CAN – The Lost Tapes
« The Lost Tapes » a été dirigé par Irmin Schmidt et Daniel Miller, compilé par Irmin Schmidt et Jono Podmore, et édité par Jono Podmore. L’influence de Can n’est plus à démontrer, et l’impact qu’ils ont pu avoir sur la musique est ressenti aujourd’hui plus vivement que jamais. Eux-mêmes ont toujours été difficiles à classer dans une catégorie bien définie, si bien que les artistes qui citent Can comme une référence majeure varient aussi bien de John Lydon à Radiohead, de The Fall à Portishead.
Quand le studio légendaire de Can, à Weilerswist a été vendu au musée allemand Rock’N’Pop, absolument tout a été racheté, y compris les tapis de l’armée servant d’isolation accrochés aux murs du studio, et déplacé à Gronau. Pendant que le studio a été démantelé, de nombreux masters ont été retrouvés dans les archives de Spoon. Les étiquettes étaient à peine lisibles, si bien que personne n’était sûr de ce qu’ils contenaient jusqu’à ce qu’Irmin Schmidt et son collaborateur de longue date, Jono Podmore, aient passé en revue près de 30 heures de musique. Ils ont alors trouvé des années d’archives : non pas des chutes de studio, mais bel et bien des pistes qui avaient étaient mises de côté pour différentes raisons – bandes originales de films qui ne sont jamais parus, pistes qui ne se sont pas trouvées sur le tracklisting final en raison de manque de place…
Irmin Schmidt explique : « Bien entendu ces enregistrements n’étaient pas perdus à proprement parler, mais ils avaient été mis de côté dans les placards des archives pendant tellement longtemps que tout le monde a fini par les oublier. Tout le monde, à l’exception de Hildegard (épouse d’Irmin, ndlt), qui surveille Can et leurs travaux comme le dragon au-dessus de l’or des Nibelungen, et ne permet pas l’oubli ! ».
Ces dernières trouvailles, datant de 1968-1977, regroupent des pistes studio, enregistrées à Schloss Nörvenich et au Studio Can à Weilerswist en Allemagne. Le line up de Can était le suivant : Holger Czukay à la basse, Michael Karoli à la guitare, Jaki Liebezeit à la batterie et Irmin Schmidt aux claviers, et sur la plupart des pistes, Malcolm ou Damo Suzuki au chant.
Avec un répertoire d’une richesse phénoménale, qui inclue notamment Tago Mago (album culte ayant fêté son 40ème anniversaire en 2011), « The Lost Tapes » est une opportunité unique d’entendre un travail inédit de ce groupe culte. Photos artistes, biographies, communiqué de presse, etc.
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