Découvrez “La peinture sans peinture” de Gérard Deschamps au LAAC Dunkerque
“Je n’ai pas abandonné la peinture. J’ai constaté qu’elle n’était pas seulement dans les tubes.” La rétrospective d’ampleur de l’œuvre de Gérard Deschamps montrera un corpus d’une centaine œuvres de 1956 à 2020. Membre des Nouveaux Réalistes, coloriste virtuose et assemblagiste obsessionnel, Gérard Deschamps fait de la peinture sans les tubes et sans les pinceaux.
L’artiste s’identifie volontiers à un archéologue ou un conservateur de musée, en ce qu’il s’emploie à collecter les artefacts de la société dans ce qu’elle a de plus banal, de plus généralisé : dessous féminins, ballons et autres jouets, toiles cirées, balais, torchons….
Gérard Deschamps a cherché tout au long de son parcours à faire de la peinture sans les tubes et sans les pinceaux. Souvent en prise avec l’espace tridimensionnel, son œuvre peut toutefois se lire comme une réflexion au sujet de la peinture : ses genres (la nature morte, le paysage, la peinture d’histoire), ses effets (chromatiques, de matières, de plissés…) ou l’art de la composition, au cœur du processus d’association de matériaux existants. L’artiste interroge également la dimension décorative de l’art, en collectant des objets et des tissus déjà ornés de motifs qu’il combine. Pour les rares matériaux monochromes prélevés, il met en avant leurs qualités chromatiques propres ou les aléas du passage du temps sur les surfaces.
Par le choix de certains objets, Gérard Deschamps fait figure de peintre d’histoire, en ce qu’il emploie de quoi dépeindre la société, dans ce qu’elle a, toutefois, de plus banal, de plus généralisé : dessous féminins, ballons et autres jouets, toiles cirées, balais, torchons… Lui-même s’identifie volontiers à un archéologue ou un conservateur de musée. Associé au groupe Nouveau Réaliste, Gérard Deschamps ne semble pas avoir de sujets de colère, ni ne traduire de drames. Il déconstruit et reconstruit habilement le réel, avec un recul teinté d’humour et une manière de voir de façon picturale. Son œuvre, économe dans ses moyens et généreuse dans ses effets, se poursuit jusqu’à aujourd’hui avec audace, modernité et fraîcheur.
Présentée dans quatre salles du premier étage du musée, l’exposition rétrospective Gérard Deschamps. Peinture sans peinture propose un panorama de la création de l’artiste, depuis la fin des années 1950 jusqu’à aujourd’hui, au travers de près d’une centaine d’œuvres issues de collections privées françaises et d’institutions publiques européennes. Elle fait suite à plusieurs présentations du travail de l’artiste lors d’expositions au LAAC et à l’acquisition en 2016 de l’accumulation de tissus imprimés Fleurs de Hollande, datée de 1963. Présentée dans quatre salles du premier étage du musée (600 m2), elle chemine suivant un parcours thématique abordant quatre aspects traversant la pratique de Gérard Deschamps depuis ses débuts.
[Source : communiqué de presse]
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