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Festival Days Off 2014 – Salle Pleyel – Cité de la musique

12 juin 2014
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Dayoff2014

Festival Days Off 2014

Du 1er au 10 juillet 2014

www.daysoff.fr


Salle Pleyel

252, rue du faubourg Saint-Honoré
75008 Paris
01 42 56 13 13
M° Ternes

sallepleyel.fr

Cité de la musique
221, avenue Jean Jaurès
75019 Paris
01 44 84 44 84
M° Porte de Pantin

citedelamusique.fr

Du 1er au 10 juillet 2014

Pour fêter son cinquième anniversaire comme il se doit, Days Off met cette année les petits plats dans les grands.

Figure incontournable de la pop française, Étienne Daho est l’invité d’honneur de cette édition. Pour son grand retour à la scène, il a concocté un programme alléchant qui célèbre une certaine vision de la pop hexagonale, moderne et libre. Autour du thème Une Jeunesse Moderne, il présentera ainsi trois concerts inédits, une sélection de films, un pop-up store et d’autres surprises… Immanquable!

Créations spéciales, grands noms attendus et découvertes excitantes vont rythmer ces 10 jours pop à la Cité de la musique et à la Salle Pleyel. De Damon Albarn à Eels en passant par Anna Calvi, Daughter ou Rufus Wainwright, c’est un programme trois étoiles qu’on a hâte de déguster…

Le 1er juillet 2014 à 20h – Cité de la Musique

Etienne-DahoÉtienne Daho joue Pop Satori

Sorti le 1er avril 1986, Pop Satori demeure 28 ans plus tard l’une des pêches miraculeuses de la musique française et l’album fétiche d’une génération : celle ayant succombé sur son passage à la Dahomania qui fit étinceler les 80’s et installa définitivement Étienne Daho parmi les artistes hexagonaux les plus influents. Enregistré dans la dynamique irrésistible du single Tombé pour la France, ce troisième album célèbre à la fois la Beat generation (Satori in Paris de Kerouac), les swingin’sixties et la modernité synthétique de la new wave en inventant au passage un vocabulaire musical chic et sensible qui allait faire date. Il capture aussi les derniers feux d’insouciance d’un Paris fêtard, au moment où le sida commence à en voiler la belle euphorie, le « satori » signifiant l’épiphanie d’une époque en même temps que son désir d’en faire durer les extases. C’est la raison pour laquelle cet album demeure un point cardinal de sa discographie que Daho aime retrouver régulièrement, comme en 2006 lorsqu’il le revisitait déjà dans son intégralité sur la scène de l’Olympia. Pour ouvrir les festivités de sa carte blanche, il replongera une fois encore dans cette folle odyssée, mais cette fois en ayant à cœur de retrouver les sonorités d’époque, et en invitant à ses côtés son complice Arnold Turboust avec lequel il a composé et produit une grande partie de l’album. Pour ceux qui ont été saisis il y a presque trente ans par ce disque au son unique, comme pour ceux qui ont découvert tardivement son impact sur la pop d’aujourd’hui, cette résurrection est immanquable.

[embedyt] https://www.youtube.com/watch?v=l1q7YOWBO44[/embedyt]

1ère partie : Yan Wagner // Étienne Daho et Yan Wagner ont fait connaissance à la Cité de la musique lors de l’hommage à Jacno, alors que le jeune esthète électro proposait une version bouleversante des Nuits de la pleine lune. Ils se sont ensuite invités sur leurs albums respectifs et il était logique qu’Étienne propose à Yan d’ouvrir les festivités pour la soirée Pop Satori, un album qui l’a profondément influencé. « Pour moi, il est le meilleur chanteur français actuel », dit de lui Étienne, avec une pointe de regret dans la voix qu’une grande partie de la musique de ce Wagner junior soit… instrumentale.

