Blaise Drummond – Towards a Unified Theory of Everything – Galerie Loevenbruck
« Il y a une part d’avertissement sévère dans les messages que Drummond ne transmet pas seulement par ses oeuvres, mais par sa démarche tout entière. Cela dit, ses installations sont bien trop fragmentaires et facétieuses pour risquer simplement de ressembler à de l’art écologique moralisateur ou déprimant. D’un côté, ses oeuvres nous alertent sur les blocages et les idées fausses auxquels se heurtent les efforts que l’on fait pour venir à bout du singulier désaccord entre l’homme et son milieu naturel. D’un autre côté, l’artiste, habile à jongler avec le rire et les larmes, est aussi un conteur rusé qui prononce imperturbablement une homélie mi-figue, mi-raisin. » (Josef Woodard, «Santa Barbara News-Press», 2008. Traduction Jeanne Bouniort)
« Towards a Unified Theory of Everything » [Vers une théorie unitaire du tout] est le titre choisi par Blaise Drummond pour cette nouvelle exposition à la galerie Loevenbruck. Parcourant les grands thèmes de l’architecture et du paysage, il interroge notre rapport au monde, à travers un ensemble d’oeuvres inédites réalisées en peintures, sculptures ou dessins.
Pour exemples, dans la peinture Colors for a Large Wall (Caracas) [Couleurs pour un grand mur (Caracas)] (huile et collage sur toile, 190 x 270 cm), Blaise Drummond représente El Paraiso, l’ensemble de logements construit par Carlos Raul Villanueva à Caracas en 1954, et le tableau d’Ellsworth Kelly daté de 1951, qui donne en partie son titre à l’oeuvre.
La Façade Libre (Live Together in Perfect Health and Happiness [Bonheur et santé éternels] (huile, acrylique et collage sur toile, 162 x 213 cm), situe, elle, la villa Stein dans un paysage inspiré d’une brochure des Témoins de Jéhovah, ramassée par l’artiste sur le trottoir. « Bientôt la fin de toutes les souffrances », annonce-t-elle.
Le dyptique Les Bricoleurs (huile, collage et enduit à la craie sur bois, 36 x 46,5 cm (chaque)) témoigne des improvisations et rafistolages qui apparentent l’artiste au bricoleur, justement. « On manipule des objets à l’atelier et on finit par fabriquer quelque chose, explique-t-il. Des paysages peints, des paysages en peinture. Quelques débordements. Des incidents et accidents de parcours. Des instants liquides figés et une collection d’oeufs d’oiseaux. »
L’exposition rassemblera ces oeuvres et d’autres à découvrir, oeuvres qui, suppose Blaise Drummond, s’inscrivent « comme tant de choses, dans l’interstice entre réel et idéal ».
Blaise Drummond
Né en 1967 à Liverpool, Royaume-Uni. Vit et travaille à Dublin, Irlande
En 2006, Blaise Drummond expose au Musée de l’Abbaye Sainte-Croix (Les Sables d’Olonnes, France). Il présente également « A Field Guide » à la galerie Loevenbruck, Paris.
En 2007, « Lake Shore Drive » à la galerie Mary Goldman, Los Angeles, USA.
En 2008, « Rest And Be Thankful », à la galerie Loevenbruck, Paris et « The Best I Can Do, Bloom Projects », Santa Barbara Contemporary Arts Forum, USA.
En 2009, son œuvre est exposé au Kunstmuseen, Krefeld, Allemagne. A cette occasion, est édité le catalogue Blaise Drummond (Editions Museum Haus Lange).
Récemment Blaise Drummond a participé aux expositions collectives : « Utopia Ltd » (2011, Wexford Arts Centre, Irlande), « Architectures en ligne » (2010, Musée Régional d’Art Contemporain Languedoc-Roussillon, Sérignan) ; « Painting Without Painting – Current positions in post-action painting » (2009, Kunsthalle Wilhelmshaven, Allemagne et Pas nécessaire et pourtant indispensable, Centre d’Art Contemporain, Meymac) ; « Landscope » (2009, Galerie Thaddaeus Ropac) ; « (I’m Always Touched) By Your Presence, Dear » (2007, Irish Museum of Modern Art) ; « Le Corbusier, un homme à sa fenêtre » (2006, Musée des Beaux-Arts de Nantes).
Exposition de Blaise Drummond
Du 21 octobre au 3 décembre 2011
Du mardi au samedi, de 11h à 19h et sur rendez-vous
Vernissage le 21 octobre 2011, de 18h à 22h
Galerie Loevenbruck
6, rue Jacques Callot
75006 Paris
www.loevenbruck.com
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