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Exposition « Primal Scream » – 40 ans de culture graffiti à l’Alternatif – La Défense

10 septembre 2018
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L’exposition “Primal Scream” célèbre à sa manière quarante ans d’une culture graffiti, née sur les métros de New-York et aujourd’hui, essaimée aux quatre coins du monde.
Une discipline et une culture autrefois sédentaires et aujourd’hui, devenues polymorphes, plurielles et transnationales avec le développement de l’inter rail. Cette exposition témoigne de ses évolutions et lie à la fois photographies et oeuvres plastiques pour raconter l’expérience libertaire du graffiti.

BLADE : 
Blade est incontournable lorsqu’on vient à parler de graffiti new-yorkais. Présent dés les prémices du mouvement, il est actif à partir de 1972 d’abord sur les bus et les fourgons postaux puis sur les métros new-yorkais. Blade est au graffiti ce que Sun Ra est au jazz. Ses références au cosmique, au monde de l’enfance, son trait volontairement perfectible font de ses pièces un décorum unique et singulier. 

MARTHA COOPER :
Anthropologue et photo reporter, notamment pour le National Geographic et le New-York Post, Martha Cooper se prend de passion pour une culture naissante à New-York : le graffiti. Elle immortalise la scène dés 1977 mais ce sont ses clichés du début des années 80, immortalisés dans Subway Art, qui retiennent l’attention du reste du monde. Ce qui devait être un témoignage testamentaire sur le graffiti sur métro deviendra le détonateur d’une culture qui s’essaimera aux quatre coins du monde. Martha Cooper boucle la boucle en travaillant étroitement avec le collectif berlinois 1UP sur un livre en commun.

1UP : 
1UP signe l’avènement d’une nouvelle ère dans le graffiti contemporain. Celle du collectif d’abord ou chacun devient l’axiome de la synergie de groupe et aussi celle de la médiatisation à travers les réseaux sociaux. Le collectif berlinois a peint aussi bien dans sa ville et que dans le reste du monde, jusqu’aux confins de l’Asie et des autres continents. Leurs vidéos virales précèdent leur réputation et répandent le nom du groupe comme une trainée de poudre. Les 1UP ont signé récemment un livre en commun avec Martha Cooper et un film de 26 minutes qu’ils présenteront lors du vernissage. 

FUZI : 
FUZI revendique un art brut et radical qui s’affranchit des codes et des fioritures et s’impose comme les lacérations qu’il pratiquait sur les banquettes des trains de la ligne nord. Il fresque une faune interlope à laquelle il a appartenu, qu’il a côtoyé et observé durant ses années graffiti. Il l’a dessine aujourd’hui sur le skai des banquettes des sièges des trains comme un marqueur indélébile qui rappelle l’aiguille du tatouage.

PHIL AMERICA :
Californien, exilé un temps en Asie et en Europe, lorsqu’il peignait trains et métros du monde entier, Phil America a documenté ses voyages et ses pérégrinations graffiti dans l’ouvrage «Above The Law». Dans le cadre de cette exposition, il prolonge le travail qu’il a initié avec ce livre. Son travail tisse un fil à l’intersection de plusieurs disciplines comme la photographie, la vidéo, le graffiti et les installations. Il a déjà travaillé pour plusieurs institutions, notamment en solo show au Contemporary Art Muséum, au Raleigh, au Dongdaemun Design Plaza, à Seoul au South Koera Muséum, au Muséum of Contemporary Art Tapei, au Crocker Art Muséum de Sacramento ou au Community Theatre and Arts Center de Dubai. 

RISOTE : 
La rue s’est vite imposée comme un médium privilégié pour Risote. Et le graffiti est devenu un formidable moyen d’étendre le domaine des possibilités. Risote a su se réinventer à chacune de ses interventions et appréhender le graffiti comme un univers ludique sans astreinte, ni limite. Une expérience sensible et sans cesse renouvelée d’une liberté qui se vit et s’exprime sans contrainte. 
C’est le graffiti comme expérience en marge que Risote a choisi de raconter. Il a d’abord mis l’accent sur la quête, l’aventure et l’expérience urbaine qui font du graffiti un moyen singulier d’éprouver la liberté. Et par ce biais, il nous en dit un peu plus aussi sur le consumérisme et la marchandisation, sur la norme et l’interdit, sur les limites et la transgression, sur l’aliénation subie ou réprouvée que nous impose la ville. C’est cette aliénation et notre rapport à la ville que Risote interroge à travers sa pratique du graffiti. 

MAXIME DROUET : 
Maxime, à travers son travail, relate le graffiti, son ambiguïté lorsqu’il tend à se prolonger dans le monde des galeries, celle de l’éphémérité de l’acte face à la pérennité du support, son aspect illégal face à la rationalisation du marché mais il est aussi question du rapport entre lumière et obscurité, points de vues, entre ce qui est suggéré et formes réelles. Avec ces vitraux d’un nouveau genre, Maxime Drouet nous renseigne sur l’imprévisibilité des formes entre ce qu’elles suggèrent et ce qu’elles sont réellement en fonction du prisme que l’on adopte. Il nous livre une intention des plus sincères, offrant une immersion dans l’antre secret du graffiti sur train.

Vernissage le mercredi 19 septembre 2018 à partir de 18h30 en présence des artistes.

[Source : Communiqué de presse]

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