Fluctuart en collaboration avec Elfan autour d’une table ronde : un hommage aux artistes libanais
Le 17 octobre 2019 le peuple Libanais – toutes religions, classes sociales et tendances politiques confondues – se rassemble au centre-ville de Beyrouth. Le slogan “Kelon yaane kellon” (Tous c’est-à-dire tous) ne cesse de retentir, réclamant la chute du gouvernement qui a échoué à trouver une solution à la profonde crise économique qui menace le pays.
Les manifestants s’emparent alors des places et des routes les plus symboliques et les plus importantes à Beyrouth et dans d’autres villes libanaises. Les artistes, quant à eux, prennent possession des murs et rues de Beyrouth en dessinant des graffitis et des fresques géantes, réalisant ainsi un musée à ciel ouvert de street art. Ces œuvres sont un véritable langage de révolte ou un outil de performance et de représentation sur la scène ouverte de la “révolution”.

Kabrit et Cam Quetz
Fluctuart, le premier centre d’art urbain flottant de Paris, et Elfan, entreprise de médiation culturelle fondée par la Libanaise Fabienne Touma, collaborent en vue de l’organisation d’une table ronde, le 25 mars 2023, qui reviendra sur ces œuvres de street art et sur leur portée. Plusieurs artistes urbains libanais interviendront sur le sujet.
La table ronde débutera avec un extrait du documentaire Le Cèdre d’octobre, un film de Salim Saab, pour une mise en contexte en guise d’introduction. Une partie du documentaire est consacrée à l’impact du street art sur le mouvement social d’octobre 2019 au Liban.
À propos de l’affiche
“We shall pass” (Nous passerons) – Artiste : Roula Abdo.
Description : De la série des murs de la révolution avec Art Of Change.

“We shall pass” (Nous passerons) de l’artiste Roula Abdo
Roula Abdo a peint cette œuvre à Beyrouth, en janvier 2020, pendant une période de confusion dans les rues. Les autorités avaient placé des murs en béton tout autour des principales places de la capitale et autour du Parlement pour en bloquer les entrées et limiter les mouvements des manifestants.
L’artiste décide alors de peindre deux mains essayant de pousser ces barrières de béton pour accéder au Parlement. C’était une tentative d’adresser un message de motivation et d’espoir au peuple libanais pour lui rappeler que les rues de Beyrouth appartiennent au peuple et qu’en restant uni face aux injustices, le peuple pourra briser ces murs, qu’il s
‘agisse de murs en béton ou de barrières oppressives…
[Source : communiqué de presse]
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