Du 27 septembre au 22 décembre 2017
Ce 21ème Festival de l’Imaginaire marque la passation entre l’ancienne équipe de la Maison des Cultures du Monde, à laquelle nous dédions cette édition, et la nouvelle.
Le festival réaffirme sa volonté de se déployer à la rencontre de nouveaux publics, à Paris et en région, grâce aux amitiés fidèles et à de nouveaux partenaires, comme le Centre des monuments nationaux et le réseau des Scènes nationales. Partout, dans les grands centres urbains et leurs périphéries, dans les petites villes et les zones rurales, se manifestent une effervescence autour des patrimoines immatériels, un désir d’arts et de cultures, de comprendre et d’échanger. Le monde entier est ici, au gré des mobilités personnelles ou des exils collectifs.
Grâce aux nouvelles technologies, chacun a en outre accès à cette diversité, à l’autre bout du monde. Pour autant, connaît-on cet autre et fait-on l’effort d’entrer dans son imaginaire ?
Faire lien entre les cultures d’ailleurs et les publics d’ici, entre les patrimoines matériels et immatériels, entre des institutions culturelles, des artistes, des chercheurs, qui œuvrent avec passion et énergie sur le terrain… c’est la mission fondatrice de la Maison des Cultures du Monde, qui fête cette année ses 35 ans.
Pour répondre à ces invitations et ces défis, dans ce monde d’aujourd’hui, cette programmation nomade, co- construite avec les lieux d’accueil, s’accompagne de propositions d’éducation artistique et culturelle pour les plus jeunes, de rencontres, d’expositions… qui prolongent le festival toute l’année.
Parmi les temps forts cet automne : les marionnettes sur eau du Vietnam en tournée nationale, quelques jours autour d’El Cholo Valderrama dans le cadre de la saison de la Colombie en France, la clôture du festival dans son lieu « historique », le Théâtre de l’Alliance tout juste rouvert après plus d’un an de fermeture pour travaux…
Nous avons hâte de vous retrouver ! L’envie est intacte d’explorer le monde avec vous, pour s’émerveiller de l’extraordinaire diversité des expressions culturelles : nous avons plus que jamais besoin de nous rencontrer, dialoguer et rêver ensemble.
Séverine Cachat, directrice de la Maison des Cultures du Monde
PROGRAMMATION :
INDONÉSIE
LE WAYANG GOLEK DU PAYS SUNDA
Dadan Sunandar Sunarya et la compagnie Putra Giri Harja 3
Le Wayang Golek sundanais est un théâtre de marionnettes très populaire, pratiqué à l’ouest de l’île de Java, en Indonésie. Accompagné de chanteurs et d’un gamelan, instrument collectif impliquant une quinzaine de musiciens, la représentation s’articule autour de la créativité d’un seul marionnettiste, le dalang . Tenu en plein air, ce moment festif dure toute la nuit et fait converger de multiples activités.
27 et 28 septembre au Musée des Confluences, Lyon
29 et 30 septembre, 1er octobre au Théâtre Équestre Zingaro, Aubervilliers
Avec le soutien de l’ambassade d’Indonésie en France
SYRIE / IRAK
WAED BOUHASSOUN ET MOSLEM RAHAL
Chant, ‘oud et ney
La jeune syrienne Waed Bouhassoun est une chanteuse et oudiste bien connue du public pour son talent, pour la qualité rare du timbre de sa voix et ses compositions sur des poèmes soufis. Dans le cadre de ce concert, elle est accompagnée à la flûte par son compatriote Moslem Rahal, virtuose du ney dont le jeu souple et expressif se mêle comme une seconde voix à celle de Waed.
30 septembre à la Sainte-Chapelle du Château, Vincennes
OMAR BASHIR
Taqâsîm de Bagdad
Omar Bashir, artiste au jeu puissant et raffiné, est le seul véritable héritier du maître légendaire du ‘oud , Munir Bachir, qui a eu plusieurs élèves mais un seul disciple, son fils, auquel il enseigna son art dès que l’enfant eut atteint sa cinquième année. À partir de ses improvisations sur quelques-uns des maqâms arabes les plus importants, Omar cherche à mettre en avant leur relation avec d’autres cultures. Il convie ainsi l’auditeur à laisser libre cours à son imagination lors d’un voyage qui l’emmènera sur les chemins des caravanes, d’un monde qui va de l’Inde à l’Andalousie en passant par l’Irak et la Turquie.
