Dear Eyes – clip d’Etretat
Minimalistes, sensuelles et attachantes, les chansons de Dear Eyes vous regardent droit dans les yeux et parlent au cœur.
A la fois aérien et lyrique, épuré et élégiaque, son premier EP « Happy Sad » fait honneur à son titre et s’écoute paupières closes. De la pop teintée d’électronique cotonneuse, qui fait dans le clair-obscur lumineux.
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La différence entre la tristesse et la mélancolie, c’est que cette dernière est un mélange de vague à l’âme et de joie. Derrière le noir, la lumière, comme les disques de pop anglaises des 80’s savaient si bien le faire. A Paris un garçon rêveur, la trentaine et le cheveu coiffé new-wave, reprend la relève.
Ado, Dear Eyes, fils unique, a dû sécher pas mal les cours, les planches de skate et les filles pour s’enfermer seul dans sa chambre avec guitare, Bontempi, micro à mousse orange et idées sombres. Aujourd’hui, il en fait des chansons. Influencé par Cure, Depeche Mode, Siouxsie, The XX, les Smiths, My Bloody Valentine, Ride, Neil Young, le Velvet Underground, New Order ou encore Bowie. Il a conservé des ancêtres un certain sens de l’expérimentation poétique, de la mélodie et des climats. Mais il a su se faire sa place, singulière.
Des synthés, des guitares, une voix qui touche, quelques boîtes à rythme évoquent une adolescence ennuyeuse en banlieue parisienne, la vieillesse avant l’âge, les illusions perdues, les rapports humains compliqués, les amours perdues, ratées, fantasmées, l’envie d’aller d’ailleurs, de tout plaquer, et l’étincelle au bout du tunnel. L’expression d’une certaine vision romantique de la vie qui faisait dire à Shakespeare « Nous n’avons d’autre choix que le noir » transposée dans l’atmosphère anxieuse des années 2000.
Track by track :
Etretat : Une chanson sur une amie de longue date/âme sœur, une escapade à Etretat il y a dix ans qui aurait pu devenir une histoire d’amour. S’ils en ont marre et que les choses tournent mal, ils n’auront qu’à se retrouver là-bas.
You Stole My Life : Quand l’autre nous coupe de soi-même, ne nous trouvant jamais assez bien, et que pris du syndrome de Stockholm, on se met à aimer ça et à accepter. Avant que la rupture ne nous réconcilie avec nous-mêmes.
Go Train Fast Love : Un mec se décide enfin à prendre le train pour rejoindre la fille qu’il aime. Il est excité : plus que quelques heures, quelques kilomètres. Mais on ne sait pas si ces retrouvailles ne sont pas vouées à l’échec ou du domaine du rêve.
A Place (Space Lullaby) : L’évocation d’un lieu caché, où ne peuvent aller que les freaks qui n’ont pas leur place ailleurs. Un lieu qui n’a même pas besoin d’être manichéen. Un endroit onirique proche de l’arbre dans la bulle du film “The Fountain”.
Nightlifedreamers : La vie nocturne, la ville qui scintille, et cette sensation que tout est possible et plus fort que le jour levé.
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