Exposition Wang Keping – galerie Zürcher
Exposition Wang Keping Jusqu’au 14 mai 2016 Du mardi au samedi de 12h à 19h Galerie Zürcher |
Jusqu’au 14 mai 2016
Le sculpteur chinois Wang Keping, né en 1949 – l’année de l’avènement de la République populaire de Chine – après 29 ans d’exil (il a été expulsé en 1984), connaît enfin la reconnaissance dans son pays d’origine : une première rétrospective lui a été consacrée à Pékin en 2014 par l’UCCA (Ullens Center for Contemporary Art). En France, il vient de terminer une œuvre monumentale, Les Gardiens, pour le Château de la Celle-Saint-Cloud, propriété du ministère des Affaires Etrangères. La galerie Zürcher est particulièrement fière de l’avoir soutenu et maintes fois exposé depuis 1986 à Paris puis à New York (depuis 2011). Wang Keping est, à la fin des années 1970, l’un des fondateurs du premier groupe d’artistes chinois non-officiels (aussi appelés « non-conformistes ») baptisé Xing Xing (Les Etoiles) parce que se souvient-il « nous étions alors les seules lueurs qui brillaient dans une nuit sans fin ». A l’âge de 18 ans il est l’un de ces « gardes rouges » disciples de Mao, avant de se retrouver lui-même pris dans la tourmente de la Révolution Culturelle. Survivant au régime des camps de rééducation, il décide de devenir sculpteur à la fin des années 1970 et choisit le bois comme matériau de prédilection. Contestataire, ses premières œuvres sont explicitement provocantes : Idole ou Silence (1979) eurent un grand retentissement et furent exposées au Centre Georges Pompidou en 1989 et plus récemment à New York (China Institute in America, 2011). Un esprit de provocation qui l’anime toujours, mais à la différence de son ami Ai Weiwei, également membre du groupe à cette époque, c’est par la sensualité poussée parfois jusqu’à l’érotisme. Réfugié en France en 1984, Wang a orienté ses recherches vers une universalité des formes. Mais c’est la brûlure du feu qui donne au bois de ses sculptures sa patine noire, expression d’une brûlure intime qui ne s’effacera jamais. Bernard Zürcher A propos de son ami Wang Keping, Ai Wei Wei a écrit : « Wang Keping et moi, nous nous sommes rencontrés il y a 35 ans. C’est un artiste au style très caractéristique qui a développé l’œuvre la plus marquante au sein du groupe des Etoiles, et ce depuis ses débuts, grâce à la forte teneur politique de ses œuvres et le charme brut de la sculpture en bois. En 1949, il a été le premier artiste à critiquer et tourner en dérision les idoles politiques chinoises. A l’époque, c’était une démarche extrêmement subversive. Si l’on considère que Les Etoiles ont enclenché la lutte en faveur de la liberté d’expression pour les artistes contemporains chinois, le travail de Wang Keping en est certainement le plus emblématique. Lorsqu’on parle du groupe des Etoiles et de l’art contemporain chinois de la fin des années 1970, la relation du travail de Wang Keping avec le mouvement du Mur de la démocratie est incontournable. En Chine, nous n’étions que de lointaines connaissances ; et par la suite, je suis parti aux Etats-Unis et lui en France. En tant qu’artistes contemporains, nous avons tous deux ressenti le poids du régime politique sur notre création et la peur de la censure. C’est seulement après de nombreuses années que nous nous sommes liés d’amitié, quand, à New York, il vécut dans mon appartement du Lower East Side sur East 3rd Street. Nous nous sommes très bien entendus alors et nous avons passé notre temps à parler d’art et à aller dans des galeries. Nous avons même visité le Philadelphia Museum of Art ensemble. L’œuvre de Wang Keping associe une approche traditionnelle de la sculpture à un usage profondément original des matériaux et des textures. C’est cette approche et cette technique si uniques, alliées à sa compréhension des formes abstraites et de l’espace, qui confèrent à son œuvre la sensibilité et la personnalité propre à l’art contemporain. » A découvrir sur Artistik Rezo : [ Source texte : © Essai d’Ai Wei Wei dans « Wang Keping », catalogue publié à l’occasion de l’exposition personnelle de l’artiste au Ullens Center for Contemporary Art (UCCA) à Pékin du 27 septembre 2013 au 5 janvier 2014. / Courtesy Galerie Zürcher ] |
Du 19 mars au 14 mai 2016
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