à 19h : De la Jolie Musique // Il émane des chansons de De La Jolie Musique le parfum d’influences multiples ; celles du Velvet Underground, Elli & Jacno ou Fela, qui n’ont pas échappé au flair d’Étienne Daho. Rien d’anormal à voir Erwann Corré et ses musiciens figurer dans la carte blanche dédiée à l’artiste. Un univers musical à part, qui se situe à mi-chemin entre la jungle tropicale et le jardin à la française. Concert gratuit – en accès libre

Le 2 juillet 2014 à 20h – Cité de la Musique

timbertimbreTimber Timbre

Taylor Kirk et ses complices orchestrent, depuis presqu’une décennie, un folk bluesy, aux plages instrumentales d’inspiration cinématographique. Au fil de ses cinq albums la formation canadienne a parfaitement su étoffer son univers musical, entre luxe et mystère. L’esprit de David Lynch n’est pas très loin, comme dans le bien nommé Hot Dreams, paru au printemps 2014. Une sorte de folk chambriste, une musique portée par cette voix grave de crooner gothique qui n’est pas sans rappeler les errances de Leonard Cohen mêlées aux incantations de Lee Hazlewood – leur humour noir en prime. Malgré tant de nuages anthracite et de pessimisme radical, la musique de Timber Timbre demeure un havre de paix intérieur, un très classieux no man’s land pour l’americana contemporaine qu’on toise, hypnotisé, comme un ciel orageux avant la tempête.

1ère partie : M. Ward // Son folk d’essence country, le Californien le chante en couleur sépia. De ces textures aux saveurs vintages et au look rétro, M. Ward ne se contente pas d’en faire de la poudre aux yeux. Dans l’esquisse d’une valse rock surannée, dans la peinture d’un Broadway délavé ou lorsqu’il ressuscite une certaine idée de la pop d’antan, comme dans son superbe duo She & Him avec Zooey Deschanel, c’est toujours pour donner toute leur force à ses chansons intemporelles. Qu’il reprenne Buddy Holly ou David Bowie ou qu’il croise le fer avec les pontes de l’americana, nul revivalisme vain chez ce songwriter qui connaît ses classiques sur le bout des ongles. Bercé par la country music qu’écoutait son père et la musique classique que chérissait sa mère, M. Ward s’est trouvé un terrain de jeu. Loin du brouhaha des villes. Tout là-haut, dans les songes de son imaginaire.

à 19h : We are Match // Repérés sur scène aux côtés des Anglais de London Grammar, les cinq parisiens de We Are Match, revêtus de leurs désormais célèbres têtes de chat, n’ont pas fini de ravir les amateurs d’une pop rêveuse et entêtante. La clef du succès de ce jeune groupe ? Un songwriting travaillé, une rythmique ravageuse et une énergie contagieuse, au service de mélodies entraînantes, terriblement excitantes. Concert gratuit – en accès libre

[embedyt] https://www.youtube.com/watch?v=g1iVIOMawrE[/embedyt]

Le samedi 5 juillet à 20h – Cité de la Musique

Etienne-Daho1Étienne Daho Pop Hits

De Mythomane (1981) aux Chansons de l’innocence retrouvées, son dernier bijou, Étienne Daho aura eu l’art de se renouveler sans cesse, d’emprunter des voies musicales souvent audacieuses, tout en maintenant un lien solide et privilégié avec le grand public. Mélomane amoureux des hits-singles, il a lui-même régulièrement imprimé dans la mémoire collective des chansons phares qui résonnent fièrement comme la bande-son des époques qui les ont vues éclore. Au cours de ce concert spécial, Daho déclinera ainsi une sorte de best-of subjectif en mêlant les incontournables de sa discographie à une sélection personnelle tirée de l’ombre de ses onze albums et de certaines faces B méconnues. Outre les titres les plus saillants de son dernier album, qu’il jouera pour la première fois en concert, on est certains de retrouver dans ce programme taillé sur mesure les mélodies qui ont fait chavirer les foules au cours des trois dernières décennies, auxquelles Étienne Daho et son groupe donneront une vie nouvelle à travers des arrangements dépourvus de toute effusion nostalgique. Car la force de Daho réside aussi dans la façon qu’il a de régénérer sa propre histoire sans jamais en renier les chapitres, y compris les plus légers. L’année où l’on célèbre le trentième anniversaire de La Notte, l’album qui contenait ses premiers tubes, cette nouvelle mise en scène du Daho « hit maker » est particulièrement opportune.

1ère partie : Verity Susman // Ancienne chanteuse du groupe anglais Electrelane, Verity Susman a fait une apparition aux claviers et au chant sur le dernier album de Daho, qui parle d’elle avec des accents de fan transi : « je trouve son show très culotté, sa musique singulière, synthétique, intense et aérienne à la fois, et elle possède une personnalité très forte. Quant à sa voix, elle me rappelle Nico. » Désormais affublée d’une moustache sur scène, cette performeuse intrépide est aussi une érudite qui est parvenue à croiser l’influence des minimalistes américains et celle du post-punk dans la perspective résolue du nouveau siècle.

