Exposition La fragilité des héros – Frédéric Malette – Galerie Catherine Putman
La fragilité des héros Oeuvres de Frédéric Malette Du 9 avril au 28 mai 2016 Vernissage samedi 9 avril de 17h à 20h Du mardi au samedi de 14h à 19h et sur rendez-vous Entrée libre Galerie Catherine Putman |
La galerie Catherine Putman est heureuse de présenter, pour la première fois, une exposition de Frédéric Malette.
« Se pencher sur le fleuve, qui est de temps et d’eau, Puissants par leur minutieuse réalisation et troublés par une indéniable distorsion, les visages de Frédéric Malette passent et se distinguent. Visages familiers, visages Autres, visages expressifs ou visages statiques de bustes sculptés. Le crayon de l’artiste traque avant tout avec talent les méandres de ces visages, corps, scènes, destins qui s’offrent à lui par le biais, le plus souvent, de la photographie. L’apparente neutralité des compositions cède vite la place à l’observation de leur instabilité et bien souvent, de leur altération. A y regarder de plus près, cette altération n’est pas seulement le fruit de l’imaginaire de l’artiste mais celui du traitement physique réservé au graphite et aux feuilles de papier calque ou canson. Effacés, gommés, noircis, grattés, déchirés, superposés, traités à l’avers et au revers, parfois repris par des traits mouvementés presque enfantins, souvent traversés de lignes verticales et horizontales, encadrés, isolés ou occultés par d’imposantes formes abstraites. Sur la forme comme sur le fond, matières et sujets se confrontent à l’énergie, aux gestes à la fois académiques et intuitifs du « dessin en marche » de Frédéric Malette. Car le dessin, pour lui, « commence dans le corps », crée un tempo et donne la cadence. Une cadence soutenue voire acharnée en raison du rythme exigeant de travail auquel l’artiste s’adonne et nourrie par une recherche démarrée il y a quatre ans : celle de « nommer, trouver la persistance d’un mot, « souvenir » et à travers elle, celle de son identité. Descendant d’une famille française installée en Algérie sous Napoléon et d’une mère sur laquelle la « guerre sans nom » et le départ inévitable qui a suivi en 1962 ont laissé de douloureuses traces, Frédéric Malette n’hésite pas à se définir comme « un produit de la colonisation française ». Une des séries fondatrices Les bannis, 2013 qui prend l’album familial, celui du grand-père légionnaire notamment, et les récits de sa mère comme point de départ est là pour en témoigner et marque littéralement le début d’une catharsis. « Les images dorment en moi, comme un rêve et demandent juste à être réveillées. Le dessin (…) sonde ce qui est arrivé avant ma naissance, avant nous, au plus profond de nous pour se libérer, se séparer des êtres qui nous composent, qui sont une partie de nous afin de vivre le présent, de l’habiter, d’en être capable. » A découvrir sur Artistik Rezo : [Source texte: communiqué de presse, Juliette de Gonet // © Frédéric Malette] |
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