0 Shares 1337 Views

Florence Henri, Miroir des avant-gardes – au Jeu de Paume

20 février 2015
1337 Vues
FlorenceHenri_11_FemmeAuxCartes

Miroir des avant-gardes, 1927-1940

De Florence Henri

Du 24 février au 17 mai 2015

Ouvert du mercredi au dimanche de 11h à 19h, le mardi jusqu’à 21h

Tarifs : de 8€70 à 11€20

Achat des billets en ligne

Jeu de Paume
1, place de la Concorde
75008 Paris
M° Concorde

www.jeudepaume.org

Du 24 février au 17 mai 2015

Le Jeu de Paume présente un vaste panorama de la production photographique de Florence Henri, développée entre 1927 et 1940, qui comprend aussi bien ses autoportraits, compositions abstraites, portraits d’artistes, nus, photomontages, photocollages, que des photographies documentaires prises à Rome, à Paris et en Bretagne. L’exposition est constituée principalement de tirages d’époque ainsi que de quelques documents et publications.

Florence Henri (New York, 1893-Compiègne, 1982), artiste protéiforme, est d’abord connue pour sa peinture, avant de se faire une place incontestable dans le domaine de la photographie des avant-gardes entre la fin des années 1920 et le début des années 1940. Après avoir vécu en Silésie, à Munich, Vienne, Rome et surtout Berlin, elle se fixe définitivement à Paris au milieu des années 1920, où elle se consacre pleinement à la photographie. Ce médium lui permet d’expérimenter de nouvelles relations à l’espace, notamment par l’introduction de miroirs et autres objets dans ses compositions.

FlorenceHenri_01_AutoportraitDans sa jeunesse, Florence Henri étudie la musique et la peinture en Angleterre et en Allemagne. En 1919, étudiante à l’Académie des Beaux-Arts de Berlin, elle rencontre l’écrivain et historien Carl Einstein et se lie d’amitié avec plusieurs représentants de l’art d’avant-garde, entre autres Hans Arp, Adrian Ludwig Richter, John Heartfield et Lázló Moholy-Nagy. Elle suit des cours au Bauhaus de Weimar auprès de Paul Klee et Vassily Kandinsky. En 1924, elle s’installe à Paris où elle fréquente l’Académie de Montparnasse, dirigée par André Lothe, puis l’Académie moderne fondée par Fernand Léger et Amédée Ozenfant. En 1927, après une visite au Bauhaus de Dessau, elle abandonne la peinture pour la photographie. C’est à cette époque qu’elle réalise ses fameux autoportraits au miroir et ses compositions de natures mortes, issues de ses premiers pas dans la recherche spatiale qu’elle mènera à travers la photographie.

Invitée à montrer un nombre important de tirages dans ces trois expositions, Florence Henri se voit ainsi reconnue pour sa production photographique au cours de cette période fondamentale où l’outil photographique servit à libérer la vision de l’homme et l’ouvrit à de nouvelles expériences. Le studio que Florence Henri ouvre à Paris en 1929, rivalise avec celui de Man Ray. Elle y donne des cours de photographie que fréquentent, entre autres, Lisette Model et Gisèle Freund. En dépit de la place centrale qu’occupe son œuvre dans le milieu photographique de l’avant-garde de la fin des années 1920 et de sa renommée comme portraitiste à Paris, et bien qu’elle ait publié ses photographies dans de nombreuses revues illustrées de l’époque – Arts et Métiers, Lilliput, etc. –, l’œuvre de Florence Henri demeure largement méconnue.

FlorenceHenri_17_CompositionNatureMorteCe commentaire de László Moholy-Nagy illustre très clairement la position de Florence Henri : « avec les photographies de Florence Henri, la pratique de la photographie aborde une nouvelle phase d’une toute autre ampleur que ce qu’il aurait été possible d’imaginer jusque ici. Au-delà de la composition documentaire, précise, exacte, des photographies définies à l’extrême, la recherche de l’effet de lumière est abordée non seulement dans les photogrammes abstraits, mais aussi dans les photographies de sujets concrets. Toute la problématique de la peinture manuelle est assumée dans le travail photographique et, à l’évidence, se trouve considérablement élargie par le nouvel instrument optique. En particulier les images réfléchies et les rapports spatiaux, les superpositions et les intersections qui sont explorés dans une perspective et avec un point de vue inédits. »

[Source texte : dossier de presse – Crédits visuels : photographies de Florence Henri >> Femme aux Cartes ; Autoportrait ; Composition Nature Morte]

Articles liés

Succès reprise de la pièce “Et si c’était elle” au Théâtre Montmartre Galabru
Agenda
74 vues

Succès reprise de la pièce “Et si c’était elle” au Théâtre Montmartre Galabru

Franck est désinvolte, superficiel et sans ambition. Il passe la majorité de son temps à flirter. En plus d’un besoin perpétuel d’affection, qu’il cherche à assouvir par tous les moyens, Franck a également besoin, souvent, d’un toit pour dormir....

“Assez” une pièce à découvrir au Théâtre Clavel
Agenda
76 vues

“Assez” une pièce à découvrir au Théâtre Clavel

Assez, est un voyage bouleversant dans l’intimité d’un couple, où l’amour et la violence se croisent et se confondent. Cinq amis dans la trentaine — deux couples et une femme — se retrouvent régulièrement. Au fil des scènes, le...

Prolongation du spectacle “Aimons-nous les uns loin des autres” au théâtre de L’Ile Saint-Louis
Agenda
485 vues

Prolongation du spectacle “Aimons-nous les uns loin des autres” au théâtre de L’Ile Saint-Louis

Monsieur Denis, pressé de connaître la date de la fin de la pandémie, téléphone à “Adieu Covid”. Pendant sa mise en attente, il croise d’autres confinés aux caractères bien trempés. Les textes en vers et les dialogues percutants donnent...