Exposition Carambolages – Galerie G.-P. & N. Vallois
Carambolages Avec Arnold Odermatt, Arman, Julien Berthier, Alain Bublex et César Jusqu’au 23 mai 2015 Entrée libre Galerie Georges-Philippe & Nathalie Vallois |
Jusqu’au 23 mai 2015
Happy 90s Mr Arnold Odermatt! La galerie GP & N Vallois dédie cette exposition clin d’œil au brigadier suisse révélé par Harald Szeeman lors de la Biennale de Venise en 2001. Happy 90s Mr Arnold Odermatt! La galerie GP & N Vallois dédie cette exposition clin d’œil au brigadier suisse révélé par Harald Szeeman lors de la Biennale de Venise en 2001. En cette occasion, une sélection inédite de sa célèbre série des « Accidents » est dévoilée. Si chez Odermatt la violence de la collision des véhicules semble littéralement apaisée par le calme des paysages enneigés, le choc est bien tangible dans la compression totémique d’une Giulietta Alfa Romeo de César de 1974, ou dans le film des essais sur route de l’Aérofiat 2.1, improbable prototype créé par Alain Bublex en 1995. « Accidents in Abstract Painting ». Une grande photographie couleur ainsi qu’une vidéo témoignent dans l’exposition de la force de cette « peinture accidentelle ». Un théâtre foisonnant de réactions en chaîne et autres exercices d’équilibre se joue avec la vidéo Der Lauf der Dinge de Peter Fischli & David Weiss qui, grâce au feu, à l’eau, l’air, la gravité ou encore une variété de liquides corrosifs, détermine des enchaînements déroulant le cours des choses et des objets. Par bonheur, le carambolage dans l’art ne cause aucun dommage, au contraire il est source de foisonnement et de jeux de juxtaposition de formes et de temps. Né de la collision entre une œuvre contemporaine et les formes abstraites du motif de camouflage, le tableau Camouflage Hot Dog Lichtenstein (1963-1998) d’Alain Jacquet malmène et glorifie à la fois un chef-d’œuvre de l’Histoire de l’art dans un esprit à la frontière du Pop et du Nouveau Réaliste. Cette œuvre, de près 6 mètres de long, est la reprise du tableau qui conclut en apothéose la période des camouflages chez cet artiste, une peinture découpée en 300 morceaux à l’occasion d’un vernissage – perfomance en 1963 à la Galerie Breteau. De la même manière, Jean Tinguely, avec son Méta Kandinsky (1990) revient sur les historiques « Méta-Reliefs », peintures en mouvement des années 50-60, faisant s’entrecroiser de petits éléments colorés, accidentés et motorisés provenant certainement de quelque décharge. Les Malaxeurs Cinétiques de Julien Berthier, sculptures en acier zingué, rejouent les formes de l’art abstrait et cinétique ; prolongements inattendus d’une perçeuse, ils deviennent de réels outils de construction (ou de destruction?) artistique. Enfin, il faut bien prévoir à la fin de ce parcours carambolé une possibilité de réparation. André Komatsu, artiste brésilien, fait la proposition poétique de « recoller » des tableaux de verre brisés à l’aide de rubans adhésifs, qui comme des sparadraps, créent un nouveau paysage… accidenté. |
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