Frédéric Poincelet – galerie Catherine Putman
Frédéric Poincelet revendique la pratique du dessin pour lui-même. Auteur de bandes dessinées comme Mon bel amour ou Essai de sentimentalisme, (éditions ego comme x), il a également publié des recueils de dessins comme Poésie (éditions de la cinquième couche) et un ouvrage qui se trouve entre ces deux genres, Une relecture (éditions ego comme x). Sa passion pour toutes les formes de dessin lui fait créer très tôt sa propre structure d’édition, Lune Produck. Par la suite, il collabore avec les éditions ego comme x, la revue Bang ! et Beaux-Arts magazine.
Pour mieux donner au dessin la place qu’il pense lui correspond, à savoir une discipline et un art à part entière, il crée, avec Isabelle Boinot, Frédéric Fleury, Emmanuelle Pidoux et Stéphane Prigent, le collectif Frédéric magazine, qui publie sur Internet (http://fredericmagazine.free.fr) dès 2004 des galeries virtuelles et quotidiennes de dessin, puis en livres (4 numéros de Frédéric Magazine parus à ce jour) les dessins de plus d’une cinquantaine d’artistes. Le dessin y apparaît dans toute sa fierté et son humilité. Le collectif a également exposé en France et à l’étranger : « Frédéric Magazine – Vitrines », au Musée International d’Art Moderne de Sète (novembre 2010) ; « Frédéric Magazine – Arts : Le Havre » à la Biennale d’art contemporain du Havre (octobre 2010) ou « La force de l’art » au Grand Palais, en 2006.
Frédéric Poincelet travaille sur des papiers vieillis, y traçant horizontales et verticales, posant ainsi l’espace de sa figuration, éclairée par les éclats blancs du Tipp-Ex, revendiquant ainsi ses repentirs car il cherche dans le dessin la perfection de la représentation. Perfection qu’il met en scène sous les corps des femmes dessinées, jouant volontiers avec les clichés érotiques et/ou pornographiques ainsi que celui de la figure féminine, puits infini du jeu de la représentation et de la beauté. Ses dessins se construisent en faisant, de là, naît l’inattendu, le mystérieux.
Cette fois-ci, Frédéric Poincelet exposera une série de dessins jouant sur la double thématique de la femme sauvage et de la femme domestiquée. Se dessine avec cette femme sauvage, un paysage et une nature inquiétants et habités, en contraste avec cette femme domestiquée et les situations ridicules qui l’animent. Les espaces intérieurs et extérieurs quant à eux, prennent ici toute leur importance : leurs vides et leurs pleins, la respiration et les manques, le mouvement et la narration créés au sein même de l’image et dans l’interstice du possible.
Exposition de Frédéric Poincelet
Du 17 septembre au 10 novembre 2011
Vernissage vendredi 16 septembre, de 18 à 21 heures
Galerie Catherine Putman
40, rue Quincampoix
75004 Paris
Articles liés
“Chaque vie est une histoire” : une double exposition événement au Palais de la Porte Dorée
Depuis le 8 novembre, le Palais de la Porte Dorée accueille une double exposition inédite, “Chaque vie est une histoire”, qui investit pour la première fois l’ensemble du Palais, de ses espaces historiques au Musée national de l’histoire de...
“Les Imitatueurs” à retrouver au Théâtre des Deux Ânes
Tout le monde en prend pour son grade, à commencer par le couple Macron dans un sketch désormais culte, sans oublier Mélenchon, Le Pen, les médias (Laurent Ruquier & Léa Salamé, CNews…), le cinéma, la chanson française (Goldman, Sanson,...
La danseuse étoile Marie-Agnès Gillot dans “For Gods Only” au Théâtre du Rond Point
Le chorégraphe Olivier Dubois répond une nouvelle fois à l’appel du Sacre. Après l’opus conçu pour Germaine Acogny en 2014, il poursuit, avec For Gods Only, sa collection de Sacre(s) du printemps qu’il confie cette fois-ci à la danseuse...