Mais qui a re-tué Pamela Rose ?

Retour dans les bureaux du FBI à New York. Mais le sergent Douglas Riper (Olivier Baroux) n’a plus vraiment la même ligne. Mis au placard, il est sur le point d’être évincé lorsqu’il apprend… que Pamela Rose a été re-tuée ! Enfin, que son tombeau a été profané. Ce qui permet au flicard engoncé de se replonger dans le feu de l’action. Mais pas sans son co-équipier Richard Bullit (Kad Merad), qui s’est, lui, retiré dans la banlieue tranquille de l’Amérique profonde, après que le premier lui a piqué sa femme. Bref ! Les deux compères s’engagent dans une enquête qui les confronte à de graves dilemmes : comment passer une porte de sécurité avec un seul badge, comment savoir si la fille de Van Houten – qui cuisine un très bon chocolat – s’est fait toucher ou non les tétons. Oui, oui.

Les fans de Kad et Olivier y trouveront sûrement leur compte. Le film a été réalisé par les deux comiques eux-mêmes cette fois. « C’était l’occasion de trouver de nouveaux moyens d’exprimer ce qui nous fait marrer » commente Kad Merad. Même chose pour le scénario, rédigé avec l’aide de Julien Rappenau. L’action se passe toujours aux Etats-Unis of America. Mais pas question de recréer le pays d’Obama en France, cette fois. Ces messieurs se sont payés une semaine à Washington !

Un retournement de situation expédie toutefois les personnages en France. Accompagnés de la présidente. L’Hexagone est présentée sous toutes les coutures des clichés que s’en font, peut-être, les Américains : son terroir, ses accordéons, ses marinières. Et son insignifiance à l’échelle du monde. Assez drôle.

Kad et Olivier ont voulu écrire une histoire plus construite et moins réaliser une succession de sketches. N’empêche, leur style reste bien là, et se traduit souvent par une suite de petits gags. Avec les blagues classiques des compères : les flashbacks, les « queuhoua », les « je ne peux pas te le dire, même si je veux te le dire. Mais ce que je peux te dire, c’est que je ne peux pas te le dire. Même si je veux te le dire ». Puis des ficelles connues, comme autant d’évocations de la Cité de la peur : réduction des moyens clairement explicités pour raisons de budget, ralentis de séquence… Rien d’extraordinaire non plus, et jamais trop dans la finesse. Mais ça, on le savait ! Et le public le moins convaincu sourit quand même.