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By Lara Sedbon présente “La jeune scène française, Acte III” au Bastille Design Center du 19 au 27 janvier

11 janvier 2022
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Tudi Deligne - Danseurs III - Streaming space through, Graphite sur papier 108 x 112 cm

Troisième volet de l’exposition sur la jeune scène française, By Lara Sedbon inaugure un nouvel acte en hommage à la jeune génération. À la suite des différents reports et annulations d’expositions et de salons pour cette rentrée 2022, la galeriste saisit l’urgence de donner un espace d’expression à chacun et décide d’investir un espace où le travail du plus grand nombre peut être vu et entendu. L’exposition, qui a lieu au Bastille Design Center du 19 au 27 janvier 2022, présente les œuvres des artistes soutenus par la galerie.

De grands formats de Tudi Deligne explorent sa relation à la danse. Passionné de buto, une “danse du corps obscur” née au Japon dans les années 1960, l’artiste la pratique comme “une infradanse de l’invisible, de la dilatation et de la sculpture du temps”. Les liens entre ses activités physique et plastique se concentrent dans l’étude sur papier de l’espace et du mouvement en suggérant un troisième terme qu’il nous invite à saisir.

Deux œuvres sur toile de Stras Bear, tout juste sorties de l’atelier, se déploient. Ici, c’est le mot qui vient rythmer le tableau, ce mot répété à l’infini comme pour marteler l’identité du sujet, celui des animaux en danger. La prouesse technique se lie à la force du langage et vient créer un écho infini où chaque occurrence représente une nouvelle victoire.

Un ensemble de sculptures de Lelia Demoisy développe à son tour ce propos sur la nature. Une série intitulée Dentine sollicite plusieurs dents, que l’artiste convoque en tant qu’organe vital chez l’homme et l’animal mais dont la forme, propre à chacun, est porteuse d’identité. En les associant au bois, elle prête au végétal des caractéristiques animales : la dent devient une forme bourgeonnante.

Jérôme Gelès, exposé pour la première fois par la galerie, crée des sérigraphies et des sculptures en suspension dans l’espace. Autres hybrides tout aussi magiques, ils prolongent cette réflexion sur notre écosystème en se questionnant sur les formes futures et possibles de la vie sous-marine : “De la pollution au réchauffement climatique, quelles sont les transformations des organismes vivants ?”

Toujours centrée sur le vivant, l’exposition dévoile le nouveau polyptyque de Benjamin Valode qui prend le parti de la contemplation. La contemplation de l’existant, de ce qu’on a, du merveilleux que la nature offre à celui qui sait aller la chercher. Après plusieurs jours en mer, il a su recueillir l’ineffable apparition d’un nuage lenticulaire, évanescent à la surface, dont il fait scintiller toutes les lueurs dans une abstraction autour de la couleur.

L’évasion, thème cher à Adrien Belgrand dont le propos s’ancre également dans le marin et ses reflets, initie la seconde partie de l’exposition, plus figurative. L’eau et son étonnante emprise sur le corps nous fait glisser au cœur d’une peinture explorant le rapport à la photographie.

Ce même support numérique, Abdelhak Benallou l’utilise pour le détourner davantage en évoquant les effets de sa surconsommation et l’exigence d’instantanéité de nos sociétés au regard trop superficiel. Avec sa série de portraits de dos, il convoque le spectateur et ses préjugés.

Le portrait, Rebecca Brodskis le traite également et nous présente Léon and the twins, une œuvre pénétrante où trois personnages sont peints dans une intimité palpable. Jouant des zones d’ombre et de lumière au cœur même des visages, l’artiste nie la symétrie pour retrouver une harmonie autre.

Enfin, Stephen Whittaker et Zélie Nguyen (au premier étage) déplient cet imaginaire attendu, solution de l’esprit que chacun développe à sa façon au cœur de palettes aux couleurs chatoyantes laissant deviner des univers féériques au croisement de constructions architecturales.

Trois artistes sont présentés dans des salles indépendantes. Léonard Combier et Eugénie Modai dont les mondes fantastiques déploient une multiplicité de techniques convoquant la toile, le papier, le plexiglas ou la laque de coton.

Enfin, Roxane Gouguenheim nous propose de pénétrer au cœur de sa démarche dans une salle dédiée présentant plusieurs séries tissant toutes, dans la profondeur du noir, la musique enfouie de l’œuvre libérée.

[Source : communiqué de presse]

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