« Accord de Paris » – Bordalo II – Galerie Mathgoth
L’une des signatures de l’art urbain international choisit Paris pour lancer un manifeste dénonçant les ravages de notre société de consommation sur la nature et sensibiliser la jeune génération à la nécessité de sauver la planète.
BORDALO II ou BORDALO « Segundo », un artiste incontournable du Street Art international, investira du 26 janvier au 2 mars 2019 dans le 13e arrondissement de Paris un espace brut et atypique de 700 m2. Il y abritera de la folie destructrice de notre société de consommation, une trentaine de sculptures d’animaux, menacés d’extinction, réalisées à partir de déchets plastiques, symbolisant les conséquences désastreuses de la mondialisation. Cet événement entend rassembler les amateurs et collectionneurs d’art urbain et les défenseurs de notre planète.
L’un des objectifs de cette exposition est de faire prendre conscience en particulier à la jeune génération qu’il n’est pas trop tard pour changer certaines habitudes qui ont des conséquences graves sur la biodiversité et ainsi pour chacun de nous. Accord de Paris est une aventure humaine, culturelle et pédagogique (travail avec les écoles et les centres de loisirs de Paris et d’Ile de France), un cri d’alarme pour la préservation de l’écosystème et un appel à une responsabilité collective.
Le Street Art : un média puissant
Au sujet de cette exposition, l’artiste militant explique que « La terre est notre maison, notre habitat, où nous mangeons, où nous respirons. Il n’y a aucun moyen de séparer la façon dont nous prenons soin de l’environnement de la qualité de vie des humains, ou de la vie elle-même. J’utilise mon travail pour communiquer des idées, des craintes et des prises de conscience sur les problèmes mondiaux auxquels nous sommes confrontés : réchauffement et changements climatiques, extinction massive, déforestation, pénurie d’eau, pollution, etc. Paris est le terrain de jeu parfait pour partager mes nouvelles créations, concepts et idées. »
Un message d’espoir pour la jeune génération
Accord de Paris est une exposition artistique qui véhicule un message universel et accessible dès le plus jeune âge. Chaque matin l’exposition sera réservée en priorité aux scolaires et aux centres de loisirs. Un dispositif approprié sera mis en place à leur intention. S’appuyant sur des supports pédagogiques (plaquettes d’information, panneaux, vidéos, etc.) et des ateliers ludiques, des médiateurs expliqueront la nécessité de respecter et protéger notre terre nourricière.
À propos de Bordalo
Artur Bordalo, né en 1987 à Lisbonne, est un street artiste international. De Bora Bora à Miami, de Las Vegas à Pattaya, en passant par Moorea, Heidelberg, São Paulo ou Santiago du Chili, Artur Bordalo voyage à travers le monde pour réaliser ses sculptures gigantesques qui dénoncent les ravages de notre société de consommation sur la nature. II se sert des déchets plastiques pour réaliser des sculptures de tailles parfois monumentales. Il redonne vie aux animaux en utilisant ce qui les tue : le plastique. Il signe ses œuvres BORDALO II, ajoutant “segundo” en hommage à son grand- père, le peintre Artur Real Bordalo, qui l’a initié à la peinture. Dès l’âge de 11 ans, Artur Bordalo découvre les joies du graffiti illégal dans la rue, mais ce sont les trois années passées à la Faculté des Beaux-Arts de Lisbonne qui lui permettent de découvrir la sculpture.
Un « zoo mutant » éco-responsable pour dénoncer la mondialisation
L’espace public devient le lieu idéal pour les explorations de BORDALO II sur la couleur, les formes et les dimensions. Il y canalise ses expériences pour se construire et développer son travail. Ses fresques en volume ou sculptures représentent essentiellement des animaux multicolores composées de matériaux recyclés qu’il repeint. Une centaine de créatures bariolées existent de manière pérenne dans une vingtaine de pays. Elles sont des avatars issus de la mondialisation qu’elles critiquent ouvertement. Les œuvres de BORDALO II sont toujours éco-responsables, puisque leur composition même se base sur des assemblages de détritus glanés dans les rues ou les déchetteries. Utilisant ces matériaux abandonnés comme matière première pour ces créations, l’artiste donne vie à de la matière inanimée. Le remplissage de bric et de broc, toile de fond de l’animal ainsi ressuscité souligne une vérité économico-sociale tout en cassant les stéréotypes. En fabricant ce zoo mutant, l’artiste rappelle à ses contemporains leur devoir de respect envers l’environnement et s’inscrit en contrepoint de la toute-puissance de la grande distribution. La réutilisation des déchets permet à l’artiste d’élaborer un bestiaire dont la
sémantique est universelle, mettant en scène via ses emboîtages de plastique des créatures menacées d’extinction… Une façon de suggérer également que l’homme a tendance à considérer d’un même regard les ordures qu’il produit et la faune et la flore qu’il détruit.
Vernissage en présence de l’artiste le samedi 26 janvier à partir de 15h
[Source : communiqué de presse]
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