Exposition « Nos ombres devant nous » – Collectif Basalte – Fondation Ricard
Exposition « Nos ombres devant nous » – Collectif Basalte – Fondation Ricard Œuvres du collectif Basalte: Timothée Chalazonitis, Matthieu Haberard, Nathanaëlle Herbelin, Vladimir Hermand, Mahalia Köhnke-Jehl, Nidgâté, Lucie Planty, Cécile Serres & Radouan Zeghidour. Du 7 au 15 juillet 2017 Vernissage le jeudi 6 juillet 2017 Entrée libre Fondation Ricard |
Du 7 au 15 juillet 2017 NOS OMBRES DEVANT NOUS est une exposition conçue par douze commissaires d’exposition issus du Master 2 professionnel “L’art contemporain et son exposition”. En partenariat avec l’Université Paris-Sorbonne et les Beaux-Arts de Paris, le collectif Basalte a sélectionné le travail de neuf artistes diplômés en 2016. De longues discussions critiques, soutenues avec Claire Le Restif, directrice du Centre d’Art contemporain d’Ivry (le Crédac), nous ont permis de développer une réflexion sur ce qui rassemble une même génération d’artistes, et nous ont poussés à entamer un dialogue sur nos manières d’habiter le présent. Sans aucun recul possible, nous ne pouvons dire si nous vivons dans une ère de déclin ou bien de progrès : à des échelles variables, nous nous situons peut-être à la croisée. Alors que les médias connaissent une perte croissante d’autorité et que les rumeurs mutent et deviennent virales, il devient difficile de distinguer le vrai du faux. Les pratiques de ces neuf artistes se contaminent et prolifèrent sur la base d’un manque d’in-formation : la matière se forme et se déforme, se cristallise dans des systèmes ouverts, incertains et désordonnés. Elles sont empreintes d’une forme de romantisme contemporain ; vestiges d’un temps en chantier, monuments mis en ruines avant même d’être construits. S’élever en ruines, c’est rendre sensible la métaphore d’une vision post-humaniste où nous nous trouvons sommés de reconsidérer notre manière de modifier nos habitats et, plus loin, nos manières d’habiter. Lorsque Yves Bonnefoy évoque “nos ombres devant nous”, il nous invite à marcher à ses côtés dans une virée où l’homme n’est jamais évoqué que par sa silhouette, entre effacement et présence. Son poème représente également une remise en question de notre rapport au temps, de notre conception linéaire et chronologique de l’histoire à faveur d’une vision qui privilégie son caractère répétitif et cyclique. Ainsi les artistes mettent en place de nouvelles mythologies dont les axes et les valeurs sont intemporels : ils conçoivent des ruses et des fictions qui empruntent leurs formes aux fables populaires, aux archives et aux chroniques des siècles passés qu’ils associent à leur quotidien. Témoins attentifs de notre présent, les artistes participent à la construction de nouvelles mémoires communes et nous invitent à imaginer des récits inédits. BASALTE tire son nom d’un processus géologique, la cristallisation du magma en une roche volcanique. Basalte, c’est l’idée d’une fusion qui se concrétise en un objet singulier – l’exposition. Fondé en 2016, autour d’une même réflexion sur le milieu de l’art contemporain et de son rythme effréné, notre collectif se donne le temps de la recherche et de l’expérimentation. Convaincus que la véritable rencontre entre les oeuvres, les artistes et le public se construit dans la durée, nous accompagnons la création actuelle en concevant des expositions et en soutenant la production, la diffusion et l’édition. [Sources : © communiqué de presse] |
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