Coquelicots et coq-licots – Galerie Noëlle Aleyne
Coquelicots et coq-licots Du jeudi 17 mars au samedi 2 avril 2016 Galerie Noëlle Aleyne |
Durant son exposition à la galerie Noëlle Aleyne, Serge Goulet fêtera ses 90 ans. La longue durée de son activité de peintre témoigne de sa vitalité, d’un défi quotidien toujours empreint de liberté, faisant fi de toutes contingences pour aller à l’essentiel et retrouver chaque fois une nouvelle jeunesse, mais ne l’a-t-il jamais perdue ? Serge Goulet est aussi une mémoire, un riche parcours d’artiste ponctué de rencontres marquantes : avec Antonin Artaud qu’il fréquente régulièrement après la guerre dans l’atelier de “Minouche”, la sœur de Paule Thévenin ; puis au début des années cinquante, lorsqu’il a rejoint la Réaction figurative animée par son ami Paul Rebeyrolle, Buffet, Lorjou et autres Thomson, au sein du Groupe de la Ruche. Il est aujourd’hui l’auteur d’une œuvre fondamentale et colossale, avec plus de trois cent toiles qui figurent dans des collections publiques ou privées. Inspirée d’une lecture de Claude Monet, sa nouvelle exposition «Coquelicots et coqlicots» nous projette dans un éclatement de couleurs que le peintre maîtrise avec brio, pour exprimer la dérision et la complexité de la nature humaine. Il nous immerge dans de vastes champs colorés où un homme tronqué, à la fois libre et en osmose avec la nature, marche seul dans le lointain, à travers une prairie verdoyante parsemée d’éclats de coquelicots, comme des bouquets de vie jetés sur la toile. Dans une autre, l’homme tronqué poursuit sa marche solitaire, immergé cette fois dans un champ doré – savane primitive ou champ de blé. Cette toile en appelle une suivante, où par un effet de zoom, l’homme semble finalement plongé dans une nuée de coquelicots, au cœur d’une symphonie de rouge euphorisant. Avec légèreté, sérieux et poésie, et à travers ses cadrages si particuliers, Serge Goulet nous propulse vers un univers où il se joue également des mots. Ainsi, le coquelicot se transforme, non sans dérision, en « coq-licot ». C’est alors qu’humour et drame se juxtaposent, le coq devenant ainsi le héros d’une nouvelle tragédie « goulésienne » [Visuel : Serge Goulet, Ah Les coquelicots]
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