Festival Pigalle 2013

Des parcours thématiques sur des lieux oubliés, des projections mi-érotiques, mi-pornographiques, totalement déjantés, des concerts charmants, des expositions délicieusement décalés, du clubbing, du cabaret, du strip-tease… décidément le Festival Pigalle ne ressemble à rien. Pour sa deuxième édition, il s’offre même le luxe d’un « rebell bingo » et d’un « rodéo gay ». Iconoclastes, séditieux, ces trois jours sont l’occasion d’explorer ce quartier entre chien et loup : Pigalle la Blanche, la noire, la décriée, la vantée, la célébrée.

Parcours nocturnes

Ponctués de performances aussi inédites qu’éphémères, les parcours nocturnes sont l’occasion d’apprécier des créations artistiques originales dans des lieux tenus secrets.

Par petits groupes d’une trentaine de personnes, le public est invité à suivre deux guides d’exception, deux autodidactes amoureux de Paris et de ses tréfonds.

– Sylvanie de Lutèce, « conteuse » atypique lèvera le voile sur deux aspects caractéristiques de Pigalle : ses « cabarets » et ses « mauvais garçons ». Cette passionnée d’histoire, et fondatrice de l’association Histoire de Paris était déjà en charge des parcours de l’édition 2011.
– Hervé Haine, figure de la scène rock alternative des années 1980 et acteur du renouveau des grands bals parisiens (l’Olympia, l’Élysée Montmartre), sera le chef d’orchestre d’un parcours tout en « chansons ».

Jeudi 21 mars : Parcours « cabaret »
19h – 21h – 23h
Construit comme un hymne à une grande tradition de Pigalle, ce parcours laisse entrevoir ce que le quartier a de plus intime. Des récits et performances mêlant le spectacle, l’intimisme et la subversion emmènent le public dans l’esprit cabaret au fil du temps.

Vendredi 22 mars : Parcours « mauvais garçons »
19h – 21h – 23h
C’est un Pigalle beaucoup plus sulfureux que Sylvanie propose d’arpenter. Celui des gangs et des règlements de comptes, celui du crime et des sales rencontres… Âmes sensibles s’abstenir, une plongée dans le Pigalle sombre et interlope ne laisse jamais indemne !

Samedi 23 mars : Parcours « chansons »
19h – 21h – 23h
Piaf, Gainsbourg, Prévert ou Vian, autant de noms qui ont fait l’histoire de Pigalle, et dont les voix résonnent encore dans les rues du quartier. Autant d’artistes à (re)découvrir lors de ce troisième (et dernier) trajet. // Durée du parcours : 1h30 // Rarif : 25 euros // www.festival-pigalle.com

Les concerts

Parce que Pigalle s’est (aussi) fait en chansons, la deuxième édition du Festival Pigalle, qui aura lieu les 21, 22 et 23 mars prochains, a voulu donner la part belle à la musique et aux interprètes d’hier comme d’aujourd’hui.

Vendredi 22 mars : Concert « Hommage à Pierre Carré »
20h30 – La Boule Noire – 120 bd Rochechouart – Entrée 15€
Pour sa deuxième édition, le Festival Pigalle a souhaité rendre hommage à Pierre Carré, chanteur inclassable devenu figure emblématique de Pigalle, aussi célèbre pour son look que pour son répertoire emprunté aux années 1930 et 40. Une soirée placée sous le signe de la chanson populaire, et accompagnée par le groupe du Petit Orchestre Parisien (POP), qui verra défiler de nombreux invités, venus pousser la chansonnette en souvenir de ce personnage haut en couleurs. Un événement organisé avec le soutien de la Boule Noire.

Samedi 23 mars : Concert de Matthieu Askehoug
20h – Le Pigallion – 11 place Pigalle – Entrée 12€
Pour sa troisième et dernière soirée, le Festival Pigalle donne carte blanche (et les clés du Pigallion) à Matthieu Askehoug, musicien poète mi-breton mi-norvégien, dandy décalé qui surprend par son groove classe et décadent, sa voix grave façon Arthur H., son chanté-parlé jazzy à la Gainsbourg mêlé au hip-hop foutraque des Beastie Boys et au lyrisme désuet de Serge Lama. Humour et poésie seront au rendez-vous de cette petite parenthèse enchantée, à n’en point douter !

