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Bianca Bondi, Eva Nielsen, Lionel Sabatté, et Xie Lei sont les quatre artistes nommés pour la 25e édition du Prix Marcel Duchamp

15 janvier 2025
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Le 9 janvier dernier, dans les salons de la maison Artcurial à Paris, Claude Bonnin, président de l’ADIAF, a dévoilé les noms des quatre artistes nommés pour la 25e édition du prix Marcel Duchamp : Bianca Bondi, Xie Lei, Eva Nielsen et Lionel Sabatté. L’un d’entre eux succèdera à Gaëlle Choisne, lauréate 2024.

L’édition 2025 sera toutefois singulière car la prochaine exposition du Prix Marcel Duchamp ne pourra avoir lieu au Centre Pompidou, qui va fermer pour des travaux de rénovation. Les prochaines expositions du Prix Marcel Duchamp auront lieu au Musée d’Art Moderne de Paris, de 2025 à 2029 inclus.

L’exposition des nommés du Prix Marcel Duchamp 2025 se déroulera du 26 septembre 2025 au 22 février 2026.

Le Prix Marcel Duchamp

Organisé depuis l’origine en partenariat avec le Centre Pompidou, doté de 90 000 euros, Le Prix Marcel Duchamp est l’un des grands prix de référence dans le monde de l’art contemporain. Depuis sa création en 2000, Le Prix Marcel Duchamp a distingué nombre d’artistes, devenus des figures incontournables de la scène internationale. Le Prix Marcel Duchamp est un dispositif complet d’accompagnement des artistes. L’ADIAF a ainsi organisé 50 expositions sur la scène française autour des artistes nommés et lauréats du Prix, dont une vingtaine à l’international avec le soutien de l’Institut français. Des résidences sont également proposées aux artistes nommés grâce aux partenariats noués par l’ADIAF, en France avec Sèvres – Manufacture et Musées nationaux et aux Etats-Unis avec la Villa Albertine.

LES ARTISTES NOMMÉS

Bianca Bondi

Née en 1986 à Johannesburg en Afrique du Sud. Elle vit et travaille à Paris.
L’artiste est représentée par la galerie Mor Charpentier (Paris). La pratique multidisciplinaire de Bianca Bondi implique l’activation ou l’élévation d’objets banals par le recours à l’eau salée et à des réactions chimiques en chaîne. Les matériaux avec lesquels elle travaille sont choisis pour leur potentiel de mutation ou leurs propriétés intrinsèques et symboliques. Son but est de promouvoir des expériences sensorielles au-delà du visuel, et de célébrer la vie de la matière en mettant l’accent sur l’interconnectivité, la fugacité, et les cycles de la vie et de la mort.

Bianca Bondi, The Antechamber (Thai Crane), 2021. Installation in situ, dimensions variables. Vue d’exposition, 2e Biennale de Thaïlande, Korat. © Supernormal Studio

Passionnée par l’écologie et les sciences occultes, Bianca Bondi combine les deux domaines dans des œuvres de nature transformative où l’aura des objets est un élément clé. Souvent in situ, ses installations poétiques sont étroitement liées aux lieux dans lesquels elles se déploient. Son travail a été présenté à la 15e Biennale de Gwangju (2024) ; au Castello di Rivoli, Turin (2024) ; au MOCO, Montpellier (2024) ; au Museum Frieder Burda, Baden-Baden (2024) ; au Forest Festival of the Arts, Okayama (2024) ; à Dallas Contemporary (2023) ; à Lafayette Anticipations (2023) ; au MAMAC, Nice (2022) ; à la 2nde Biennale de Thaïlande, Korat (2021) ; à la Fondation Louis Vuitton, Paris (2021) ; à la Biennale de Busan (2020) ; à la 15ème Biennale de Lyon (2019), entre autres. En 2021, Bianca Bondi a reçu le prix Talents Contemporains de la Fondation François Schneider. Elle est actuellement résidente à la Villa Médicis, Rome.

