Fête de la Musique – Institut du monde Arabe
A nouveau, une large place sera accordée aux musiques de la nouvelle génération, qui, ces dernières années, à l’image du raï ou des groupes adeptes des fusions avec le jazz ou la pop, ont franchi le saut… international.
En ouverture, un trio, sur fond de cornemuse et de percussions, animera le parvis, avant de céder la place à Malik, notre DJ résidant. Souad Kherifi incarnera le patrimoine traditionnel, tandis que DJ Dor portera haut les couleurs de la génération hip hop et RnB.
Hamadi Tati ou le raï éclectique
Hammadi Hadefi, dit Tati, est né en décembre 1959 à Oran et a grandi dans le quartier M’dina Jdida (ex-Village Nègre), dont la place était réputée pour ses joutes poétiques et mélodiques entre Cheikhs au verbe subtil ou Meddah, chantres du sacré. Il y avait aussi ces petits bars d’où s’échappaient des airs andalous ou gharbi, interprétés, sur fond de luth, de guitare ou d’accordéon par Saoud l’Oranais, Blaoui Houari ou Ahmed Saber. Tati, à l’insu de ses parents, courait, de temps en temps, ces lieux et enregistrait l’essentiel dans sa mémoire.
Ces souvenirs hanteront longtemps son esprit et l’influenceront au cours de ses premiers pas. En cette fin des années 1970, ses collègues qui se succédaient sur les scènes étroites avaient pour nom Khaled, Sahraoui, Fadéla ou Cheb Hindi. Plus tard, encouragé par les échos favorables qui avaient suivi la tenue du festival raï de Bobigny en 1986, il s’installe en région parisienne.
Dans ses albums, il a coutume de donner libre cours à ses arabesques vocales et à ses compositions inspirées du terroir, mélangeant héritage des aînés et modernité de bonne facture, ou introduisant reggae, pop et flamenco.
Orchestre Fathi, le poids du rythme chaâbi
Né à Casablanca, Hamid Fathi a été bercé dès son enfance par les rythmiques maghrébines et les musiques orientales. Sa famille avait un orchestre dans les années 1970, nommé Les frères Fathi, que le petit Hamid avait accompagné dans de nombreux mariages et galas au Maroc, en participant aux parties rythmiques et aux choeurs.
Installé à Saint-Ouen, en région parisienne, en France, il continue à cultiver sa passion pour la musique en s’inscrivant au conservatoire. Les années passent, les expériences s’accumulent, puis vinrent les rencontres avec Hicham Khatir (arrangeur et ingénieur du son), Hicham Eddoukali (claviers) ; Brahim Lamine (batteur, percussionniste) et beaucoup d’autres musiciens qui ont influencé son approche de la musique orientale et marocaine.
En 2006, il enregistre son premier opus et lance son propre orchestre, très remarqué en première partie de concerts de Cheb Mami, Zahouania ou Mustapha Bourgogne. Depuis, l’aventure festive se poursuit avec bonheur et entrain.
Samir Benmessaoud, chanteur open
Cet artiste multi-instrumentiste a tout pour plaire : une voix convaincante, une belle présence scénique et des fréquentations intéressantes : il avait joué avec Cheb Kader et le fameux batteur Mokhtar Samba. Il interprète, en s’appuyant sur le registre oriental et tunisien, un bouquet de chansons ouvertes sur d’autres horizons, flirtant, ainsi, avec le jazz ou tutoyant le reggae. Son dernier fait d’armes ? Notre auteur-compositeur-interprète a écrit récemment pour M. Pokora un titre, Chacun (album A la poursuite du bonheur), qui fait un joli buzz sur la toile et dans les discothèques.
Avec Hamadi Tati, l’Orchestre Fathi et Samir Benmessaoud
Le 21 juin 2013 à partir de 19h30
Entrée Libre
Institut du Monde Arabe
1, rue des Fossés Saint-Bernard
Place Mohammed V
75005 PARIS
M° Jussieu
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