Exposition Zone de Bethan Huws à la Maison d’Art Bernard Anthonioz
Zone Avec Bethan Huws Jusqu’au 19 juillet 2015 Entrée libre Maison d’Art Bernard Anthonioz |
Jusqu’au 19 juillet 2015
La Maison d’Art Bernard Anthonioz à Nogent-sur-Marne présente la première exposition personnelle en France de Bethan Huws, depuis sa révélation en 2011 au CIAP de Vassivière et au Frac Limousin. Autour de son film Zone, qui donne son titre à l’exposition, un ensemble d’oeuvres (film, scultptures, dessins, installations, croquis et notes) dialogue avec la quiétude à l’ambiance bucolique du parc de la Maison d’Art. Vivant entre Berlin et Paris, Bethan Huws s’amuse de l’étrangeté de certaines connexions entre mots, concepts et images. Au travers des différents médiums qu’elle utilise, elle interroge de façon malicieuse le langage, ses jeux, ses matérialisations, ses mécanismes de construction, ses stratégies comme ses traductions. Mots voisins ou similaires, citations ou affirmations se trouvent transférés dans le champ de l’art pour appuyer les contradictions, les déplacements de sens ou les attentes éventuelles qu’ils suscitent. Les éléments textuels – comme dans sa série Vitrines mise en scène dans un mobilier « administratif » – tendent à encourager les associations de pensées autour de l’importance de l’art et de sa relation à la vie même. Interrogeant l’acte de communication de l’artiste avec le public, Bethan Huws se réfère non seulement à la rencontre avec l’œuvre d’art mais invite également à définir ce qui donne et constitue la valeur de l’œuvre, entretenant une filiation directe avec la pensée de Marcel Duchamp. L’influence de Duchamp et de son univers, dans lequel elle s’est immergée et qu’elle a exploré de façon approfondie et systématique, est manifeste dans l’exposition. Elle s’enrichit des croisements répétés avec la figure de Guillaume Apollinaire qui, comme Duchamp et elle, nourrissait une passion pour le calembour ou la contrepèterie. Les références à l’artiste et au poète sont réunies dans l’une des entrées du travail qu’elle a effectué entre 2007 et 2008, Research Notes, dans lequel elle met en exergue les relations entre leurs œuvres et leurs textes à travers une installation regroupant dessins, notes manuscrites, collages, cartes postales, notices de dictionnaires et reproductions d’œuvres. C’est sous cette même double influence que se place Zone, son film réalisé en 2013. Constitué à partir d’un poème d’Apollinaire, il est construit grâce à un collage de séquences « ready made » issues de Au-delà du rapport étroit à la question du langage et à l’inspiration de Duchamp et d’Apollinaire, Bethan Huws en appelle sans recours au spectaculaire ou à l’artifice, au regard du visiteur à l’œuvre et à l’artiste [source du texte et crédit visuel: communiqué de presse] |
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