Douce Folie de Herakut – Galerie MathGoth
Douce Folie de Herakut – Galerie MathGoth Œuvres de Hera et Akut membre du collectif Ma’Claim Du 25 novembre au 24 décembre 2016 Vernissage en présence des artistes le 25 novembre à partir de 18 heures Galerie MathGoth |
Du 25 novembre au 24 décembre 2016 HERAKUT, c’est la fusion de deux noms à 4 lettres pour un tandem à 4 mains, créé en Allemagne : Hera (Jasmin Siddiqui, née en 1981) et Akut (Falk Lehmann, né en 1977), membre du collectif Ma’Claim. Venus récemment peindre une fresque dans le 13ème arrondissement, ils reviennent à la Galerie Mathgoth présenter leur tout premier solo show en France. C’est dans le cadre de l’édition 2004 de l’Urban Art festival à Séville (Espagne) que se constitue le duo. Leurs styles, à la fois différents techniquement et similaires dans l’approche onirique, soulignent deux personnalités pourtant opposées. Hera a pris pour pseudonyme le nom de la déesse grecque pour sa personnalité ombrageuse et passionnée, dans laquelle elle se reconnaît. Son art se concentre sur le tracé des contours, la composition et l’écriture tout en privilégiant une palette de couleurs restreinte. La jeune femme utilise spontanément toutes sortes de matériel à portée de main (bombe aérosol, peinture acrylique, fusain, etc) pour développer l’image, s’attachant à son contenu, au thème de la peinture et à l’histoire qu’elle raconte. Akut, quant à lui, s’est spécialisé dans le photoréalisme. Amoureux de la précision et d’une nature posée, il travaille de façon organisée, souvent d’après photo. Les messages écrits que contiennent leurs œuvres sont apposés d’un commun accord. Au début de leur collaboration, HERAKUT utilisait beaucoup de citations du poète américain Jeffrey McDaniel ou du rappeur Slug d’Atmosphere, pour les remplacer au fil du temps par les mots d’Hera. HERAKUT utilise le prisme du street-art comme passerelle pour connecter les dimensions artistique et sociale. C’est pourquoi on retrouve, dans une imagerie magnifiée qui leur est propre, les communautés délaissées telles que les SDF ou les réfugiés. Hera : « Nous avons toujours travaillé avec des enfants et des adolescents en atelier ou en milieu scolaire, mais notre interaction avec la nouvelle génération s’est grandement intensifiée depuis que nous sommes connectés à Samantha Robison, fondatrice d’aptART, une organisation à but non lucratif qui diffuse le street art dans les zones en crise dans le monde. Ces deux dernières années, nous avons passé des mois à travailler avec des jeunes au sein de camps de réfugiés dans plusieurs villes en Allemagne et en Jordanie. La plupart des enfants étaient des Syriens, mais nous avons également rencontré à Munich et à Potsdam des adolescents qui avaient fui les horreurs de la guerre et le génocide au Nigeria, en Somalie, en Irak, en Afghanistan et en Palestine. Interagir avec ces jeunes qui ont déjà vécu tant d’heures sombres nous a beaucoup appris. » C’est notamment de cette expérience-là dont HERAKUT s’inspire dans cette exposition parisienne « Douce Folie ». Ainsi que le suggère son titre, le spectateur est invité à plonger dans les thématiques chères au tandem germanique : la folie qui nous habite et celle qui nous entoure. Les œuvres présentées consistent en un véritable travail d’orfèvre : des productions inédites très détaillées, faites de plusieurs morceaux de toiles cousus ensemble, dont trois collages brodés réalisés par Hera. L’ensemble crée un univers peuplé de personnages issus de contes poétiques : fées, princesses, poissons qui parlent ou licornes. Dans ces nouvelles pièces, le duo tente d’interpréter le monde étrange qui est le nôtre au travers de l’imagination enfantine. La réalité est faite de mesquinerie, de politiciens fous et sans pitié, d’individus absorbés par le pouvoir et de systèmes qui n’ont aucun sens pour des personnes sensibles. Pour HERAKUT, c’est l’imagination qui permet aux êtres de créer des tampons entre l’esprit et les flux constants d’informations négatives. Le rêve fétiche que l’on se forge devient alors un bouclier pour s’échapper de cette dure réalité. Hera : « Notre but n’est bien sûr pas d’encourager les délires hallucinatoires, mais de les transformer en fables qui nous renvoient à un stade différent de notre vie, au temps de l’innocence, cette époque où l’on croit que tout est possible. » En somme, les deux artistes engagés nous invitent à aller au-delà des frontières du tangible pour entrer dans un monde fabuleux. Un voyage intérieur fantasmagorique auquel HERAKUT nous convie dès le 25 novembre.
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[Source texte et visuel : © communiqué de presse] |
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