à 19h : Av // Sélectionné par Étienne Daho pour sa carte blanche, AV est le rêve sombre et ambitieux d’Adrien Viot, explorant l’univers de Bashung et Miossec tout en s’imprégnant de la poésie de Suicide ou Joy Division. Beats implacables, synthés ombrageux, mélodies vénéneuses : on se laisse imprégner par l’atmosphère d’AV comme on s’enivre d’un savoureux cocktail. Concert gratuit – en accès libre

Le dimanche 6 juillet à 20h – Salle Pleyel

rufusRufus Wainwright Solo

Diva unique, mélodiste baroque et parolier hors pair, Rufus Wainwright est plus qu’une simple Madame Bovary pop. Lorsqu’on est capable de reproduire l’intégralité du concert de Judy Garland en 1961 au Carnegie Hall ou de composer un opéra, on est évidemment un artiste un peu à part. Comme les éternels magiciens du grand songbook américain que sont Cole Porter, George Gershwin, Leon Redbone ou Randy Newman, Rufus Wainwright écrit surtout des chansons. C’est dans l’épure de son piano-voix qu’on mesure la haute tenue de ses compositions. Des mélodies d’une rare beauté et des textes aussi bien acides et acerbes qu’émouvants et touchants. Un style unique. Comme sa voix d’ailleurs, reconnaissable entre toutes. Organe flexible que le Canadien a peaufiné au fil des années, l’embarquant dans les méandres de ses envies pour lui faire cracher ses turpitudes et ses angoisses… Aujourd’hui jeune quadra, marié et papa, Rufus Wainwright est plus que jamais un artiste intemporel, toujours prêt à nous rappeler ce qu’est une bonne chanson. Sans artifice ni flonflon.

Invitées spéciales : Katia et Marielle Labèque accompagnées de leur groupe, partageront la scène avec le chanteur canadien pour quelques titres.

[embedyt] https://www.youtube.com/watch?v=cAe1lVDbLf0[/embedyt]

1ère partie : Pierre Lapointe Solo //  LA voix la plus atypique et hors normes à laquelle le Québec a donné naissance ces dernières années. Pierre Lapointe offre surtout de savants assemblages, éclectiques et beaux, où le mot est roi et la mélodie reine. Une fanfare par ici, une rasade de cordes par là, quelques gouttelettes de piano sur des arrangements insaisissables et débordant d’imagination. Il y a quelque chose de Robert Charlebois, Diane Dufresne, Barbara – son idole – ou Léo Ferré dans ces montagnes russes stylistiques. Surtout, du bel ouvrage, à l’image de son album Punkt paru en 2013, qui prend l’auditeur par la main (et les oreilles) pour l’embarquer dans l’univers multi-facettes de cet aficionado de peinture et de théâtre, couvert de prix (Charles-Cros, Félix, Rapsat-Lelièvre, etc.). Quant à la scène, elle est une manière de réaliser que les chansons de Lapointe sont charnelles et physiques et non seulement les divagations cérébrales d’un enfant prodige. Aucun doute, la chanson francophone ne tourne ici vraiment pas en rond.

Le lundi 7 juillet à 19h – Cité de la Musique

Masterclass : Chilly Gonzales // Pour la sortie du livre-disque Re-Introduction Etudes, Chilly Gonzales se présente en maître du jeu. Expliquer avec passion les théories musicales, et partager ses astuces pour maîtriser le clavier roi, voici le but de cette Masterclass. Une opportunité, dans un cadre intime, de parler de mélodies et d’harmonies, de gammes, de motifs et de demi-tons… 4 ou 5 « élèves » présélectionnés monteront sur scène pour bénéficier des enseignements du Maestro en tête à tête. Attention, ceci n’est pas un concert mais une occasion pour tous les pianistes qui ont jeté l’éponge de se remettre au piano !

