Découvrez les chaudes nuits de Blaise avec la MPAA
Dans le cadre du festival Frontière(s) organisé par la MPAA, Tony Regazzoni invite Babouchka Babouche, Gio Ventura et Schlagazza la Casse.
De la galerie Glassbox à Montpellier au festival basque Baleapop, en passant par le centre Pompidou, à contre-courant des aspirations d’une génération pour les décors industriels, friches et autres warehouses, il succombe toujours au charme de la boîte, symbole d’une certaine manière de faire la fête. À travers différents médiums, Tony Regazzoni revisite un vocabulaire formel lié à l’histoire de l’abstraction tout en y mêlant habilement iconographie pop, culture gay, esthétique underground, influences musicales, littéraires et cinématographiques. Préoccupé par les notions d’artifice et de vérité des représentations, son travail révèle les mises en scène parfois complexes de construction sociale ou identitaire : “J’ai plutôt envie de me rabattre sur un lieu avec une réelle identité, des revendications politiques aussi, où tu sens que les mecs/meufs ont fait un effort pour créer quelque chose qui a du sens.”
Sitcom
“À l’invitation de Frontière(s) d’investir l’une des salles de la MPAA Saint-Blaise, j’ai souhaité m’intéresser aux décors de sitcoms, ces boîtes de faux-semblants remplies de trucages visuels à la frontière entre 2 et 3 dimensions. Si je m’étais jusque là beaucoup plus intéressé aux décors de boîtes de nuit, par des jeux de références à la fois graphiques, architecturales et de matières, ici la citation est poussée à l’extrême, tant dans le rendu que dans la pauvreté et la fragilité des matériaux utilisés. T.R. 2020”.
Sitcom est l’installation de l’artiste Tony Regazzoni qui sera exposée du 12 au 30 septembre à la MPAA/Saint-Blaise.
Hélèn·e
Qui dit sitcom dit également fiction. Aussi cette boîte recréée pour l’occasion sera investie le temps d’une soirée par un trio de drag queen/king qui interprèteront des passages de la sitcom culte des année 90 Hélène et les garçons, comme l’on s’autorise le plus souvent à rejouer des extraits de pièces plus “nobles”. La série Hélène et les garçons était construite sur un schéma binaire relativement rétrograde : comment pensent et agissent les filles / comment pensent et agissent les garçons, n’hésitant pas à plusieurs reprises d’évoquer “le dressage et la soumission des filles” ou “le courage et le machisme aux garçons” tout en excluant ou moquant de manière quasi systématique ce qui ne rentrait pas dans une “normalité” sexuée, sexuelle et/ou physique. Toute une génération d’enfants et d’adolescent·e·s s’est construite en prenant comme modèles amoureux ces étudiant·e·s hétéronormé·e·s, lisses et bien évidemment toujours blanc·he·s de peau.
Il sera ici question de malmener ces archétypes et de briser les frontières.
Retrouvez tous les événements de la MPAA sur son site.
[Source : communiqué de presse]
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