Cet été, plongez au cœur de l’abstraction géométrique de François Morellet au Centre d’Art du Château Chasse-Spleen
Le Centre d’Art du Château Chasse-Spleen présente jusqu’au 30 septembre une exposition consacrée à l’artiste François Morellet, une figure majeure de l’abstraction géométrique.
Peintre, sculpteur et artiste autodidacte, François Morellet (1926 – 2016) est l’une des figures majeures de l’abstraction géométrique et l’un des précurseurs de l’art minimal. Membre fondateur du Groupe de Recherche d’Art Visuel (GRAV), il a exploré les possibilités de l’art cinétique et la participation du spectateur dans des installations interactives, tout en mettant à mal la notion romantique de l’artiste. Depuis 1952, il déploie une œuvre fondée sur des systèmes simples, introduisant le hasard, qui visent à limiter au maximum la subjectivité et les choix de l’artiste. Il s’est efforcé de démanteler les hiérarchies traditionnelles, de sortir le tableau de ses limites arbitraires, d’augmenter ainsi son champ d’investigation, d’associer l’angle et la courbe, l’ordre et le désordre, l’artificiel et l’organique, la tension et la fluidité, la contrainte et la fantaisie et d’introduire dans son art une rigueur étonnamment vivifiante.
Un dialogue entre les lieux et les œuvres
Cette exposition propose un dialogue avec les espaces du Centre d’Art du Château Chasse Spleen. Le parcours qui est ponctué par de nombreuses œuvres remarquables, de cet acteur majeur de l’art de la seconde moitié du XXe siècle souligne quelques unes des facettes importantes de sa création, des années 1950 aux années 2000. Ce choix invite à une déambulation où chaque œuvre est une étape, un rendez-vous. Des points de vue singuliers s’y engendrent et s’y succèdent. L’art de François Morellet se laisse ainsi approcher dans toute sa vitalité mais aussi, au-delà de ses principes de programmation, de répétition et d’interférence, dans sa légèreté la plus incisive et sa capacité d’éveil.
À propos de François Morellet
Reconnu internationalement, François Morellet est un représentant important de l’abstraction géométrique et de l’art constructif. Il aborde la peinture dès 1942. Mais c’est à partir de 1952, sous l’influence de l’art concret, qu’il se met à l’abstraction selon certaines constantes et répétitions : utilisation de formes élémentaires, composition plane, facture neutre et anonyme, économie de moyens. Il s’engage alors dans une méthodologie précise, radicale, réduisant au maximum son intervention, sa créativité et sa sensibilité, et explore tout le potentiel de procédures cinétiques et préétablies. Il multiplie, aligne, superpose, juxtapose, fragmente les lignes droites. Il incorpore l’acier, le tube de néon, le fer, le ruban adhésif, le treillis métallique et le bois dans son travail, amène le tableau au-delà de ses limites, le pousse dans d’autres aventures et bouscule les notions conventionnelles de composition. Il introduit le hasard et la participation du spectateur.
En 1998, il réalise son rêve d’une ligne infinie avec ses cheminements deπqui consistent en des zigzags s’articulant selon des angles dont les degrés sont issus des décimales deπ. Il cultive aussi un humour qui se révèle souvent dans les titres de ses œuvres incluant jeux de mots et parodies. En 1987, il se présente ainsi comme “fils monstrueux de Mondrian et Picabia” qui a développé “tout un programme de systèmes aussi rigoureux qu’absurdes, utilisant les figures les plus simples de la géométrie (droites, angles, plans) avec les matériaux les plus divers (toiles, grillages, néons…), sur toutes sortes de supports(toiles, murs, statues, architectures…)”
Commissaire : Didier Arnaudet
Cette exposition est organisée avec Estate Morellet et Galerie Kamel Mennour Paris.
[Source : communiqué de presse]
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