Le lundi 7 juillet à 20h – Cité de la Musique

anna-calviAnna Calvi

Il y a un mystère Anna Calvi comme il y eut un mystère PJ Harvey. Dès son premier album, la jeune Londonienne semblait hors du temps et des modes. Guitares échappées des années 50, un air punk à la Siouxsie, la belle fascine d’autant plus qu’elle contrôle chaque facette de son art: écriture, jeu, chant, arrangement, etc. L’artiste est totale ! Sur son deuxième opus, One Breath, Anna Calvi fait évoluer son écriture vers une forme d’animalité, osant de violentes sonorités des orchestrations crues plus et complexes. Un grand écart guère surprenant quand on la sait aussi bien fascinée par la musique de Claude Debussy ou d’Olivier Messiaen que par celle, tripale, de Captain Beefheart ou de Jimi Hendrix. A l’arrivée, la reine Anna s’inscrit dans la grande tradition de ces musiciens à l’âme viscéralement dandy, qui se soucient peu des bruits émis par leurs contemporains. Et comme Nick Cave ou Scott Walker, elle chante l’amour et la mort parce qu’il n’y a que cela qui compte. Hors du temps, loin des modes donc.

1ère partie : Daughter // Ils ont beau venir de trois contrées bien distinctes, Elena Tonra, Igor Haefeli et Rémi Aguilella vivent pourtant le même rêve. En formant Daughter en 2010 le jeune trio s’est lancé dans une musique à l’onirisme assumé, voire revendiqué. Peu étonnant donc qu’ils aient été accueillis par le label 4AD. Drapée par la voix virginale de leur chanteuse. Vêtue de guitares en réverbération et de percussions soupesées avec justesse. Cette beauté musicale aux amples arrangements lumineux est porteuse d’une grande mélancolie chère aux âmes troublées et aux cœurs brisés. Comme une faille inconsolable et belle à la fois. La mélancolie songeuse de Sigur Rós, de The XX ou de Bon Iver, ces incantations toute en retenue héritées de Sinead O’Connor ou, plus près de nous, de Bat For Lashes ou de Laura Marling, et ces multiples sensations de vivre un rêve éveillé sont l’essence même de l’univers en apesanteur du trio. Regorgeant de nappes de guitares éthérées et atmosphériques et de rythmes indéniablement contemporains, leur album If You Leave restera comme l’un des grands chocs de 2013. Un disque qui, transposé sur scène, prend une dimension mystique surpuissante.

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à 19h : Canyon Cosmos // Rythmiques tropicales, sonorités digitales, harmonies vocales : bienvenue dans l’univers délicieusement entraînant de Canyon Cosmos. Une pop cosmique détonante qui inscrit le quatuor parisien en digne successeur des mythiques Talking Heads ou XTC. On trépigne d’impatience à l’idée de les accueillir sous les cieux ensoleillés de Days Off ! Concert gratuit – en accès libre

Le mardi 8 juillet à 20h – Salle Pleyel

tombeTombés pour la France

Baptisées du nom du single qui fit définitivement connaître le charme dandy d’Étienne Daho à la France de 1985, les soirées régulièrement organisées par le magazine Magic présentent la fine fleur de la pop « frenchy but chic ». C’est donc assez logiquement que Daho a voulu embarquer avec lui à la Salle Pleyel une grande farandole d’artistes, dont la plupart revendiquent depuis toujours son influence. De Dominique A, avec lequel il a co-écrit En surface sur son dernier album, à Lou Doillon dont il a produit le premier album, de Frànçois & The Atlas Mountains ou Yan Wagner qui chantent également sur Les Chansons de l’innocence retrouvée à Calypso Valois, fille de Elli & Jacno, il s’agit là bien d’une famille recomposée autour d’Étienne et qui donne fière allure à une certaine idée de la pop française. Parrain de la soirée et acteur occasionnel (il chantera certains titres en duo), Étienne Daho a voulu aussi que cette célébration vivante et vibrante soit une occasion de rendre hommage à quelques compagnons de route disparus, comme Daniel Darc, Jacno ou Fred Chichin, histoire de souder encore un peu plus encore ces générations dans un dialogue fertile dont il demeure le plus endurant des passeurs. Pour en accentuer la cohésion, il a confié le soin à Edith Fambuena de monter un groupe pour la circonstance, lequel en accompagnant tous les artistes présents donnera à cette soirée l’accent d’une « revue » pop unique, et forcément moderne, dont toutes les surprises n’ont pas encore été dévoilées..

