Camila Oliveira Fairclough – b.a.-ba – Galerie Emmanuel Hervé
b.a.-ba Oeuvres de Camila Oliveira Fairclough Du 14 mars au 28 mai 2016 Vernissage le 14 avril de 18h à 21h Du mercredi au samedi de 14h à 19h et sur rendez-vous Entrée libre Galerie Emmanuel Hervé |
B.a-Ba. Un ravissement de la langue se produit lors de sa prononciation. Existant sous diverses écritures, il apparaît par la succession d’Alpha et Bêta (issus de l’alphabet grec) et signifie à la fois l’apprentissage d’une langue ou d’un domaine mais aussi l’ensemble de ses connaissances primaires. Un élémentaire système dont l’équivalent anglophone n’est autre qu’abc. Trois simples graphèmes et voilà que se dessine aussitôt une initiation au langage ou plutôt une invitation à dériver vers un certain méta-langage. A, Acrylique, Ananas, Always on time, B, Baci, Banana, C, Chloé, Lemon, Oui, Non, Kiss Kiss. Des peintures signalées par un nom – à ne pas confondre avec un titre – parfois même habités par un seul signe. B.a-Ba développe cet abécédarium de personnages, de possibles, cette variation naissante, ce vivarium de canvas(es). Aujourd’hui, ces principes premiers de l’alphabet (romain) se retrouvent surplombés d’un palmier et juxtaposé à un monochrome noir. Alors que signifie ce dialogue ? Est-ce un clind’oeil aux intrus formant ABC – ABC images (1974), une oeuvre de Marcel Broodthaers associant ce trio lettré à une série d’images extraites d’un alphabet d’écolier, un rébus à vocation éducatif répétant inlassablement différents algorithmes ? Dans l’oeuvre de Camila Oliveira Fairclough, les lettres sont avant tout des formes et possèdent leurs propres dessins, l’alphabet serait ainsi une banale proposition de classement, un ordre privé de sens, le degré zéro de l’ordre. Un système (trop) normatif dont les premières lettres semblent tant appeler que symboliser toutes les suivantes. Abc etcetera. Et si répéter, répliquer pouvait être le secret de l’apprentissage ? Ainsi, savoir-faire serait aussi bien savoir-écrire que reproduire et assimiler ce geste, le réitérer, le repeindre à la lettre.
Des chromies similaires recouvrent à présent les murs de la galerie et délimitent les contours de certains nouveaux caractères ponctuant l’exposition. Des couleurs indivisibles, véritables néooutils pour assimiler la parole tout autant que la peinture ! Vous l’aurez compris, la réponse est loin d’être unique et c’est également ce message, code, infini(s) auquel l’artiste fait référence aujourd’hui, cette primeur de la recherche. Arlène Berceliot Courtin, Mars 2016
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[Source texte: communiqué de presse // © Aurélien Mole] |
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