Caio Reisewitz – Maison européenne de la photographie
Caio Reisewitz Du 9 septembre au 31 octobre 2015 Tarifs: entre 4.5€ et 8€ MEP |
Du 9 septembre au 31 octobre 2015
Pour sa première exposition à la Maison Européenne de la Photographie, Caio Reisewitz invite le visiteur à un voyage esthétique et engagé. Il présente une série d’œuvres caractéristiques de son travail sur la monumentalité, autant architecturale que naturelle, ainsi que des travaux plus récents de collage qui renvoient à la modification par l’homme de son environnement. Depuis plus de vingt ans, le photographe brésilien Caio Reisewitz s’attache à questionner les rapports qui lient l’homme à son environnement. À travers une pratique photographique qui allie la rigueur architecturale moderniste et la puissance désordonnée de la nature, il propose une vision éminemment contemporaine des mutations qui touchent son pays. Deux choses frappent d’emblée dans le langage photographique de Caio Reisewitz: d’une part, sa fascination pour les lignes de l’architecture moderniste; d’autre part, de façon ostensiblement antithétique, sa passion pour les aspects organiques des extraordinaires richesses écologiques du Brésil. Son œuvre entremêle ces deux éléments paradoxaux, se faisant le reflet d’un aspect amorphe de la réalité brésilienne – comme par exemple ces zones où les bâtiments de telle métropole cèdent la place à la forêt tropicale en passant par les favelas. De tels bidonvilles pullulent autour de São Paolo, où habite Reisewitz. Lorsque les gens pauvres du nord du Brésil viennent à la grande ville à la recherche d’un travail, ils commencent par se construire une maison dans une favela. Ces bidonvilles sont des baromètres de conflits sociaux et écologiques, mais pour Reisewitz ils dénotent également la beauté moderniste que l’artiste discerne dans leurs structures. Dans ses photos, les structures de ces habitations de fortune font écho à celles des édifices modernes. Il en résulte une espèce de mimétisme : les maisons se fondent les unes dans les autres, une partie de bidonville se trouve subitement transplantée dans une forêt tropicale verdoyante ou au contraire parsemée d’architectures caractéristiques des centres urbains. Reisewitz crée également des images documentaires de lieux qui ont l’air de relever de la fiction mais qui existent bel et bien, comme ce terrain de golf aux confins de Brasilia qui ressemble à un décor – voire au contraire, des paysages qui ressemblent à des milieux naturels sauvages mais qui sont en réalité savamment construits, tels que les jardins botaniques de Belim, créés de toutes pièces par l’homme il y a deux siècles. [source du texte et crédit visuel: communiqué de presse] |
Articles liés
“Riding on a cloud” un récit émouvant à La Commune
A dix-sept ans, Yasser, le frère de Rabih Mroué, subit une blessure qui le contraint à réapprendre à parler. C’est lui qui nous fait face sur scène. Ce questionnement de la représentation et des limites entre fiction et documentaire...
“Des maquereaux pour la sirène” au théâtre La Croisée des Chemins
Victor l’a quittée. Ils vivaient une histoire d’amour fusionnelle depuis deux ans. Ce n’était pas toujours très beau, c’était parfois violent, mais elle était sûre d’une chose, il ne la quitterait jamais. Elle transformait chaque nouvelle marque qu’il infligeait...
La Croisée des Chemins dévoile le spectacle musical “Et les femmes poètes ?”
Raconter la vie d’une femme dans sa poésie propre, de l’enfance à l’âge adulte. En découvrir la trame, en dérouler le fil. Les mains féminines ont beaucoup tissé, brodé, cousu mais elles ont aussi écrit ! Alors, place à leurs...