“Desire of the Tail” : une première exposition en France pour l’artiste Sara-Vide Ericson à l’Institut suédois
Artiste peintre parmi les plus influents de sa génération, Sara-Vide Ericson expose pour la première fois en France en octobre. Ses grandes toiles figuratives, inspirées de la nature qui l’entoure et de son propre vécu, subliment l’histoire personnelle en mythe universel. L’exposition “Desire of the Tail” présente une vingtaine d’œuvres produites spécialement pour l’Institut suédois.
Une femme drapée d’une longue jupe et d’un ample châle est assise sur une marée de bernacles contre ce qui ressemble à une falaise, vaste paroi aux tons bruns et crayeux peinte en larges touches expressives, quasiment abstraite. Elle nous confronte du regard, motif assez rare dans l’œuvre de Sara-Vide Ericson. La nature du paysage comme sa localisation sont difficiles à identifier. Sommes-nous sur une plage, près d’une mer, sur la berge d’une rivière à la lisière d’une forêt ? Qui est cette pythie contemporaine et quel message souhaite-t-elle nous délivrer ?
L’œuvre de Sara-Vide Ericson se caractérise par de grandes peintures à l’huile figuratives inspirées de son environnement proche. Parmi les motifs récurrents de son travail, des objets-souvenirs liés à diverses histoires et expériences, ses propres chevaux ou encore la nature qui l’entoure, soit les forêts, les rivières et les marécages du Hälsingland, région sauvage du Nord de la Suède dans laquelle elle a grandi et où elle s’est réinstallée avec sa famille il y a près de 10 ans. Ses toiles ne sont ni des autoportraits nombrilistes ni des paysages naturalistes pour autant. Boycottant le vert tendre qui signe chaque année l’arrivée du printemps, se pressant même de collecter du matériel avant que la saison fatidique ne démarre, Sara-Vide Ericson ne peint pas la “belle nature”, cette nature carte postale dont les artistes, suédois entre autres, ont souvent fait cliché.
Caverneuse, boueuse, dangereuse voire dévorante, la nature est une force indomptable avec laquelle l’artiste compose plus qu’elle ne cherche à la représenter. Se fondant sur son propre vécu et bien qu’elle s’y mette en scène, les tableaux de Sara-Vide Ericson ne dévoilent que peu de choses sur elle. Ouverts à de multiples interprétations, ses paysages intérieurs demeurent d’intrigants mystères. En quête d’une forme d’archétype, ils entrent en résonance avec les mythes archaïques, renvoient à un hors-temps primitif et originel. Ils constituent ainsi autant de toiles de projection dans lesquelles chacun est invité à se plonger afin d’y explorer sa propre connexion au monde, à la nature, à l’animal, à soi-même, au vivant.
À propos de Sara-Vide Ericson
Née en 1983 en Suède, Sara-Vide Ericson figure parmi les artistes les plus influents de sa génération. Depuis sa sortie de l’École Royale des Beaux-Arts de Stockholm en 2009, elle a été invitée à présenter son travail au sein d’expositions collectives en Scandinavie, aux États-Unis, en Allemagne ou encore en Corée du Sud et plus récemment, elle multiplie les expositions personnelles en Suède comme au Danemark. Tandis que ses toiles ont déjà intégré plusieurs collections publiques suédoises dont la prestigieuse collection du Moderna Museet, elle a notamment exposé à Sara Kulturhus à Skellefteå et à Kulturhuset à Stockholm. En ce moment et jusqu’au 29 octobre, c’est la réputée Bonniers Konsthall à Stockholm qui accueille ses tableaux, en relation avec les sculptures de Tilda Lovell.
Desire of the Tail à l’Institut suédois à Paris est la première exposition personnelle de Sara-Vide Ericson en France et en dehors de la Scandinavie. Elle est représentée par la Galleri Magnus Karlsson à Stockholm, ainsi que la V1 Gallery à Copenhague.
[Source : communiqué de presse]
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