5 octobre à la Sainte-Chapelle, Paris
7 octobre à l’Abbaye du Mont-Saint-Michel
En partenariat avec le Centre des Monuments Nationaux
GRÈCE / TURQUIE / ÉGYPTE
Festival de l’Imaginaire à Vitré
LES TERRITOIRES DU PATRIMOINE CULTUREL IMMATÉRIEL
Colloque international
Le patrimoine culturel immatériel est associé aux communautés qui le pratiquent plutôt qu’aux territoires dans lesquels celles-ci vivent. Pourtant, qu’il soit cartographié et inventorié ou bien vécu, habité et éprouvé, le territoire offre un cadre pertinent pour comprendre l’essor de l’intérêt pour « l’immatérialité culturelle ». Cette rencontre propose d’interroger le PCI à travers le prisme du territoire dans ses multiples définitions et d’engager ainsi une sorte de bilan politique de cette catégorie patrimoniale.
5 et 6 octobre au Centre culturel Jacques Duhamel
REBETIEN
Rebetiko
Le rebetiko est une musique populaire grecque apparue dans les années 20 puis censurée sous la dictature de Metaxás dans les années 30, avant de devenir un genre national plébiscité dans les années 50. Le répertoire de Rebetien puise dans le rebetiko et la musique traditionnelle grecque, qu’ils réinterprètent dans un style qui leur est propre, nourri d’influences balkaniques et d’improvisation.
6 octobre au Centre culturel Jacques Duhamel
et aussi le 7 octobre à l’amphithéâtre de l’INSA, Lyon
STRANBEJ
Ménestrels kurdes
« Stranbej », pour les Turcs et les Kurdes, désigne le ménestrel : chanteur et musicien virtuose, il interprète des ballades, des louanges à un personnage ou à une ville, des chants d’amour ou d’exil, des poèmes mystiques ou encore des chants à danser, remplis d’humour et de gaieté. Un jeu musical auquel s’adonne avec bonheur ce trio qui s’est formé à la faveur d’une rencontre entre Rushen Filiztek, Neshet Kutas et Mahmut Demir.
7 octobre au Centre culturel Jacques Duhamel
CHIRINE EL ANSARY
Les Mille et une Nuits
Chirine El Ansary porte le nom de princesses nostalgiques. Et pourtant la force qui se dégage de sa parole de conteuse devient musique, vent de tempête, ressac océanique au seuil de grottes magiques. D’un geste, d’un haussement d’épaules, d’un regard en arrière, elle fait cesser les débordements et reprend d’une voix calme le cours de son histoire, sans jamais se lasser de ce thème prodigieux qu’elle recrée et qui berça son enfance : les Mille et une Nuits.
8 octobre au Centre culturel Jacques Duhamel
COLOMBIE
EL CHOLO VALDERRAMA
Le chant des Llanos
En Colombie et au Venezuela, entre les Andes et la mer des Caraïbes, s’étendent les Llanos, vaste région de plaines et de savanes dont les habitants, les Llaneros, sont les premiers cowboys des Amériques. Issus de peuplements tour à tour indien, africain et andalou de la région, les Llaneros revendiquent un attachement à leur terre qui passe par un rapport particulier à la nature et à la culture pastorale. Leur musique reflète ces origines et ces attaches : des chants de berger et de garçon vacher aux joutes, valses et fandangos qui rythment les fêtes villageoises, en passant par les ballades et chansons d’amour, les formes musicales de l’Espagne coloniale ont été influencées par les polyrythmies africaines, tout comme la guitare et la mandoline côtoient les maracas indigènes et, de façon plus récente, la harpe vénézuélienne.
12 octobre au Musée des Confluences, Lyon
14 et 15 octobre au Musée du quai Branly Jacques Chirac, Paris
En partenariat avec l’Année France – Colombie 2017
TURQUIE / SYRIE
STRANBEJ
Ménestrels kurdes
4 novembre au Théâtre Berthelot, Montreuil
WAED BOUHASSOUN
Concerts-rencontres
Dans ce format intimiste, Waed Bouhassoun interprète quelques pièces puis échange avec le public.
