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Astralis – Espace Culturel Louis Vuitton

17 février 2014
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astralis

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Astralis

Commissaire : Pascal Pique pour le Musée de l’Invisible 

Jusqu’au 11 mai 2014
Du lundi au samedi de 12h à 19h, le dimanche de 11h à 19h

Espace culturel Louis Vuitton
60, rue de Bassano
101, avenue des Champs-Élysées
75008 Paris

www.louisvuitton-press.com 

Jusqu’au 11 mai 2014


Depuis la nuit des temps, les artistes expérimentent des processus visionnaires en se projetant dans les profondeurs de l’Astral. Pourtant, cette particularité du fait artistique est rarement abordée. Ainsi, pour sa 23ème exposition, l’Espace culturel Louis Vuitton propose-t-il avec Astralis de voyager dans cette étrange réalité par une exploration des mondes de l’insondable et de l’inaccessible, grands pourvoyeurs de visions.

Autre nom de « l’Invisible », « l’Astral » convoque les motifs du céleste, du subtil et des outre-mondes. Il évoque à la fois le voyage intérieur et la projection hors corps de la conscience. Ces dimensions mystérieuses suscitent de troublantes recherches scientifiques et font également l’objet d’un important regain d’intérêt de la part des artistes. C’est à ces visions et à ces pouvoirs de l’art qu’Astralis se consacre, avec une exposition en forme de pérégrination initiatique où douze artistes internationaux ont conçu autant de paysages et d’antichambres vers l’ailleurs.

Le parcours de l’exposition débute par la cascade en forme de vanité que Myriam Mechita a créée pour la vitrine de la rue de Bassano, alors que l’accueil des six anges de David Altmedj nous guide vers le tunnel de lumière de Børre Saethre ouvrant sur une succession de mondes parallèles. Celui des visions de Chloe Piene où tout semble commencer par la fin, puis de Jean-Luc Favero où l’artiste redonne vie à un cerf en créature de lumière, conduisant au « Cosmic Lodge » de Charley Case, véritable passage via le monde des ancêtres et des esprits. Puis s’offre un curieux paysage d’expériences visionnaires : celles de Vidya Gastaldon s’incarnent dans une composition avec un berceau en lévitation associé à d’étranges peintures, alors que la sculpture lumineuse « Via Lactea » de Basserode diffuse une brume nimbant les anges de sélénite et la machine à réincarner les âmes en arbres de Siobhàn Hapaska.

Le cabinet de Damien Deroubaix au plafond peint céleste qui revisite les cieux baroques est habité par EA, le dieu akkadien des profondeurs. Il fait écho à ce chien de céramique aux deux têtes décapitées de l’antichambre des « Incendies volontaires » de Myriam Mechita avec ses arbres luminescents et leur constellation de visions.
Mais avant de s’engager dans le final du ballet cosmique des créatures hybrides de Rina Banerjee, il faut croiser les broderies prophylactiques de Art Orienté Objet (Marion Laval-Jeantet et Benoit Mangin), avant de se laisser visiter par leur ultime vision de l’exposition, composée d’un lit à baldaquin, d’une échelle de lumière et d’étranges mains, qui semblent nous être tendues depuis un au-delà.

Emprunté à un poème de Novalis, figure mythique du romantisme allemand au début du XIXe siècle, Astralis nous renvoie à l’évocation de « l’humain sidérique ». Un individu de l’ordre du rêve et de la réalité confondus qui, à l’instar des artistes et des visiteurs de l’exposition, évolue aux confins du visible et de l’invisible. Jusqu’à parfois atteindre l’extase et l’illumination lorsque l’unisson avec les forces de l’univers se produit.
C’est donc à travers les modalités de la quête visionnaire, du transport ou du voyage astral, voire des états modifiés de conscience, que cette exposition interroge les fondements mêmes de la nature artistique d’une humanité qui n’a de cesse de se confronter aux confins de l’imperceptible et de l’inouï.

Comme si l’art redevenait le moyen d’ouvrir les portes de la perception et du vivant à d’autres dimensions et à de nouveaux territoires.

Artistes : Art Orienté Objet (Marion Laval Jeantet  et Benoit Mangin), David Altmejd, Rina Banerjee, Basserode, Charley Case, Damien Deroubaix, Jean-Luc Favero, Vidya Gastaldon, Siobhàn Hapaska, Myriam Mechita, Chloe Piene, Børre Saethre 

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