Le coup d’envoi de cette a été donné par l’arrivée à Paris des semi-remorques de Move For Life, habillés par les œuvres monumentales et engagées de 8 artistes de renom : Atelier Van Lieshout, Ben, Daniele Buetti, Damien Deroubaix, Jochen Gerz, Isabel Muñoz, Mark Titchner et Robert Rauschenberg. A 13h le 30 mars, jour de l’inauguration d’ArtParis, ces 8 camions ont défilé sur les Champs-Elysées.
Le lendemain du dîner de gala organisé au profit de l’association Dessine L’Espoir, le Grand Palais a ouvert ses portes aux 13’500 invités du vernissage d’ArtParis.
Les transactions ont été couronnées de succès pour la plupart des
exposants
La galerie Guy Pieters s’est départie, pendant la foire, d’
une œuvre LOVE de Robert Indiana autour d’1 millions d’euros. C’est l’une des plus grosses ventes d’ArtParis. « Je constate avec plaisir la vitalité du marché parisien ! », se félicite Guy Pieters.
Les achats conséquents constatés chez les galeristes ayant opté pour un concept-stand tend à prouver la pertinence du projet de modernisation et de dynamisation de la foire initié en 2010. Une formule gagnante pour la galerie Oniris, qui a très bien vendu : entre autres une pièce de Vera Molnar, Perpendiculaire, de 2010, composée de 9 toiles, à 33’000€, mais aussi une pièce de Walter Leblanc Twisted Strings N°953 (1972), deux œuvres de François Morellet à 50’000€ chacune, et une œuvre de Norman Dilworth à 18’000€.
Même succès pour la galerie Olivier Waltman, avec plus d’une vingtaine de pièces vendues, dont une œuvre de Jonathan Huxley, Figurescape, à 23’000€. Sa participation à ArtParis a suscité des projets d’installation de l‘artiste Noart pour une fondation privée qui va ouvrir prochainement ses portes dans le sud de la France. A hauteur de 70%, les œuvres se sont vendues à de nouveaux clients, dont un collectionneur turc, un allemand et un anglais.
De nouveaux arrivant très satisfaits
C’était sa première fois dans une foire : I LOVE MY JOB en repart très satisfaite. Elle a notamment vendu des sculptures de Madeleine Berkhemer entre 40’000 et 60’000€. Très contente des ventes, de la foire et du public, Catherine Houard prenait part elle aussi pour la première fois à un salon. Elle raconte : « Je suis ravie d’avoir pu montrer à ArtParis un stand à mi-chemin entre le dessin, la peinture… et le cinéma. A des fans du grand écran, j’ai notamment vendu 6 planches de story board d’Apocalypse Now d’Alex Tavoularis, parties chacune à 3’000€. »
Première participation également réussie pour Ymer&Malta. « En exposant de jeunes talents comme Cédric Ragot, Normal Studio ou encore Benjamin Graindorge, nous avions l’envie de montrer la filiation entre le design et l’art contemporain… et j’ai le sentiment, d’après les retours enthousiastes des visiteurs sur notre stand, que le message est bien passé », se réjouit Valérie Maltaverne.
La galerie Alice Mogabgab a quant à elle a tout vendu sauf deux pièces, essentiellement à des collectionneurs étrangers. Son confrère Andreas Binder a vendu pas moins de 6 œuvres d’Hadrien Dussoix entre 1’000 et 3’000€, ainsi qu’une œuvre d’Izima Kaoru, partie pour 12’000€.
L’Eclaireur, qui a reçu la visite de nombreux institutionnels, a cédé plus de 5 œuvres de Gilles Ouaki, dont la plus chère à 18’000 euros. La Galerie Maïa Muller est très contente d’avoir trouvé des acheteurs pour 5 pièces des artistes Maël Nozahic, Céderic Geney et de Lionel Bayol, dont elle a vendu une photo à 5’000 euros, tandis que la galerie néerlandaise Art Affairs a vendu deux gravures de John Baldessari, Chez Catherine et André Hug, 8 œuvres d’Anne Catherine Becker Echivard ont été vendues entre 3’500 et 9’000€. Ravie aussi, la galerie Koralewski s’est séparée de 15 pièces dont une sculpture de Sobocinski, tandis que Jeane Bastien a vendu 5 œuvres dont un Chaissac à 100’000€.
Vif intérêt pour les toiles iconoclastes de Jean-Charles de Castelbajac sur le stand de La B.A.N.K ; beaucoup sont réservées et une poignée déjà vendues, entre 5’000 et 7’000 euros.
Les personnages « branchés » grandeur nature de Jie Gao chez A2Z ont suscité beaucoup d’intérêt et d’achats. Un dessin la série « Manuscript » a trouvé acquéreur pour 12’000 euros. La galerie Linz, invitée de Rémy
Bucciali, a vendu des pièces de tous ses artistes, entre 500€ pour la moins chère, et 10’000€ pour une sculpture de Robert Schad. La galerie Nosbaum&Reding a quant à elle apprécié l’intérêt des visiteurs pour le dialogue proposé entre les œuvres de Damien Deroubaix et celles de Marcel Berlanger.
