le plus célèbre encadreur parisien, le plus grand et plus ancien de France, qui ferme ses portes. Le galeriste rencontre et travaille avec des artistes, fait venir à Montmartre des amis et des collectionneurs d’un peu partout, il organise des vernissages qui impliquent les voisins et les commerçants (boulanger, fleuriste, poissonnier, marchand de fruits, restaurateur…) du coin : une histoire de partage, de famille élargie. Maintenant que la galerie se déploie sur trois étages et mille mètres carrés on pourrait imaginer qu’il y a assez d’espace pour contenir tout le monde… mais non, justement, les soirs de vernissages ou d’autres événements, le dialogue entre dedans et dehors continue.
La Galerie W bouillonne et accueille amis et collectionneurs venus des quatre coins du monde. Ici, on dit que « Art Never Sleeps ». Et il y a de la place pour le rêve, on rêve d’art bien sûr, et de créativité, et de culture, et d’échanges, de tout ce fourmillement culturel et artistique du monde d’aujourd’hui, où underground et mainstream ne sont jamais très loin. Pas en opposition, plutôt en vases communicants. Si on voulait filer la métaphore on pourrait dire que la Galerie W est un vaste laboratoire d’expérimentation (une nouvelle Factory…) construit par le Eric Landau qui – tel un chercheur – s’est donné les moyens pour mettre au test ses intuitions, ses passions, ses envies.
Pour tout dire la Galerie W est surtout un espace, un lieu : on découvre et voit émerger des artistes, on partage de l’énergie, du talent, de l’ouverture, de l’éclectisme, de la curiosité. Les énergies circulent, les gens se rencontrent aux expositions de Troy Henriksen, de Dallanegra, de Denis Robert et des autres artistes permanents ou « one shot » de la galerie, qui s’alternent avec des happenings culturels, qui donnent le pouls de la ville. Mode, musique, haute cuisine, littérature, danse, cinéma…. Tous les arts s’expriment dans ce lieu : du défilé Castelbajac, au marathon Fooding de 2011, des concerts du festival Mama, aux installations de la dernière édition de la Nuit Blanche, de la projection de films indé en avant-première, au lancement du magazine Polka… Ce lieu appartient à ceux qui y viennent.
Dans le même temps, ce qui est aussi particulier à l’action de cette galerie, c’est qu’elle organise sans discontinuer avec des artistes des événements hors les murs. Disons que là on manque de place, de temps, pour raconter : la résidence d’artistes à Pékin, l’Art Rock Festival à Saint-Brieuc avec Miss.Tic, la Galerie W à Cannes, le voyage de Dalla sur la route 66, les créations folies en plein Paris avec les artistes de W et Disneyland… C’est un chapitre à part entière. Comme ce rendez-vous très spécial, qui résume une part de l’esprit du lieu : la journée réservée aux enfants (une au moins par an).
Pour eux la galerie se transforme en un énorme atelier où ils rencontrent les artistes et avec eux s’essayent aux différentes techniques de peinture, collage, photo. Ce rendez-vous, baptisé « podpeinturdézenfants », est emblématique de la vision d’Eric Landau : l’art n’est pas réservé aux collectionneurs, il s’adresse à tout le monde et, depuis l’origine, aux petits. La Galerie W est la première à avoir ouvert ainsi ses portes aux plus jeunes, qui repassent ados avec leur potes, et reviennent adultes puisque cela fait déjà 15 ans que ça dure ! Le plus important c’est la force de l’Art qui circule et les rencontres qui le font rayonner. En quinze ans, le minuscule atelier du début est donc devenu un grand espace d’art. Une sorte de point de référence du SoMo, un point de rencontre des collectionneurs français et étrangers. Pari tenu. Le temps est venu d’en lancer un nouveau. Plus ambitieux encore. Un nom établi, des artistes confirmés, une place clairement définie dans le marché de l’art contemporain d’artistes vivants : la Galerie W est prête à lancer une nouvelle phase de son développement. Cette expansion s’articule dans l’immédiat sur l’ouverture d’un nouveau lieu, qui conforte la vision à 360° affichée dès le début.
A Matignon. Bientôt le Brésil ?
La Galerie W s’installe avenue Matignon. Officialisation et vernissage en octobre aux alentours de la FIAC. Pourquoi une deuxième adresse dans la même ville ? L’aventure de la Galerie vient s’inscrire naturellement au cœur du triangle d’or. C’est une façon de pouvoir faire dialoguer les œuvres de manière plus personnelle, d’accueillir les collectionneurs autrement, d’avoir aussi plus simplement la possibilité de pouvoir échanger, inventer, avec ses confrères. Ici, W installe durablement le concept du W Focus via lequel il s’agit de donner carte blanche à un artiste en faisant une mise à point sur son travail le plus récent. Une salle est dédiée aux œuvres d’art multimédia – vidéos et installations. La complémentarité et complicité entre SoMo et le triangle d’or devrait être stimulante et créative.
L’essentiel, le déclic a été la rencontre avec « Les Porisse » – Liam, Julien et Maria-Angela – trois têtes pensantes et plongées dans l’Art depuis toujours. Une vraie envie de développer ensemble un projet artistique est née quasi instantanément : ils connaissent la Galerie W, viennent d’ouvrir un espace d’art – au 35 avenue Matignon – sans que ce soit leur activité principale. Très vite ils « donnent les clés » à Eric Landau dont c’est le métier. Les jumeaux sont irlandais, des personnalités fortes aux multiples talents, artistes, français et brésiliens de cœur et de vie. C’est Maria-Angela, femme de Julien, qui est brésilienne : un phénomène, mue par l’art, qui ne peut se passer ni de Paris ni de São Paulo. Leur vie est un roman.
Et plus précisément Sao Paulo où les Porisse connaissent des artistes reconnus, rencontrent des talents, vivent baignés dans la Culture et l’Art du Brésil. Ce sont des passionnés. Ca va à W. Et W leur va. Des artistes brésiliens devraient aussi franchir les portes du 35 avenue Matignon… Dont les portes sont déjà ouvertes.
L’avenue Matignon, c’est aussi comme un retour aux sources : petit, Eric Landau, passait son temps, à trois cents mètres de là, rue du Cirque, dans le formidable appartement de son grand-oncle, Nicolas Landau (né il y 125 ans). « Peu de personnes ont à ce point influencé le goût de leurs contemporains et on mesure mal aujourd’hui la renommée et le prestige de Nicolas Landau. La vénération dont il était entouré lui valut le surnom de « Prince des antiquaires ». Il délectait ses visiteurs – conservateurs, collectionneurs, chercheurs, princes et rois – d’anecdotes savoureuses et d’aphorismes. »
En octobre 2012, participation à la :
- Nocturne Mirosmenil – 11 octobre 2012
- Nocturne des galeries parisiennes (proposée par la FIAC 2012) – 18 octobre 2012
Galerie W Landau Blast
35, avenue Matignon
75008Paris
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