Festival international opéra baroque et romantique de Beaune 2018
C’est le 35e anniversaire de la création du Festival et sa 36e édition, du 6 au 29 juillet 2018. Au programme: 9 opéras et oratorios et 3 récitals…
En ouverture, honneur à Haendel avec 2 nouvelles productions lyriques majeures, rarement jouées, et considérées comme des jalons importants dans sa carrière : Samson, oratorio composé en 1743 juste après Le Messie et qui remporta un succès considérable. Il est dirigé par un nouveau chef invité, Leonardo Garcia Alarcon à la tête de son nouvel orchestre Millenium et de l’illustre Choeur de Chambre de Namur. Rodrigo, son premier opéra italien composé, à l’âge de 22 ans lors de son voyage en Italie. Haendel y élabore déjà un style puissamment personnel d’une richesse admirable avec de nombreux airs prodigieux que le compositeur réemploiera dans ses opéras ultérieurs. Ce Rodrigo est dirigé par Thibault Noally, le jeune chef en résidence.
Il vous sera proposé à entendre dans le même week-end, les 2 fameux oratorios de Haydn : La Création et Les Saisons dirigés respectivement par Laurence Equilbey et Paul McCreesh. La Création, monumentale fresque qui célèbre la naissance de l’univers en s’inspirant du Paradis perdu de John Milton mais aussi de Haendel (notamment du Messie et de Samson), est un miracle d’écriture révélant toutes les couleurs de l’orchestre et du choeur en grand effectif. L’immense succès de La Création conduisit Haydn et son librettiste à entreprendre immédiatement la composition d’un autre oratorio. Ce furent Les Saisons qui constituent la première grande partition (1801) du XIXe siècle musical avec ses grandes fresques chorales qui décrivent miraculeusement le lever du soleil, l’orage, la chasse ou les vendanges au travers des quatre saisons. C’est la version en anglais qui sera interprétée en première française.
Hervé Niquet sera présent avec ses ensembles du Concert Spirituel à l’occasion de leurs 30 ans dans le glorieux (cela s’imposait) Te Deum de Charpentier, son chef-d’oeuvre le plus renommé dont le fameux prélude en rondeau d’ouverture réunissant tous les instruments (timbales, trompettes, hautbois, flûtes…) servit d’indicatif des retransmissions en Eurovision à la télévision.
Le cycle des opéras de Vivaldi vous sera présenté avec un chef-d’oeuvre peu joué : Giustino, dirigé par l’excellent chef italien Ottavio Dantone à la tête de son fameux orchestre l’Accademia Bizantina. Composé à mi-chemin de sa carrière lyrique, Giustino est considéré comme son oeuvre charnière sur le plan stylistique, véritable épanouissement du langage lyrique vivaldien.
3 opéras légendaires dont deux inspirés d’épisodes de la trilogie de Beaumarchais (Le Mariage de Figaro et Le Barbier de Séville) : Le Nozze di Figaro de Mozart et Il Barbiere di Siviglia de Rossini, exemples parfaits d’opéras populaires. Les Noces, confiées à la direction magistrale de René Jacobs, présentent, comme nulle part ailleurs dans les opéras de Mozart, des airs pétillants et éblouissants. Le Barbier, opéra le plus connu de Rossini, notamment par son extraordinaire ouverture mais aussi pour les fameux airs virtuoses chantés par les principaux protagonistes, est dirigé, sur insruments d’époque, par Jérémie Rhorer, éminent chef mozartien mais aussi rossinien. L’Italiana in Algeri toujours de Rossini (dont nous commémorons le 150e anniversaire de la mort), son premier véritable opéra bouffe, a été composé à Venise juste après Tancredi et remporta un triomphe historique lors de la première vénitienne puis à l’international. Il est dirigé par Jean-Christophe Spinosi, chef rossinien par excellence qui le reprendra à Salzbourg avec Cecilia Bartoli dans le rôle d’Isabella.
3 récitals : Sylvia Schwartz, une des héroïnes du Tancredi de Rossini de l’été dernier, interprète des grands airs d’opéras de Mozart et Rossini. La mezzo-soprano américaine virtuose Vivica Genaux a choisi de chanter des airs d’opéras non moins virtuoses composés pour le castrat Farinelli par les rivaux que furent Haendel et Porpora, dont les sublimes “Cara sposa“, “Venti turbini“ de Rinaldo, “Dopo notte“ d’Ariodante du Saxon ou “Alto Giove“ de Polifemo de Porpora. Enfin, en clôture, Andreas Scholl interprète l’émouvant et poignant “Stabat Mater” de Vivaldi ainsi que des “Cantates mariales“ inédites de Porpora, Vinci et Anfossi.
Anne Blanchard
Directrice Artistique
[Source : communiqué de presse]
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