Des galeries fidèles confortées dans leurs choix
Qu’ils aient misé sur un solo-show, invité un guest ou promu les artistes habituels de leur galerie, les exposants fidèles à ArtParis ont été largement récompensés de leur implication par des ventes dynamiques et parfois même très importantes. Ainsi, Daniel Templon, a rencontré un vif succès en présentant l’artiste indien Atul Dodiya, le peintre allemand Jonathan Meese, le sculpteur américain Jœl Shapiro ou encore l’artiste portugais Juliao Sarmento, qui fait son entrée dans la galerie. Daniel Templon a vendu des œuvres allant de 3’000 à 200’000€ à des collectionneurs français et internationaux.
AD Galerie, qui consacrait son stand à Hervé Di Rosa, a vendu presque toutes ses toiles, entre autres La Station spatiale pour 30’000 euros. Marcel Strouk, de la galerie Rive Gauche, a satisfait plusieurs collectionneurs avec les œuvres de Tom Wesselmann et Cameron Gray (dont une œuvre est partie à 30’000 €). Chez Berthet Aittouarès, beaucoup de petites sculptures d’Etienne Viard ont fait le bonheur de collectionneurs entre 3 et 7’000€ ainsi qu’une grande pièce vendue entre 38 et 50’000 euros. L’Espace Meyer Zafra, qui accueillait sur son stand des collectionneurs américains venus spécialement à Paris pour ArtParis, a vendu cinq œuvres des artistes cinétiques auxquels elle consacrait le stand, la plus chère à 20’000 €. Tournée vers l’abstraction, la galerie Arnoux se félicite d’avoir trouvé preneur pour au moins 19 œuvres, entre 500 et 8’000€, ce qui lui a permis de renouveler sa clientèle et de reverser 13’000€, au profit de l’UNICEF.
Avec une quinzaine d’œuvres vendues, Bernard Ceysson gardera une excellente impression de cette édition d’ArtParis où il présentait Louis Cane et Claude Viallat. Une demi-douzaine de collectionneuses sont reparties avec une paire de bottes peintes par Claude Viallat pour la Maison Sergio Rossi.
Sur le stand de Catherine Issert, les œuvres de François Morellet ont attiré les regards des collectionneurs qui ont aussi pu y voir le travail de Cécile Bart. L’une de ses peintures-écran a notamment été vendue 13’500€. Quant à Lelia Mordoch, qui a rencontré beaucoup de nouveaux collectionneurs, elle a vendu presque toutes ses œuvres aériennes d’Emmanuel Fillot, entre 3’500 et 8’000€. Venue de Hong-Kong, la galerie 10 Chancery Lane, qui mettait l’accent sur les valeurs montantes de l’Asie Pacifique, a trouvé son public. Elle vendu 7 pièces, de 5’000 à 25’000€. De même, la galerie Guillaume repart satisfaite avec une dizaine d’œuvres de l’artiste coréenne Bang Hai Ja vendues entre 2’000 et 8’000€, tout comme la galerie Baudoin Lebon, qui a vendu deux œuvres de Kim Tschang-Yeul.
La galerie Tamenaga s’est départie de plusieurs toiles de Chen Jiang Hong, dont une à 16’000€. Talents largement confirmés,
Jaume Plensa et Alechinsky ont été vite achetés sur le stand de la galerie Lelong, à des prix dépassant 30’000€. Autre pilier, la galerie
Claude Bernard s’est séparée de 10 toiles d’Edik Steinberg et 3 de Denis Laget.
Forte affluence sur le stand de la galerie Nordine Zidoun qui a vendu 3 pièces de Devorah Sperber sur 5, entre 20’000 et 25’000€. La galerie Repetto a vendu 2 œuvres de Richard Long, 23’000€ pour un grand bois et 14’000€ pour un petit et 2 œuvres de Gianfranco Gorgoni à 7’500€. La galerie Rabouan Moussion se réjouit d’avoir vendu des œuvres de Kata Legrady, Marc Da Cunha Lopez, Oleg Kulik, et Ira Waldron (plusieurs dessins ont séduit pour 5’500 euros).
La galerie Taïss a vendu trois fois la TV de Kambiz Sabri, à 6’500€ pièce. Et son spectaculaire arbre Second Life de David Marin, réalisé en pelures de crayons, proposé à 18’000 euros, a trouvé preneur.
Une bonne quinzaine de photographies ont également trouvé preneur à la Galerie Polka, et sept toiles de Frank Jons ont été vendues par la 5ème Galerie. La galerie Paris-Beijing a fait un quasi sold-out avec les photographies de Liu Bolin et celles de Kim Kyung Soo, et elle a vendu 2 fois une installation lumineuse du Coréen Chul-Hyun Ahn, à 72’000 euros pièce. L’art contemporain africain a enthousiasmé de nombreux collectionneurs sur le stand d’André Magnin… mais également sur celui de Jean Brolly qui a vendu plusieurs photographies d’Adama Kouyaté.
« Même lorsque les portes du Grand Palais se referment, ArtParis continue de porter ses fruits… Nous y avons rencontré des collectionneurs français et américains très intéressés par les installations de Malachi Farrell et les loups en moutons de poussière de Lionel Sabatté. Des ventes devraient se concrétiser dans les prochains jours… », annonce Patricia Dorfmann.
[Visuel du bas : Stand Galerie Taïss, ArtParis 2011. ©Rebecca Fanuele]