Le mercredi 9 juillet à 20h – Salle Pleyel

demonalbarnDamon Albarn

Lorsqu’on est le cerveau de Blur et de Gorillaz, qu’on écrit des opéras décalés, qu’on épaule un label, ou qu’on joue les sidemen ou les producteurs pour les plus grands, on n’a évidemment plus grand chose à prouver… En 2014, Damon Albarn sort pourtant son premier véritable album solo, Everyday Robots, conçu avec Richard Russell, patron du label XL, et avec la participation de Brian Eno et de Natasha Khan de Bat For Lashes. Et même si les effluves de ses faits d’arme passés s’échappent de cette œuvre, le chanteur se dévoile ici sous un jour on ne peut plus personnel. La mélancolie qui se dégage de cette intimité donne même une tonalité inédite à son art. On sait Albarn, dans la grande tradition britannique d’un Ray Davies, expert en prose douce-amère et parfait portraitiste de ses semblables. Ce nouveau projet solo ne fait qu’amplifier ce don. Et côté mélodies, le chanteur de Blur trouve même dans l’épure de ses nouvelles compositions une perfection réellement bluffante.

1ère partie : Alexis Taylor ( Hot Chip) // Joe Goddard et Alexis Taylor, les deux hémisphères du cerveau de Hot Chip, aiment les échappées en solitaire et l’école buissonnière. En publiant ce printemps l’album solo Await Barbarians, chez Domino, Taylor confirme surtout qu’il est le maître de la mélodie au sein du groupe. Loin du dancefloor, le chanteur de Hot Chip avait déjà prouvé, en 2008, avec son album Rubbed Out (sur lequel il reprenait même Coming Up de Paul McCartney), mais aussi au sein du trio expérimental About Group, qu’il excellait dans les ballades mélancoliques jamais dénuées d’un certain humour. Dans ces atmosphères décalées et hors du temps que ne renieraient ni Robert Wyatt ni Mark Hollis de feu Talk Talk, Taylor dessine les contours d’un imaginaire à la poésie toute personnelle. Un labyrinthe dans lequel sa voix reste un solide fil d’Ariane.

Le jeudi 10 juillet à 20h – Salle Pleyel

eelsEELS

Lorsque Beautiful Freak paraît, à l’été 1996, Mark Oliver Everett, alias E, se retrouve logiquement sacré comme nouveau petit génie de la pop à tiroirs. La pression est forte pour le jeune binoclard un brin dépressif. Deux décennies et une bonne dizaine d’albums plus tard, le cerveau de Eels existe par lui-même, sans béquille, ni maître. Évidemment, le génie du compositeur tient toujours dans cette capacité à zapper entre les genres et à se les approprier. Rock climatique songeur, ballade dépressive, pop féérique échappée du grenier d’Alice ou grosse déflagration indie, on trouve de tout dans la caverne d’Ali BabEels ! Et que le rire soit jaune ou grinçant, naïf ou innocent, Mark Oliver Everett excelle dans tous les types de narration. Alors oui, comme Beck, Tom Waits ou feu Mark Linkous de Sparklehorse, Eels est une planète autonome et unique, où l’imaginaire du maître de maison est un puits sans fond osant toutes les instrumentations et les bifurcations. Et à 50 ans passés, ce mélodiste doué est loin d’avoir fini de rêver.

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1ère partie : Le Prince Miiaou // Ce Prince est une princesse. La souveraine d’un rock indé très personnel qu’elle érafle de toutes petites griffures électroniques. Tout au long de sa vie musicale qui a donné naissance à quatre albums écorchés dont le plus apaisé Where Is The Queen ? est paru en 2014, Maud-Elisa Mandeau aura surtout su tisser sa toile à l’aide des cordes tendues de sa guitare, extension parfaite de sa voix. Une voix qu’on est parfois tenté de rattacher à celle de Cat Power et qui s’est progressivement éloignée du terreau sonore très 90’s dans lequel elle s’enracinait. Son style tourmenté, le Prince Miiaou l’a également canalisé. Ou plutôt étoffé. Et si de Mogwai à Radiohead en passant par Florence & The Machine, on croit cerner de potentielles influences, sa cuvée 2014 n’aura jamais été aussi personnelle.

Du 3 au 13 juillet 2014

Dans le cadre du Festival Days Off 2014 le MK2 Quai sur Seine organise Etienne Daho fait son cinéma : une sélection de 11 films coups de cœur de l’artiste, œuvres marquantes du cinéma français. Pour plus d’infos, cliquez ici

[Visuels : Étienne Daho © Janus Kawa- Parlophone ; Timber Timbre © Jeff Bierk ; Étienne Daho © Richard Dumas – Polydor ; Rufus Wainwright © John Paul Pietrus ; Anna Calvi © Roger Deckker ; Étienne Daho © Collection personnelle – DR ; EELS © D.R.; Damon Albarn © Linda Brownlee]

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