Eva Nielsen

Née en 1983 aux Lilas, vit et travaille à Paris.
L’artiste est diplômée de l’Ecole des Beaux-Arts de Paris en 2009, et a également étudié à la Central Saint Martins School (Londres) ainsi qu’à la Sorbonne (Paris). Eva Nielsen est actuellement représentée par la Galerie Peter Kilchmann (Paris / Zurich) et par la galerie The Pill (Paris / Istanbul). Connue pour des peintures hybrides, qui vont chercher dans le latex, le cuir, la soie et la sérigraphie de quoi offrir une dimension complexe et imprévue à des compositions picturales uniques, Nielsen permet au regardeur d’explorer, selon des strates successives et immersives, les paysages qu’elle arpente.

Eva Nielsen, Doline (Alluvions), 2023, Oil, ink, acrylic on silkscreen on canvas 230 x 190 cm (90 ½ x 74 ¾ in.). © Courtesy de l’artiste et de la Galerie Peter Kilchmann

La peintre-photographeplasticienne superpose ces étapes pour semer le doute sur la fabrique de l’œuvre. Ses œuvres ont été exposées dans des institutions majeures : Kunsthaus Baselland, Suisse ; Mac/Val, France ; LACE, Los Angeles ; Plataforma Revolver, Portugal ; BNKR, Munich ; Perm Museum, Russie ; Kunsthal Charlottenborg, Danemark et Palais Pisztory, Bratislava, entre autres. En 2022, elle participe à la 16e Biennale d’art contemporain de Lyon. En 2023, elle est lauréate avec Marianne Derrien du Prix BMW Art Makers, et exposée aux Rencontres d’Arles. En 2009, elle reçoit le prix des Amis des Beaux-Arts et en 2014 le prix Art Collector. Ses œuvres figurent dans plusieurs collections publiques et privées, notamment au Mac/Val, au Musée de Rochechouart, au Musée des Beaux-arts de Paris, à la Fondation Fiminco, à la Collection Société Générale, au FMAC, au FRAC Auvergne, à la Fondation Schneider, à la Collection Emerige (toutes en France), ainsi qu’au MOCA, à Los Angeles et à la Fondation Thalie, en Belgique. En 2021, Eva Nielsen est lauréate du prix LVMH Métiers d’Arts. Une œuvre d’Eva Nielsen est actuellement exposée au Louvre Lens et 2025 la verra exposer personnellement à la Fondation Bullukian, Château de Fontevraud ainsi que participer à des expositions collectives au musée de l’Orangerie et aux Verrières Hermès. La Galerie Peter Kilchmann Paris / Zurich l’exposera à Paris en 2026.

Lionel Sabatté

Né en 1975 à Toulouse, Lionel Sabatté est diplômé de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris en 2003. L’artiste vit et travaille à Paris et à Los Angeles, et est représenté par la galerie Ceysson & Bénétière (Paris, New York, Tokyo, Koerich, Lyon, Genève, Saint-Etienne, Pannery). Pratiquant à la fois la peinture, le dessin et la sculpture, Lionel Sabatté tâche de faire dialoguer l’ensemble de ses œuvres dans une interconnexion permanente. La sphère du vivant ainsi que les transformations de la matière dues au passage du temps se retrouvent au cœur du travail de Lionel Sabatté.

Vue d’exposition, Poussières des cimes, Ceysson & Bénétière, Paris, 2023. Courtesy Ceysson & Bénétière – © Aurélien Mole

