Festival de l’imaginaire 2018 – Théâtre de l’Alliance Française
Taraful Bucureștilor – L’art des lăutari tsiganes : le vendredi 7 décembre à 20h
Les cinq membres du Taraful Bucureștilor comptent parmi les derniers lăutari (littéralement « trouvères ») capables d’interpréter cette musique populaire telle qu’elle était jouée et chantée pendant son époque de gloire, durant les années 1960-80. C’est au cours des premières décennies du XXesiècle que cette tradition vocale et instrumentale s’est développée dans les grandes villes de la Roumanie méridionale, notamment dans la province de Munténie en Valachie. Elle est issue de la fusion de plusieurs traditions de musiques urbaines : les chansons vocales tsiganes, les musiques pluri-instrumentales post-phanariotes (grecques et turques) du XIXe siècle, ainsi que d’autres musiques propres aux milieux sociaux les plus divers – sérénades à destination des demoiselles, chansons de forçats, musiques paysannes des faubourgs périphériques…
À l’origine formé autour du virtuose Vasile Năsturică dont il a porté le nom jusqu’à son décès, le Taraf de Bucarest s’est constitué en 2008 pour une tournée de concerts. Auparavant, les musiciens, tous très convoités en Roumanie, évoluaient séparément dans de petits orchestres aux répertoires variés, qui se produisaient en Europe, aux Etats-Unis ou en Asie. C’est dans le but de réhabiliter et de sauvegarder la muzica lăutărească originelle qu’ils se sont réunis au sein du Taraf de Bucarest. Le festival de l’Imaginaire est très heureux de les accueillir pour un concert unique et inédit en France.
Ashwini Bhide-Deshpande – Le chant khyal de l’Inde du Nord ou l’art de l’imagination : le samedi 8 décembre à 20h et le dimanche 9 décembre à 17h
« Il n’y a pas de rive à l’océan du savoir musical » dit un adage populaire parmi les interprètes de musique hindoustanie. Ashwini Bhide-Deshpande et les musiciens l’accompagnant pour cette tournée unique en France incarnent cette vision de l’artiste toujours en quête de perfectionnement. Excellant dans l’art du khyal — le principal genre vocal de la musique hindoustanie — et merveilleuse représentante de l’école stylistique du Jaipur-Atrauli, Ashwini Bhide-Deshpande est l’une des chanteuses classiques indiennes les plus acclamées du moment.
Ashwini Bhide-Deshpande est également une interprète experte des répertoires poétiques dévotionnels (bhajan et abhang). Ces derniers célèbrent une divinité hindoue ou le divin sous sa forme non-incarnée et figurent l’amour mystique du dévot envers son dieu. Nombre de ces poèmes sont attribués aux grands saints-poètes indiens ayant vécu entre le XIIIe siècle et le XVIe siècle et dont les œuvres ont été transmises conjointement par la tradition orale et la tradition écrite (Kabir, Mira Bai, Surdas, Namdev, etc.). En incorporant ces formes poétiques et musicales à l’univers esthétique de la musique classique indienne, Ashwini Bhide-Deshpande en propose une interprétation élaborée et sensible qui ne manque jamais de séduire l’auditoire. Elle s’inspire aussi de cet héritage poétique pour composer ses propres chants. Dans certains cas, elle retient une poésie qui lui plaît et la met en musique. Parfois c’est le processus inverse, elle a un air dans la tête et trouve « la poésie parfaite pour en faire un chant ».
TOUTE LA PROGRAMMATION DE L’EDITION 2018
[Source : communiqué de presse]
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