Dung beetle – La nouvelle fresque de Murmure street à Bayonne
Dung beetle est la dernière fresque réalisée par le duo Murmure street pour le Festival Point de Vue à Bayonne, organisé par SpaceJunk Bayonne. Cette fresque monumentale fait partie de leur série “Garb-age” qui repose sur des détournements oniriques et poétiques du sac poubelle. Cet objet, symbole de notre ère et de notre civilisation consumériste, envahit notre quotidien et l’environnement.
Cette oeuvre met en scène un bousier, un insecte coprophage qui est essentiel à l’écosystème par sa faculté à recycler les excréments, contribuant ainsi à la bonne fertilité des sols. Les excréments sont remplacés ici par un sac poubelle, qui ramené à l’échelle de l’insecte, devient une allégorie de la surconsommation et de la prolifération des déchets toujours plus importante dans notre environnement.
À travers la représentation de cet insecte et de son importance méconnue du grand public, l’oeuvre interroge sur l’importance du recyclage des déchets plastiques. Mais surtout sur la tendance des pays développés à déplacer le problème vers des pays en voie de développement qui ne sont pas équipés pour faire face à un tel afflux de déchets. Ce qui favorise l’émergence de solutions de traitement illégales, non régulées et extrêmement polluantes (incinération à ciel ouvert, décharges sauvages, etc.) qui impactent l’environnement de ces pays et leurs générations futures. Un des nombreux problèmes écologiques face auquel nos sociétés semblent volontairement aveugles, semblant espérer que la nature règle le problème d’elle-même.
Cette fresque a été peinte à l’acrylique et au pinceau sur un fronton de pelote basque pour un rendu volontairement très réaliste de loin, puis à mesure que l’on s’approche, on distingue les coups de pinceaux et le travail de couleur. Plutôt que de peindre intégralement le mur et faire disparaître sa beauté naturelle, Murmure a décidé de jouer avec un dégradé de couleur pour le fond, qui vient se confondre avec les tons d’origine du mur. Cela apporte de la profondeur à l’œuvre en la détachant de son support par le biais d’un jeu d’ombres subtil, renforçant ainsi le réalisme recherché par les artistes tout en préservant ce symbole de la culture basque. Le mur vient ainsi se refléter à la fois sur le sac poubelle mais surtout sur la carapace de l’insecte donnant une impression de mouvement à l’oeuvre.
[Source : communiqué de presse]
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Murmure street : “Nous recherchons le juste équilibre entre sens, esthétique et singularité”, d’Annabelle Reichenbach
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