“Comédies humaines” : l’exposition de rentrée de la Maison Galerie Laurence Pustetto
Le 17 septembre prochain, la Maison Galerie Laurence Pustetto présentera sa nouvelle exposition collective, Comédies humaines, à découvrir jusqu’au 30 octobre. L’exposition regroupe les œuvres des sculpteurs Marc Petit et Guillaume Couffignal, des peintres Lucie Geffré et Véronique Pastor, ainsi que du plasticien Jérôme Gelès.
Présentation de l’exposition par Laurence Pustetto
Après une année d’annonces, de rumeurs, de mises en scène télévisuelles et radiophoniques, de dramaturgies savamment orchestrées ou subies de la crise que nous venons de traverser et qui, à bien des égards, marque notre temps, l’exposition Comédies Humaines semblait une évidence. Cependant il ne s’agit pas d’un propos politique mais de montrer à travers 5 artistes, leur vision de nos comédies parfois dramatiques, pathétiques, ordinaires, fantasmées ou réelles! Ces artistes nous disent aussi notre désir d’y échapper via la représentation, sorte de catharsis de notre condition.
Marc Petit nous livre sa danse macabre issue de la Divine Comédie avec ses personnages de pouvoir en déshérence, fatigués de jouer, seuls, déjà morts dans leurs âmes.
Les personnages de Lucie Geffré se cachent sans fin, à nous, à eux même, derrière un masque de présence absente, le regard tourné vers l’intérieur. Ils ne se livrent pas. Ils posent mais même alanguis, ils ne s’abandonnent pas. Tout est maitrise, faux abandon. Voilà pourquoi ils nous dérangent, voilà pourquoi Lucie laisse des vides, des endroits non comblés.
Les fantasmagories de Véronique Pastor brouillent littéralement nos rôles dans les rêves moribonds de communion avec la nature qu’elle présente. Ses personnages semblent blessés, ils ne jouent même plus.
Dans son petit théâtre du Monde, Jérôme Gelés, à l’aide de matériaux de récupération et d’objets détournés du quotidien, construit les radeaux animées de nos théâtres de guerre, de pollution, d’exploitation, d’abandon de nous même et paradoxalement de découvertes. Depuis qu’il est plasticien, ce jeune artiste ne cesse de nous montrer nos obscurantismes, nos guerres planétaires, notre profonde cruauté. Pourtant c’est beau, poétique et c’est aussi cela qui est si troublant.
Guillaume Couffignal propose des espaces de jeu, de déambulation où l’on peut choisir d’exister ou de se perdre. Ses théâtres de bronze à peine ébauchés, ses escaliers qui mènent sur le vide, tout est là pour nous suggérer d’habiter ces scènes de tous nos rêves.
L’art est un habile stratagème, une habile mise en scène pour nous mener vers nos réalités, sans fard, belles et monstrueuses, fascinantes et repoussantes. Je l’ai déjà dit, mais c’est pour cela que j’aime tant les artistes qui transcendent la réalité, nous alertent, nous ouvrent le yeux ou nous les ferment. Magiciens de nos comédies humaines, telle est notre fantastique condition, celle de la création car nous sommes infiniment vivants et libres, grâce à eux.
[Source : communiqué de presse]
À lire également sur Artistik Rezo : Laurence Pustetto : “La création est la noblesse de notre humanité” par Marie Houssay
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