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Exposition Eli Lotar (1905-1969) – Jeu de Paume

6 mars 2017
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Exposition Eli Lotar (1905-1969) – Jeu de Paume

Du 14 février au 28 mai 2017

Entrée : 10 €
Tarif réduit : 7,50 €

Renseignements au 01 47 03 12 41

Jeu de Paume
1, place de la Concorde
75008 Paris
M° Concorde

www.jeudepaume.org

Du 14 février au 28 mai 2017

Photographe et cinéaste français d’origine roumaine, Eli Lotar (Eliazar Lotar Teodorescu, Paris, 1905-1969) arrive en France en 1924 et devient rapidement l’un des tous premiers photographes de l’avant-garde parisienne. Proche de Germaine Krull qui lui apprend le métier, et plus tard des surréalistes, il publie dans les revues d’avant-garde — Vu, Jazz, Arts et métiers graphiques —, et participe à plusieurs expositions internationales majeures, parmi lesquelles « Fotographie der Gegenwart », « Film und Foto », « Documents de la vie sociale ».

L’exposition « Eli Lotar (1905-1969) » examine, sous un jour nouveau, le rôle de cet acteur crucial de la modernité photographique à travers un parcours thématique, de la « Nouvelle Vision » au cinéma documentaire, en passant par ses paysages urbains, industriels ou maritimes. Ses portraits montrent son attrait pour les poses et postures et sa proximité avec la plupart des grands artistes de l’époque. L’engagement social et politique d’Eli Lotar ainsi que son goût pour le travail collectif se révèlent dans la réalisation de nombreux projets avec des écrivains (Jacques et Pierre Prévert), des hommes de théâtre (Antonin Artaud et Roger Vitrac) ou encore des réalisateurs de cinéma connus (Joris Ivens, Alberto Cavalcanti et Luis Buñuel) que le contexte sociopolitique troublé des années 1930 ne laissait pas indifférents.

L’exposition rassemble plus de cent tirages vintage récemment localisés dans une quinzaine de collections et d’institutions internationales ainsi qu’une sélection d’une centaine de documents (livres, revues, lettres, négatifs, films) qui constituent le cœur du travail d’Eli Lotar. Elle est organisée en cinq sections thématiques qui ne suivent pas un ordre strictement chronologique.

Les deux premières parties de l’exposition traitent des reportages photographiques effectués par Eli Lotar en majorité pour la presse illustrée. Intitulées « Nouvelle Vision » et « Déambulations urbaines », elles permettent de se plonger dans l’univers du photographe, reconnu pour la singularité de son œuvre dès la fin des années 1920. La reproduction de revues de l’époque ( VU, L’Art Vivant, Arts et métiers graphiques, Jazz, Bifur) montrent une partie des nombreuses publications de Lotar à cette période. Les tirages d’époque, les impressions réalisées à partir des négatifs et les documents présentés dans cette section permettent de prendre la mesure de sa notoriété précoce au sein de l’avant-garde photographique européenne.

Attiré par l’univers du cinéma, Lotar participe, dès 1929, à des productions de films documentaires en travaillant avec des cinéastes comme Jean Painlevé, Joris Ivens et Luis Buñuel.
La troisième section est consacrée aux œuvres les plus socialement engagées de Lotar avec une sélection de photographies et de films où se reflète la complexité sociale et politique de l’entre-deux-guerres, comme par exemple le réalisme cru de sa série sur les Abattoirs (1929) et sa collaboration sur Terre sans pain (1933) le seul film documentaire de Luis Buñuel qui illustre les conditions de vie déplorables de la région isolée et aride des Hurdes, en Espagne. Le travail avec des cinéastes qui participent activement à l’émergence du cinéma documentaire marque fortement la carrière de Lotar, qui après guerre, réalise Aubervilliers (1945), un documentaire poétique sur les conditions de vie dans les taudis de cette ville.

Les deux dernières sections de l’exposition portent une attention particulière aux rencontres artistiques et littéraires fructueuses de la vie de Lotar. Elle présente des images inédites de ses voyages ainsi qu’une série de prises de vues des poses loufoques des personnages du théâtre Alfred Jarry d’Antonin Artaud. Ses collaborations avec plusieurs artistes, dramaturges et poètes lui permettent d’apporter son expertise artistique et technique (notamment le travail de la lumière et du cadrage) aussi bien lors de voyages sur le pourtour méditerranéen avec Jacques Bernard Brunius et Roger Vitrac, que dans ses photomontages pour le théâtre Alfred Jarry d’Antonin Artaud ou encore sa collaboration amicale avec Alberto Giacometti dont Lotar sera le dernier modèle.

La présence d‘Eli Lotar aux avant-postes du modernisme a pourtant fait l’objet d’une reconnaissance tardive. Il faut attendre le début des années 1990 pour qu’une première rétrospective lui soit consacrée au Centre Pompidou. Depuis, les avancées dans le champ des études du surréalisme, de la photographie de l’entre-deux-guerres, mais aussi du cinéma, permettent de poser un regard nouveau sur son travail et de restituer toute la singularité de sa trajectoire et de son univers visuel.
Le Jeu de Paume et le Centre Pompidou à Paris s’associent pour présenter une exposition rétrospective constituée à partir des archives et du fonds d’atelier du photographe conservés au Centre Pompidou et de tirages d’époque provenant de collections et d’institutions internationales.

« Eli Lotar (1905 – 1969) »
Une exposition du 40e anniversaire du Centre Pompidou, coproduite par le Centre Pompidou et le Jeu de Paume.

[Source Texte : Site internet / Photo : Jeu de Paume]

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