Desmond Myers en concert à la Maroquinerie pour présenter son nouvel album “Shadowdancer”
Après trois singles, chacun accompagné de clip, le premier album solo Shadowdancer du chanteur américain Desmond Myers est sorti le 8 octobre dernier.
Du groove, de la sensualité et de la sincérité. C’est ici que la pop de Desmond Myers trouve son terreau tant sémantique que sonore. Faisons les présentations. Desmond est né dans une ferme de Caroline du Nord, dernier né d’une fratrie de quatre garçons. Tous s’impliquent dans l’élevage familial de taureaux, sauf lui, qui préfère de loin se déguiser. Parce que la country est reine dans le Deep South, elle berce l’enfance de Desmond qui, à 11 ans, empoigne une guitare et écrit ses premières compositions. S’ensuivent les années collège, puis le lycée où il officie dans plusieurs groupes. Le soir, pour gagner de l’argent, il joue dans des bars. Un producteur allemand le repère et lui propose de tenter sa chance en Europe. Il n’a que 17 ans mais l’opportunité est trop belle… Avec la bénédiction de ses parents, certes inquiets mais conscients que leur fils a la musique dans le sang, il part.
Très vite, il est attiré par Paris. Desmond le dandy ne peut être insensible à la capitale des poètes où nombre d’Anglo-saxons ont puisé leur inspiration, d’Oscar Wilde à Gertrude Stein, d’Hemingway à Jim Morrison. Il y rencontre Victor Solf et les membres du groupe HER, les aide à l’écriture, les accompagne sur scène, notamment lorsque le regretté Simon Carpentier est malade. En 2018, Desmond revient en Amérique et choisit Atlanta, bouillon de cultures incandescent du sud, où les loyers sont si bas qu’on peut y acquérir facilement une maison et se construire son propre studio. Dont acte. Or, les attaches françaises sont pérennes. Après une poignée d’EP en solo empreints de hip hop, Desmond sait que le temps est venu de se concentrer sur un premier album. Lequel est majoritairement enregistré en banlieue parisienne, dans une maison abandonnée depuis le milieu du XXe siècle, aux côtés de fidèles complices : le guitariste Louis-Marin Renaud (HER, Théo Lawrence), le bassiste Pierre Elgrishi (Nash) et le batteur Mathieu Gramoli (HER). Le cri de guerre : « aller où ça fait mal ! » Desmond veut se raconter sans fards. Ses doutes, ses joies, ses désillusions, son rapport à la violence comme à la beauté du monde. « Exorciser ses peurs en cherchant ses propres démons », dit-il, quitte à se mettre en danger. L’important est de se révéler, à soi comme à autrui, écarter l’autocensure d’une éducation méthodiste. Sans la nier, il interroge la notion de masculinité, qu’il envisage plus affranchie. Mais rien d’explicite, chaque vers est ici subtil, poétique, métaphorique parfois. Covid oblige, il rentre à Atlanta pour terminer les huit chansons qui composent le disque.
Transatlantique, nourri du collectif comme du huis-clos, Shadowdancer est un album qui ne se prive guère d’arrangements mais qui laisse place, toujours, à l’inspiration première de Desmond. En surgit une pop hybride, riche d’influences soul, R’n’B et psychédéliques. Elle est à la fois organique et synthétique – c’est ce qu’a appris Desmond en France ! Dans le viseur, D’Angelo, Prince, Harry Styles, Phoebe Bridges, Unknown Mortal Orchestra, Kanye West, Tame Impala, les Beatles pour le format pop song que Desmond affectionne et qu’il retrouve au sein des productions française, I Want You de Marvin Gaye. Pour les harmonies, la sensualité, l’audace du chanteur soul émancipé d’un entourage conservateur. À la guitare et aux claviers, pantalon taille haute et talons assumés, Desmond assure le show, en studio comme sur scène. Ce qui fait de Shadowdancer un album prêt à être joué avec toute la flamboyance qu’il mérite.
[Source communiqué de presse]
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