Cannes 2016 : les incontournables
69ème Festival de Cannes Cannes, Alpes Maritimes du 11 au 22 mai 2016 |
Du 11 au 22 mai 2016 Cannes 2016, c’est (déjà) dans 2 mois… En attendant l’annonce des sélections, qui ne surviendra pas avant plusieurs semaines, petit point sur la présentation de certains films qu’on imagine difficilement être absents de la Croisette. L’avantage avec le festival de Cannes, c’est que le nombre de cinéastes inconnus sélectionnés y est relativement limité. Cela permet de prévoir, souvent avec pas mal de fiabilité, quelles seront les grosses machines qui prendront part à la compétition (ou qui, au pire, seront présentées hors compèt si elles ne correspondent pas à un profil de film palmable ou si elles ont déçu les sélectionneurs). C’est ainsi que parmi les grands habitués du festival, on peut d’ores et déjà compter sur la présence de Pedro Almodovar (Julieta), Luc et Jean-Pierre Dardenne (La fille inconnue), Bruno Dumont (Ma Loute), Cristian Mungiu (Photo de famille)…
Parmi les cinéastes plus jeunes mais qu’on imagine bien devenir des pensionnaires cannois à long terme, on peut citer Xavier Dolan, qui avait terrassé la Croisette avec Mommy, et qui revient avec Juste la fin du monde, drame porté par un casting d’acteurs français allant de Marion Cotillard à Vincent Cassel. Dans cette catégorie, le Mexicain Amat Escalante (Untamed) et la Britannique Andrea Arnold (American Home) ont également toutes leurs chances, d’autant qu’ils ont tous deux été primés par le passé (tout comme Xavier Dolan, d’ailleurs).
Enfin, au rayon des grands retours, on peut miser sur celui de Lucrecia Martel. L’immense réalisatrice argentine n’a rien réalisé depuis La Femme sans tête en 2005, mais revient cette fois pour de bon après plusieurs projets avortés. Son film s’appelle Zama, adaptation du grand classique argentin du même nom écrit par Antonio di Benedetto. Datant de 1956, le roman décrit l’existence d’un Américain, fonctionnaire de la vice-royauté du Río de la Plata, à la fin du XVIIIe siècle. Après trois longs (La Ciénaga, La Nina Santa, La Femme sans tête) tournés autour des femmes de notre temps, ce revirement historique et masculin pourrait constituer une petite révolution chez la réalisatrice, et pourrait bien ravir la Palme au mois de mai prochain.
Lucile Bellan À découvrir sur Artistik Rezo : Live-report à Cannes ( Lucile Bellan) : [Image 2016 © Festival de Cannes] |
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