Exposition “Magnum Analog Recovery” – LE BAL
Exposition “Magnum Analog Recovery” – LE BAL Du 29 avril au 27 août 2017 Commissaire : Diane Dufour avec Julie Héraut Plein tarif : 6 € LE BAL |
Du 29 avril au 27 août 2017
Magnum a 70 ans. Non contents d’avoir imposé le copyright en photographie, ses fondateurs (Capa, Cartier-Bresson, Rodger, Seymour et Vandivert), ont imaginé un statut, inédit à l’époque, de coopérative, encore détenue aujourd’hui à part égale et uniquement par ses photographes membres. Il y a quelques mois, les photographes m’ont demandé d’ajouter une pierre à cet édifice si souvent célébré, publié, exposé. Au même moment, un fonds de milliers de tirages d’époque était enfin rendu accessible : Magnum Analog Recovery. Conservé dans les archives de Magnum à Paris dans des boîtes au nom de chaque photographe, ce fonds rassemble des tirages cartoline envoyés aux agents européens de Magnum pour diffusion à la presse, de 1947 à la fin des années 1970. Ce fonds remarquable ne contient pourtant qu’une infime part des centaines de milliers de tirages distribués sur plus de 30 ans par le bureau de Paris et, bien souvent, les images les plus célèbres manquent. De même, les tirages sont rarement légendés, le texte et les légendes tapés à la machine qui les accompagnaient n’ayant pas toujours été conservés. Un champ immense s’ouvre donc aux chercheurs. 1947-1977 : LE « MÉTIER DE PHOTOGRAPHE » Pour ma part, j’ai éprouvé une joie intense à parcourir ces boîtes en flâneur, déambulant dans la grande histoire comme dans celle de chaque photographe, comme on parcourt un album de famille, vaste comme le monde et intime comme un miroir de poche. Quelques icônes, choisies au milieu de beaucoup d’autres, y côtoient une matière brute plus rare : des pépites peu ou jamais publiées, parfois oubliées des photographes eux-mêmes. Pour accompagner la découverte de ces tirages, exposés au BAL pour la première fois, seuls les mots des photographes m’ont paru légitimes. Ils évoquent la question centrale de la position (éthique, politique, sensible) du photographe face à son sujet, qui trouve sa traduction formelle dans le placement des corps dans l’espace du cadre. Se confrontent ainsi au fil du temps, autant d’approches contradictoires du métier de photographe. Un envers du décor, parsemé de doutes et de tensions, qui rend plus vibrant encore le parcours de ces témoins du transitoire. Diane Dufour [Crédit Photo : LE BAL ] |
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