Astralis – Espace Culturel Louis Vuitton
Astralis Commissaire : Pascal Pique pour le Musée de l’Invisible Jusqu’au 11 mai 2014 Espace culturel Louis Vuitton |
Jusqu’au 11 mai 2014
Autre nom de « l’Invisible », « l’Astral » convoque les motifs du céleste, du subtil et des outre-mondes. Il évoque à la fois le voyage intérieur et la projection hors corps de la conscience. Ces dimensions mystérieuses suscitent de troublantes recherches scientifiques et font également l’objet d’un important regain d’intérêt de la part des artistes. C’est à ces visions et à ces pouvoirs de l’art qu’Astralis se consacre, avec une exposition en forme de pérégrination initiatique où douze artistes internationaux ont conçu autant de paysages et d’antichambres vers l’ailleurs. Le parcours de l’exposition débute par la cascade en forme de vanité que Myriam Mechita a créée pour la vitrine de la rue de Bassano, alors que l’accueil des six anges de David Altmedj nous guide vers le tunnel de lumière de Børre Saethre ouvrant sur une succession de mondes parallèles. Celui des visions de Chloe Piene où tout semble commencer par la fin, puis de Jean-Luc Favero où l’artiste redonne vie à un cerf en créature de lumière, conduisant au « Cosmic Lodge » de Charley Case, véritable passage via le monde des ancêtres et des esprits. Puis s’offre un curieux paysage d’expériences visionnaires : celles de Vidya Gastaldon s’incarnent dans une composition avec un berceau en lévitation associé à d’étranges peintures, alors que la sculpture lumineuse « Via Lactea » de Basserode diffuse une brume nimbant les anges de sélénite et la machine à réincarner les âmes en arbres de Siobhàn Hapaska. Le cabinet de Damien Deroubaix au plafond peint céleste qui revisite les cieux baroques est habité par EA, le dieu akkadien des profondeurs. Il fait écho à ce chien de céramique aux deux têtes décapitées de l’antichambre des « Incendies volontaires » de Myriam Mechita avec ses arbres luminescents et leur constellation de visions. Emprunté à un poème de Novalis, figure mythique du romantisme allemand au début du XIXe siècle, Astralis nous renvoie à l’évocation de « l’humain sidérique ». Un individu de l’ordre du rêve et de la réalité confondus qui, à l’instar des artistes et des visiteurs de l’exposition, évolue aux confins du visible et de l’invisible. Jusqu’à parfois atteindre l’extase et l’illumination lorsque l’unisson avec les forces de l’univers se produit. Comme si l’art redevenait le moyen d’ouvrir les portes de la perception et du vivant à d’autres dimensions et à de nouveaux territoires. Artistes : Art Orienté Objet (Marion Laval Jeantet et Benoit Mangin), David Altmejd, Rina Banerjee, Basserode, Charley Case, Damien Deroubaix, Jean-Luc Favero, Vidya Gastaldon, Siobhàn Hapaska, Myriam Mechita, Chloe Piene, Børre Saethre |
Articles liés
“Tant pis c’est moi” à La Scala
Une vie dessinée par un secret de famille Écrire un récit théâtral relatant l’histoire d’un homme, ce n’est pas seulement organiser les faits et anecdotes qu’il vous transmet en une dramaturgie efficace, c’est aussi faire remonter à la surface...
“Un siècle, vie et mort de Galia Libertad” à découvrir au Théâtre de la Tempête
C’est Galia Libertad – leur amie, leur mère, leur grand-mère, leur amante – qui les a réunis pour leur faire ses adieux. Ce petit groupe d’amis et de proches, trois générations traversées par un siècle de notre histoire, se retrouvent...
“Chaque vie est une histoire” : une double exposition événement au Palais de la Porte Dorée
Depuis le 8 novembre, le Palais de la Porte Dorée accueille une double exposition inédite, “Chaque vie est une histoire”, qui investit pour la première fois l’ensemble du Palais, de ses espaces historiques au Musée national de l’histoire de...