16 octobre à l’Espace Renaudie, Aubervilliers
18 octobre au Centre social Clara-Zetkin, Villetaneuse
21 octobre au Deux Pièces Cuisine, Le Blanc-Mesnil
5 novembre au Théâtre Berthelot, Montreuil
En partenariat avec le Festival Villes des Musiques du Monde
ARGENTINE
OSVALDO PEREDO
Tango du Rio de la Plata
Osvaldo Peredo a vécu l’âge d’or des années 1940-50, il chante pour ne pas mourir, pour raconter la vie, pour transmettre aux nouvelles générations : un personnage de tango à lui tout seul. C’est à plus de 80 ans qu’Osvaldo a enregistré son second album avec la Orquesta Tipica Almagro, formée de jeunes musiciens de 50 ans ses cadets. Il se produit ici en duo chant-guitare avec Tomas Bordalejo comme au temps où tango rimait avec art des trouvères.
19 octobre à la Marbrerie, Montreuil
ZIMBABWE
MUSEKIWA CHINGODZA
Mbira du pays Shona
Au Zimbabwe, en pays Shona, la mbira occupe une place centrale dans les événements de la vie familiale et communautaire. La mbira désigne à la fois l’instrument de musique et la musique rituelle, spirituelle ou festive. Considéré comme l’un des meilleurs musiciens de mbira , tant pour ses chants et son jeu lors de rituels que pour ses qualités de pédagogue et de passeur de tradition, Musekiwa Chingodza se tient à la croisée des chemins qu’emprunte aujourd’hui la mbira au Zimbabwe. Chanteur, danseur, joueur de hochets, de marimba (xylophone) et de tambour, il a à cœur de transmettre l’énergie propitiatoire de la mbira et y parvient sans peine, accompagné par son compatriote Charles Ngombengombe.
10 et 11 novembre au Mandapa, Paris
VIETNAM
LE THEN DES TÀY ET NÙNG
Triên Thùy Tiên et sa troupe
Pour les peuples Tày et Nùng des provinces montagneuses du Nord du Vietnam, le Then est tout à la fois un poème, un chant, une cérémonie rituelle permettant d’adresser un souhait ou un remerciement aux divinités. Du long poème ancien dédié à l’empereur de Jade aux chants festifs contemporains, le Then a aujourd’hui investi des contextes culturels divers et inspire plus largement des créations théâtrales et dansées au Vietnam. L’ensemble d’artistes emmené par Triên Thùy Tiên propose de découvrir le Then à la fois dans ses performances rituelles, quotidienne set scéniques, toujours accompagnées du luth à manche long emblématique des Tày, le dàn tinh .
2 et 3 décembre au Mandapa, Paris
Conférence-concert à la Péniche Anako le 3 décembre (ethnomusiKa)
Projet lauréat du Prix de la Maison des Cultures du Monde 2016
PAKISTAN
MUSIQUE SOUFIE ET MUSIQUE DE TRANSE
Abid Karim, Ustad Zainullâh Jan, Abdul Wahid…
Deux journées festives pour découvrir sonorités et voix inédites du Pakistan, des régions du Nord jusqu’au Balouchistan, des musiques sacrées aux musiques populaires, des rituels de guérison aux chants épiques.
18 et 19 novembre à l’Espace Pierre Cardin, Paris
En co-réalisation avec le Théâtre de la Ville, avec le soutien de l’ambassade du Pakistan en France
VIETNAM
LES MARIONNETTES SUR EAU
Troupe Nationale de Marionnettes du Vietnam
Découvert par la Maison des Cultures du Monde qui lui faisait quitter pour la première fois le Vietnam en 1984, le mua roy nûoc, littéralement « la danse des marionnettes sur l’eau », est une forme d’expression millénaire. Né au cours de fêtes saisonnières ponctuant les cycles agricoles des paysans et des pêcheurs du Nord du Vietnam, ce spectacle populaire représente les travaux et les jeux de la vie villageoise. Manipulées à l’origine exclusivement par les paysans qui, jalousement, gardaient leurs secrets en ne les transmettant qu’aux membres de leurs seules familles, les marionnettes ont failli disparaître. Mais depuis une trentaines d’années, les paysans forment à nouveau de jeunes artistes, qui composent aujourd’hui la Troupe Nationale.