Samedi 23 mars : Panik Pigalle Klub
23h30 – Le Pigallion – 11 place Pigalle – Entrée 15€
Quoi de mieux pour clôturer le Festival qu’une bonne dose de clubbing ? Le Panik Pigalle Klub, référence de la nightlife qui a plus d’une fois fait trembler l’Élysée Montmartre, est de retour pour enflammer le dance floor du Pigallion. Avec Danton Eeeprom aux commandes, la sélection musicale s’annonce pointilleuse et résolument électro. Pour l’accompagner, la troupe délurée des Drag Kings de Louise de Ville assurera le show, et ce sera… chaud ! Line up : Danton Eeprom, Life Like, KCPK et Remain

Événements forts

Jeudi 21 mars – CINÉMA GENRE! GENRE! GENRE!
L’ATLAS CINÉMA – 20 Bd de Clichy
Séances d’après-midi à 14h, 16h et 18h – Tarif 6€
Séances du soir à 20h30 et 22h30. Tarif 15€. Billet 2 séances 22€.
Bousculant les lois du genre, l’Atlas, l’un des tout derniers temples du porno parisien, accueille un festival dans le festival. Mêlant frisson et érotisme, les œuvres projetées sont des créations originales de deux « fanatiques » de l’image : DJ Oof et le collectif Panic! Cinéma.
À la fois « DJ audiovisuel » et « Réalisateur DJ », Oof est considéré comme le tout premier « DVJ » français. Mélangeant clips d’anthologie et films des années 60 à nos jours, sa créativité audiovisuelle lui a permis de s’illustrer dans les festivals les plus prestigieux (Cannes, Montreux, Burning Man…). C’est cette fois à Pigalle qu’il vient présenter son œuvre érotico-éclectique : Pink Scenes
Le collectif Panic! Cinema et ses fondus de films de genre en tous genre a concocté une projection-performance inédite. Extraits de films délirants et animations en salle formeront un spectacle unique, « Réussir sa vie grâce au cinéma bis » donne aux spectateurs les clés d’une vie réussie grâce au cinéma de genre des années 1970, 80 et 90… Tout un programme !
Cinéphiles d’après midi : Trois séances pour découvrir des œuvres existantes, sélectionnées par les artistes.

Jeudi 21 mars – PIGALLE BINGO
20 h – Le CALAMITY JOE – 12 rue Frochot – Tarif 10€
Tout droit venu d’Amérique, c’est un Bingo version déjantée que nous livre Marco dos Santos, investissant pour l’occasion la très chouette salle du Calamity Joe, nouveau club pour filles tenu par Johanne (Moune, Fox Club). Dans un joyeux bordel et en tenue incorrecte exigée, deux sessions sont organisées, assurant une ambiance électrique ! Set electro-visionnaire pour finir et remise de lots pour les gagnants, même si l’essentiel est de participer !

Vendredi 22 mars – RODÉO GAY
23h30 – Le Pigallion – 11 place Pigalle – Tarif 15€
Avis à tous les cowboys sensibles (mais pas moins virils), le Festival Pigalle organise un rodéo… gay ! Pareille pratique ne pouvait venir que des Etats-Unis, brisant les préjugés et mélangeant les genres… Une seule chose est sûre : « il va y avoir du sport ! » L’objectif : tenir le plus longtemps possible – et avec style – sur un taureau mécanique en furie. Et Pour juger les audacieux participants, deux hôtes pour le moins flamboyants : Marc Zaffuto et Emmanuel d’Orazio de l’illustre Club Sandwich. Dress code : « WESTERN QUEER »… Oui aux vestes frangées, aux stetson pailletés, aux chaps en cuir et aux coiffes en plumes !

Et aussi…

Exposition
Œuvres de l’artiste Elene Usdin, photographies et film « The Lampads ». La série de photographies et le film continuent d’explorer l’univers créatif et sensuel de Elene Usdin. Placés dans une chambre close en guise de boudoir, ces portraits de femmes mais aussi d’hommes sont autant de personnages évocateurs et fantasmés tirés de l’imagerie typique de Pigalle.

Le love shop éphémère « les Dessous du Plaisir »
16h à minuit – Jeudi et Vendredi – Orphée Privé – 7 rue Pierre Fontaine
Achats et conseils sans rendez-vous….dans un bar clandestin !

Radio Moustic
Partenaire du festival, crée Radio Pigalle, en écoute sur le site du festival et sur www.sounds-map.com. Trois jours d’interviews, de chroniques, de rediffusions musicales et une émission spéciale le mercredi soir.

Le QG du Festival
16H30 à minuit – tous les jours – Villa Frochot – 2 rue Frochot
Réservations, renseignements, goodies…Le cœur du festival bat ici !

Renseignements et réservations :
www.festival-pigalle.com

[Visuels Elene Usdin]