L’artiste entame depuis plusieurs années un processus de récolte de matériaux qui portent en eux la trace d’un vécu : poussière, cendre, charbon, peaux mortes, souches d’arbres… Ces éléments sont combinés de manière inattendue et les œuvres ainsi créées portent en elles à la fois une délicatesse mais aussi une « inquiétante étrangeté », donnant vie à un bestiaire hybride dans lequel des créatures des profondeurs abyssales côtoient des petits oiseaux des îles oxydés, des ours, des loups, des émeus, des chouettes, mais aussi des licornes… Ses recherches sur le minéral, l’animal, donnent lieu à des œuvres poétiques, sensibles, troublantes et qui participent à une réflexion globale sur notre condition et la place que nous occupons dans notre environnement. Son travail a fait l’objet de nombreuses expositions monographiques en France comme à l’étranger, intégrant plusieurs collections institutionnelles telles que le Musée d’Art Moderne et Contemporain de Saint-Étienne Métropole, le CNAP – Centre National des Arts Plastiques ou encore le CAFA Art Museum à Beijing en Chine. Lionel Sabatté a reçu plusieurs prix artistiques tels que le Prix Yishu 8 de Pékin en 2011, le prix de Peinture de la Fondation Del Duca en 2019, le Prix des Amis de la Maison Rouge, et le Prix Drawing Now en 2017.

Xie Lei

Né en 1983, en Chine Xie Lei vit et travaille à Paris depuis 2006. Représenté par la galerie Semiose (Paris), il est diplômé de la CAFA de Pékin et de l’ENSBA de Paris. La pratique de l’artiste-peintre Xie Lei ouvre la voie d’un langage traduisant son univers sensible et un terrain d’expérimentation pour creuser la spécificité de ce médium dans la contemporanéité. Sa pratique part du réel mais s’en échappe pour explorer des mondes équivoques, incertains, que son imaginaire transforme.

Xie Lei, Protection I, 2024 Huile sur toile / Oil on canvas © Pauline Assathiany Courtesy Semiose, Paris

La plupart de ses tableaux renvoient à des situations troubles ou inquiétantes, discrètement rattachées à des souvenirs littéraires et cinématographiques, ou bien puisées au creuset profond des sentiments. Il s’attache à la complexité des évènements, des situations et surtout à leurs ambiguïtés, leurs tensions. La pratique de Xie Lei se singularise en délivrant une autre perception du temps, proposant de ralentir le regard et d’échapper aux ivresses de l’accélération et de l’immédiateté. Dans ses travaux les plus récents, Xie Lei intrigue par un entre-deux, celui du sommeil et la mort, du supplice et l’érotisme. Les couleurs sont sombres, mais mutent pour devenir lumineuses, puissantes. Ses œuvres ont été exposées dans de nombreuses institutions : Fondation Louis Vuitton, Paris (FR); MO.CO, Montpellier (FR); CAPC, Bordeaux (FR); Villa Noailles, Hyères (FR); Collection Lambert, Avignon (FR); MAC VAL, Vitry-sur-Seine (FR); Langen Foundation, Neuss (DE); Musée national de l’histoire de l’immigration, Paris (FR); Fondation d’entreprise Ricard, Paris (FR). Les œuvres de Xie Lei figurent également dans des collections publiques et privées, telles que Thyssen-Bornemisza Art Contemporary, MAC VAL, Albertina Museum et X Museum. Xie Lei a été pensionnaire de la Casa de Velázquez à Madrid (2020-2021), et résident de la Villa Médicis à Rome (2024).

À propos de l’ADIAF

Fondée en 1994 et présidée par Gilles Fuchs pendant près de 30 ans, l’ADIAF réunit actuellement 300 collectionneurs d’art contemporain, et défend le rayonnement international de la scène française, accompagnée par ses membres, ses mécènes et en partenariat étroit avec des institutions publiques majeures. Instrument phare de cette action, Le Prix Marcel Duchamp a pour ambition de distinguer les artistes les plus novateurs de leur génération, de promouvoir la diversité des pratiques aujourd’hui à l’œuvre dans le domaine des arts visuels, et de soutenir la visibilité de la scène française dans le monde. Dans la continuité de son engagement, l’ADIAF a lancé en 2022 les Bourses ADIAF EMERGENCE, dispositif de soutien à des artistes de moins de 40 ans, commissaires d’exposition et jeunes diplômés d’écoles d’art, afin d’accompagner leur trajectoire de développement et de reconnaissance.

[Source : communiqué de presse]

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