“Courage fuyons”, le nouveau solo show de Levalet à la Mazel Galerie – Bruxelles
Pour sa première exposition personnelle en Belgique, le street artist Levalet a choisi la Mazel Galerie. Découvrez un ensemble de nouvelles œuvres sur panneaux de bois, reposant sur une nouvelle technique d’assemblage de papiers colorés et déchirés.
Courage fuyons est le titre d’un film français de 1979 réalisé par Yves Robert, mais c’est aussi une expression entrée dans la culture populaire qui pourrait illustrer beaucoup de nos comportements qui vont à l’encontre des intérêts de notre société.
À propos de la situation écologique, tout le monde s’accorde sur le même constat, l’urgence d’agir et la nécessité de changer nos comportements. Malgré les Grenelle de l’environnement, les Accords de Paris sur le Climat ou Make our planet great again, nous poursuivons une fuite en avant destructrice.
Cette situation absurde est illustrée par l’œuvre Milieu Hostile 2, le titre donnant d’emblée le ton. Les mains qui pointent d’un doigt accusateur les trois chimpanzés comme s’ils étaient responsables de tous nos maux et que leur place n’était pas parmi nous. Ces animaux sont cernés d’objets hétéroclites : une moto, une chaise de jardin, une barrière Vauban, une pelle et une fourche, une guitare, un cor de chasse et des bouteilles. Tous ces objets de consommation composant un motif uni de camouflage, une jungle urbaine.
Fulminations fait penser au tableau du peintre romantique allemand Caspar Friedrich et son Voyageur contemplant une mer de nuages de 1818. Dans l’œuvre de Levalet, intégrant pour la première fois dans son travail des effets d’arrachages et de lacérations, le personnage n’a que la fumée des cheminées et la forêt qui se déchire pour tout horizon.
Bon nombre d’œuvres de cette exposition évoquent une forme de fuite, mais loin d’être sinistres ou sombres, elles sont porteuses d’espoir en nous poussant vers une prise de conscience par le biais d’un humour délicat et d’une saine dérision.
Dans les œuvres de Levalet, les personnages qu’il met en scène, le plus souvent sa propre
silhouette, sont des archétypes d’individus représentatifs du monde dans lequel nous
vivons. La mise en situation des modèles, souvent décalée, lui permet de faire naître une
narration afin d’en tirer du sens.
Levalet confie : “Je ne pense pas porter de message en particulier. Les images sont une manière de restituer le monde tel que je l’observe et d’en souligner certains travers.” Il ne se considère pas comme un artiste engagé et encore moins porteur d’un “message”. Il est un observateur attentif de notre société.
Grâce à son esprit malicieux et avec légèreté, la finesse de ses évocations parvient à mettre en lumière et à dénoncer les incohérences et les absurdités, sans réduire la force narrative de ses œuvres.
Son travail a cette fluidité et cette élégance qui font penser à l’art du mime ou du cinéma muet, dont il confie que ses inspirations artistiques sont assez proches, plus proches que de l’art urbain.
On le croit volontiers, lui qui fait évoluer des personnages noirs et blancs dessinés à l’encre avec une poésie narrative et silencieuse, nous rappelant parfois certaines scènes de Charlie Chaplin ou Buster Keaton, ou des postures du mime Marceau.
Alors Courage fuyez jusqu’à la nouvelle exposition de Levalet !
[Source : communiqué de presse]
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