22, 23, 24, 25 et 26 novembre à la Grande Halle de la Villette, Paris
15, 16, 17 et 18 novembre au Musée des Confluences, Lyon
5 et 6 décembre à la Scène 55, Mougins
8 décembre au Carré, Sainte-Maxime
13, 14, 15 et 17 décembre à la Ferme du Buisson, Marne-la-Vallée
20, 21, 22 décembre à la Filature, Mulhouse
SYRIE
WAED BOUHASSOUN
Chants du Djebel druze
23 novembre au Théâtre du garde-chasse, Les Lilas
TADJIKISTAN
HÂFIZ
Chants et musiques du Pamir
Hâfiz : le mot désigne au Tadjikistan le chanteur d’excellence, celui qui connaît, transmet et crée la tradition. Hâfiz, ce sont aussi quatre chanteurs polyinstrumentistes venus de différentes vallées du massif du Pamir – ce « Toit du monde » – qui ont réuni savoirs et poèmes pour partager avec le public leur attachement aux musiques du Badakhchan. Les voix puissantes, sonores et célestes des chanteurs portent au-delà de leurs montagnes et chantent la destinée humaine, au rythme des luths et tambours qui accompagnent ce voyage sur la Route de la Soie.
7 décembre au Nouveau Pavillon, Bouguenais
14 et 15 décembre au Théâtre de l’Alliance française, Paris
Concerts-rencontres le 8 décembre au Mans (Centre du Patrimoine de la Facture Instrumentale), le 9 décembre à Fougères (médiathèque La Clairière/La Granjagoul), le 10 décembre à Cesson-Sévigné (Studio ZF Prod/La Part des Anches)…
ROUMANIE
TCHA LIMBERGER ET LE TRIO KALOTASZEG
Musiques des villages de Transylvanie
Avec le trio Kalotaszeg, Tcha Limberger, musicien belge d’origine manouche, fait briller au firmament cette musique considérée « comme la plus belle de la musique hongroise ». Multi-instrumentiste, compositeur, chanteur, aussi à l’aise dans la musique de tradition orale que dans la musique actuelle, Tcha Limberger est accompagné par Berki Victor, basse, et Toni Rudi, brac (luth), tous deux compagnons de route pendant de très longues années du regretté maître, Neti Sándor. Un répertoire à découvrir ou redécouvrir, porté par ce trio irrésistible.
9 décembre au Théâtre des Abbesses, Paris
PORTUGAL
MARCO OLIVEIRA
Fado
Unanimement reconnu comme l’étoile de la nouvelle génération du fado, le jeune lisboète Marco Oliveira s’inscrit dans la lignée des grands chanteurs de fado dont il s’inspire, ainsi Amália Rodrigues, António dos Santos, ou António Rocha avec lequel il s’est récemment produit au Musée du Fado à Lisbonne. Doué d’un ambitus vocal rare, son chant frappe par sa sincérité et son naturel et sa capacité à interpréter un fado renouvelé et pourtant toujours traditionnel, ancré dans l’univers indicible de la saudade , la mélancolie nostalgique.
16 et 17 décembre au Théâtre de l’Alliance française, Paris
TAÏWAN
LES FÊTES AUX TEMPLES
Exposition
Esprits, dieux, confucianisme, bouddhisme, taoïsme : l’île de Taïwan est le creuset de multiples croyances, fondements des traditions populaires actuelles. C’est lors des fêtes religieuses dans les temples taïwanais que l’on perçoit le mieux cette diversité. Durant ces processions, la mystique et les rituels religieux d’apparence complexe expriment la vénération des fidèles pour le cosmos et leur espoir d’une vie meilleure.
Du 10 novembre 2017 au 11 mars 2018 à la Maison des Cultures du Monde, Vitré
En partenariat avec la Représentation de Taipei en France
[Source texte et visuels : © DR / Festival de l’Imaginaire 2017 – dossier de presse] |