“Atlantic Bar” : le premier documentaire de Fanny Molins au cinéma le 22 mars
À l’Atlantic Bar, à Arles, Nathalie, la patronne, est le centre de l’attention. Ici, on chante, on danse, on se tient les uns aux autres. Après l’annonce de la mise en vente du bar, Nathalie et les habitués se confrontent à la fin de leur monde et d’un lieu à la fois destructeur et vital…
Extrait de l’interview de Fanny Molins
En quoi la photographie vous a-t-elle permis de donner naissance à ce film ?
C’est aux Rencontres de la Photographie d’Arles que j’ai suivi un atelier photographie dont le thème était libre. Cela faisait longtemps que je voulais photographier les bars de quartiers et leurs habitués. Je photographiais alors beaucoup la rue et les gens en mouvement, avec une certaine distance. Le photographe Julien Magre, qui menait l’atelier, m’a demandé pour cette série de m’approcher de mes “sujets” pour faire une série plus sensorielle, jusqu’à ce qu’on puisse entendre le comptoir, sentir l’odeur de l’éponge que l’on passe sur le zinc…
En arrivant à l’Atlantic Bar, il y avait une lumière rasante assez incroyable qui structurait les visages et travaillait de jolis clairs-obscurs sur les peaux. Je me suis posée là tous les jours, toute la journée, d’abord sans faire de photo. J’étais plutôt silencieuse et je m’approchais chaque jour davantage de ceux qui étaient à l’aise avec mon appareil. Ce silence, cette proximité physique, ma position tantôt d’observation tantôt de participation aux dynamiques du bar a créé une intimité avec les patrons et les habitués. Puis il y a eu une rencontre avec Nicolas Tiry, producteur et fondateur de Solab. Il a été touché par le projet et m’a présenté Chloé Servel, ma productrice, avec qui l’entente a été immédiate. Elle a su épouser mes désirs de jeune réalisatrice et les adapter aux conditions économiques du projet. Elle a mis tout en œuvre pour que mon film existe et soit le plus fidèle à ce que je voulais en faire. Nous sommes parties en production sans financement, grâce à un crowdfunding et à ses négociations sur à peu près tout, parce qu’elle y croyait. Ensemble, nous avons créé une équipe technique talentueuse et impliquée. Elle a dépassé sa simple fonction de productrice en étant à mes côtés et à ceux des membres de l’équipe à chaque étape du film, de l’écriture à l’étalonnage.
À propos de Fanny Molins
Après des études en création littéraire et une formation en scénario à l’University of the Arts London, Fanny Molins développe une pratique de la photographie mêlant approche documentaire et mise en scène.
Sa série Les Musiciens, née lors d’une formation aux Rencontres photographiques d’Arles et exposée à l’ISO Amsterdam, l’amène à suivre les habitués du bar l’Atlantic pendant quatre ans pour écrire Atlantic bar, son premier long métrage documentaire.
[Source : communiqué de presse]
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