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Béatrice et Bénédict d’Hector Berlioz à L’opéra Comique

24 février 2010
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Ursule

 

” Adorons-nous donc, et quoi qu’on en dise,
Un instant soyons fous !
Aimons-nous !
Je sens à ce malheur ma fierté résignée ;
Sûrs de nous haïr, donnons-nous la main !

Oui, pour aujourd’hui la trêve est signée ;
Nous redeviendrons ennemis demain ! “

Et en effet, que l’ultime ouvrage lyrique de Berlioz se termine sur la réunion du couple qui s’est déchiré pendant deux actes laisse peu d’espoir quant à leur futur bonheur conjugal… Par chance, le rideau se baisse juste à temps après ces paroles et préserve le caractère joyeux de cet opéra-comique pétillant, où Berlioz concentra à la fin de sa carrière toute son ironie, sa verve et sa tendresse.

Malheureux dans ses amours mais amoureux jusqu’à la fin de ses jours, Berlioz
voyait dans les couples que forment les amants Héro et Claudio d’une part, les ennemis
Béatrice et Bénédict d’autre part, la possibilité de peindre à la fois l’enfer du lien conjugal – qu’il avait connu avec la plus grande actrice shakespearienne de son temps, sa première épouse Harriet Smithson – et l’extase du sentiment, seul capable de maintenir une âme en vie.

Créé au Festival de Baden Baden le 9 août 1862 sous la direction de Berlioz, qui s’était
imposé comme l’un des plus grands chefs d’orchestre de son temps, Béatrice et Bénédict ne parut sur une scène française qu’en 1890, un an après la mort du compositeur : c’était au Théâtre de l’Odéon, à Paris. L’Opéra Comique le programma pour la première fois en 1966, mais avec des récitatifs d’André Boll mis en musique par Tony Aubin et qui le transformaient… en opéra !

En février 2010, l’œuvre paraîtra donc pour la première fois dans la salle Favart sous sa forme originale. Mais Berlioz s’attendait à cette reconnaissance tardive :

Cette partition est difficile à bien exécuter, pour les rôles d’hommes surtout. À mon sens, c’est une des plus vives et des plus originales que j’aie produites. À l’inverse des Troyens, elle n’exige aucune dépense pour la mettre en scène. On se gardera néanmoins de me la demander à Paris. On fera bien, ce n’est pas de la musique parisienne. “


BÉATRICE ET BÉNÉDICT

opéra-comique en deux actes d’Hector Berlioz
Livret d’Hector Berlioz d’après Beaucoup de bruit pour rien de William Shakespeare.
Adaptation du livret de Dan Jemmett et Bob Goody
Créé à Baden-Baden le 9 août 1862

Six représentations du 24 février au 6 mars 2010

Mercredi  24 février   20h
Vendredi  26 février   20h*     * Avec la participation de l’Association Accès 
Dimanche  28 février   15h*     Culture, représentations accessibles aux
Mardi  2 mars   20h*        déficients visuels grâce à la fourniture d’un  
Jeudi  4 mars   20h     casque en auto-description.
Samedi  6 mars   20h

Salle Favart
Métro Richelieu Drouot

Direction musicale Emmanuel Krivine  
Mise en scène Dan Jemmett 
Décors
Dick Bird
Costumes Sylvie Martin-Hyszka
Lumières Arnaud Jung
Chorégraphe Cécile Bon
Assistante à la mise en scène Meriam Korichi
Assistant musical Neil Beardmore
Direction du chœur Joël Suhubiette

Béatrice
Christine Rice
Bénédict Allan Clayton 
Héro Ailish Tynan     
Ursule Elodie Méchain 
Claudio Edwin Crossley-Mercer 
Don Pedro Jérôme Varnier
Somarone Michel Trempont 
Leonato Giovani Calò
Alberto (narrateur)    Bob Goody
Le messager David Lefort

les éléments
La Chambre Philharmonique

Production
Opéra Comique
Coproduction Grand Théâtre de la Ville de Luxembourg
Coproducteur associé Palazzetto Bru Zane – Centre de musique  romantique française

TARIFS 108 ▪ 87 ▪ 65 ▪ 40 ▪ 15 ▪ 6 €
LOCATION 0825 01 01 23 (0,15€ /mn) et www.opera-comique.com

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