0 Shares 1105 Views

Debbie Fleming Caffery – Galerie Camera Obscura

8 février 2010
1105 Vues
Debbie_Fleming_-_Camera_Obscura

Remarqué pour la première fois aux Rencontres Internationales de la Photographie d’Arles en 1989, le travail de Debbie Fleming Caffery n’est pas de ceux qu’on oublie. L’impression profonde que laissent ces photos est de vous ouvrir un monde, comme la rencontre avec un livre, un auteur, qui vous marque à jamais.
Debbie Fleming Caffery est née en Louisiane et elle a grandi dans l’atmosphère mystique et chaleureuse des cultures Cajun et afro-américaines, près d’une nature tour à tour maternelle et violente.
Ses photographies du “Deep South” reflétaient cette ambivalence, leur coté charnel, habité, nous faisait partager les jeux des enfants, pieds nus dans les arbres, et ceux des hommes partant la nuit tuer des alligators.
Debbie a ensuite découvert le Mexique, cet autre monde de chair et de mysticisme :
” Pendant plusieurs années, j’ai vécu par intermittence sur les terres d’une église catholique dans un petit village mexicain. Je travaillais dans une maison où l’on préparait les tortillas et les repas de fête de la communauté. En vivant près du coeur spirituel de cette société, mon quotidien était hanté par les ténèbres et la lumière, le péché et le pardon, la vie et la mort tout comme l’étaient ces terres et leurs alentours.

Les célébrations et les festivités de la vie catholique, la force et l’indépendance des gens me remémoraient ma Louisiane natale.

Une petite taverne/maison de passe, située dans l’ombre de l’église, est devenue l’objet de mon travail. Elle donnait un éclairage différent, plus sombre, aux passions de la communauté. Dans ce lieu où régnaient désir et sensualité, j’ai aussi trouvé de l’amour, de la solitude et une grande humanité.”

Ce travail au Mexique a été soutenu par une bourse de la Fondation Guggenheim et a fait l’objet d’une monographie, “The Spirit & The Flesh”, paru en 2009 chez Radius Book, Santa Fe, USA.

Debbie Fleming Caffery réalise elle même ses tirages noir et blanc (45×45 cm environ).
Elle affectionne les lumières sombres et les longues poses qui traduisent la réalité fantastique qu’elle met en images.
Didier Brousse

Fantasmas
Debbie Fleming Caffery

Du 5 février au 13 mars 2010

Galerie Camera Obscura
268 Boulevard Raspail
75014 Paris
01 45 45 67 08

www.galeriecameraobscura.fr

Articles liés

“Maintenant je n’écris plus qu’en français” un seul-en-scène à découvrir au Théâtre de Belleville
Agenda
99 vues

“Maintenant je n’écris plus qu’en français” un seul-en-scène à découvrir au Théâtre de Belleville

Viktor, jeune ukrainien de 20 ans, se trouve à Moscou le 24 février 2022 lors de l’invasion russe en Ukraine. Il y vit depuis 3 ans, réalisant son rêve d’enfance : intégrer la plus prestigieuse école de théâtre russe,...

“Furie” une réflexion autour du rejet collectif par Thomas Chopin
Agenda
100 vues

“Furie” une réflexion autour du rejet collectif par Thomas Chopin

Furie est une chorégraphie de genre fantastique qui parle de l’école, du bahut, de ce lieu où nous passons presque vingt ans de notre vie. Inspiré des teen movies, Thomas Chopin se questionne sur la manière dont les enfants apprennent à...

La Galerie By Lara Sedbon présente “Soft Memories” de l’artiste nigérian Ojisua Midegbeyan
Agenda
115 vues

La Galerie By Lara Sedbon présente “Soft Memories” de l’artiste nigérian Ojisua Midegbeyan

À travers l’exposition “Soft Memories”, l’œuvre de l’artiste nigérian Midegbeyan Ojisua se déploie dans l’espace de la galerie comme une archéologie de la mémoire et des formes, où chaque matière semble contenir en elle les strates d’un récit enfoui....