Cannes 2011 – La Quinzaine des Réalisateurs (1/2)
La France peut se réjouir : 148 longs-métrages français ont été présentés cette année contre 144 l’année dernière. Sur 25 films retenus cette année, 12 sont des productions ou coproductions françaises.
A titre de comparaison, le cinéma américain n’est représenté que par un seul film, Return de la vidéaste Liza Johnson (voir son blog). Un premier film annoncé comme une sorte de Taxi Driver au féminin, dans la lignée des films de Robert Mulligan, narrant le retour difficile d’une recrue féminine dans sa ville natale.
« Je ne marche pas uniquement au coup de cœur », Frédéric Boyer – Délégué Général
Entouré de divers experts du septième art dans son comité, Frédéric Boyer s’implique personnellement dans sa sélection et le revendique pleinement : « Je ne marche pas uniquement au coup de cœur, mais je tiens compte de mon plaisir personnel de cinéma, de l’émotion que le cinéma me procure (…) Le cinéma ne doit pas être uniquement facile, il doit aussi être une réflexion sur soi-même. » Il faudra donc à nouveau lui faire confiance cette année, ce qu’il avait plutôt réussi à faire en 2010 avec des films étonnants incluant en première ligne Two Gates of Sleep, Le quattro volte, Benda Billili ou encore L’œil invisible.
On ressent pourtant, au premier regard, une amertume à voir si peu représenté l’Asie, l’Afrique et l’Amérique latine. Parmi eux, nous aurons toutefois le curiosité de découvrir Le Gouffre argenté, nouveau film du Brésilien Karim Ainouz, ancien assistant de Todd Haynes et scénariste d’Avril Brisé de Walter Salles.
Après le portugais, on pourra entendre parler espagnol dans Porfirio d’Alejandro Landes qui s’était imposé en 2007 avec son documentaire Cocalero retraçant l’accès à la présidence d’Evo Molares en Bolivie (cf. le site Internet). Son premier long-métrage de fiction évoquera le parcours d’un homme handicapé vivant dans la solitude et ses rêves dans une ville lointaine à la périphérie de l’Amazone.
Une autre curiosité majeure de cette sélection sera le film Busong (Destin) d’Auraeus Solito venant tout droit des Philippines. Ce film indigène, premier film palawanais du genre, prendra des allures de road movie avec l’histoire d’un jeune garçon aidant sa sœur invalide à trouver un guérisseur pouvant la soigner. Une œuvre qui pourra surprendre à l’image de l’un de ses précédents films, The Blossoming of Maximo Oliveros, qui avait alors gagné en 2005 le Teddy Awards au Festival de Berlin et de nombreux prix à travers le monde.
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Edouard Brane
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