Cirque Eloize – Théâtre du Rond-Point
L’histoire même du cirque
Il faut toujours essayer de surprendre. Dans un monde où tout va vite, rempli de couleurs, de force, probablement qu’une certaine attention aux pauses, au blanc et noir et à la fragilité permet de transporter l’imagination dans des endroits que la mémoire n’a pas souvent parcourus. Ce n’est pas une question de créer quelque chose de nouveau, c’est simplement de faire voyager nos spectateurs. Moi je viens d’une culture très attachée à la nostalgie. Tous mes spectacles sont un retour à la maison. «Pluie dans les yeux» on appelait, à la maison, ce type de douce et belle tristesse que l’on ressent au coucher du soleil.
J’utilise souvent des acrobates parce que je suis un clown et je suis attaché à tous les interprètes qui savent, avec leur corps, nous faire un massage à l’âme. Je fais toujours référence à mon quartier, à mon enfance. Mais ce ne sont jamais des références biographiques. C’est comme donner vie, mettre en mouvement des images idéalisées.
Un quartier de l’enfance
La liberté est le thème caché derrière Rain. Quand j’étais enfant, au premier orage de la saison, j’avais le droit de me le prendre sur la tête. Même si c’était dimanche et que je venais de me préparer pour aller rendre visite à mes grands-parents, même si j’étais en train de retourner de l’école, je pouvais laisser le ciel me tomber dans les chaussures, j’avais le droit de courir après mon ballon rouge. La liberté, c’est comme une épice rare. Un goût, qui de temps en temps explose dans la vie. Quand j’étais enfant, au moins une fois par an, moi, mes frères et nos amis du quartier, on a eu l’occasion de se sentir libre. «Laisse pleuvoir» on se disait; c’était comme s’inviter à prendre tout ce qui tombait du ciel, soleil ou eau, peu importe. Du ciel peut arriver des choses inattendues : messages, signes, promesses. Sur notre scène, on ne fera pas seulement pleuvoir, mais aussi précipiter des surprises.
Daniele Finzi Pasca, propos recueillis par Pierre Notte
Cirque Eloize Rain, comme une pluie dans tes yeux
Ecrit et mis en scène par Daniele Finzi Pasca
Avec :
Natalia Adamiecka
Jocelyn Bigras (musicien)
Ashley Carr
Philippe Armand Dreyfuss
Emilie Grenon Emiroglou
Leilani Franco
Angelika Kogut
Yann Leblanc
Tomasz Ludwicki
Lukasz Misztela
Jonathon Lewis Roitman
Anna Ward
Du 16 décembre au 15 janvier, 20h30
Dimanche, 15h – la représentation du 31 décembre aura lieu à 18h30
Relâche les lundis, les 24 et 25 décembre, les 1er et 2 janvier
Réservations au 01 44 95 98 21, au 0 892 701 603 et sur www.theatredurondpoint.fr.
Plein tarif salle Renaud-Barrault 34 euros
Tarifs réduits : groupe (8 personnes minimum) 20 euros / plus de 60 ans 25 euros ; demandeurs d’emploi 16 euros / moins de 30 ans 14 euros / carte imagine R 10 euros
Théâtre du Rond-Point – salle Renaud-Barrault
2bis, avenue Franklin D. Roosevelt
75008 Paris
Métro Franklin D. Roosevelt (ligne 1 et 9) ou Champs-Élysées Clemenceau (ligne 1 et 13)
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