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Valerio Adami

20 octobre 2010
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Valerio Adami

Son œuvre s’inscrit dans la Figuration narrative, définie par des aplats de couleurs vives renfermées par des formes simplistes délimitées par des larges contours noirs rappelant les codes de la bande dessinée ou des vitraux d’églises. L’artiste privilégie les thèmes de la littérature, des voyages, mais également des relations entre poésie, musique et peinture.

Le début de sa carrière artistique est marqué par ses relations avec les écrivains et les artistes de l’avant-garde internationale parisienne. L’influence surréaliste est à ce propos manifeste dans l’œuvre de Valerio Adami. Bien qu’il partage sa vie entre l’Italie et Paris dès 1957, date de sa première exposition personnelle à Milan, l’artiste commence une série de voyages très inspirante. Il parcourt le monde, Amérique du Sud et Inde en 1957, Cuba en 1967, le Mexique en 1970, etc. À l’issue de quoi, il expose ses travaux au Jewish Museum de New York en 1968, puis à Mexico City et à Jérusalem en 1970.

Les années 1970 représentent un tournant pour Adami, il accède au rang des représentants notables de la Nouvelle figuration. C’est d’ailleurs au début de cette décennie qu’il s’installe à Paris, où musée d’art moderne de la Ville de Paris lui consacre une exposition. À cette période, son style s’affirme et se singularise avec une dimension psychologique où la couleur joue un rôle prépondérant, saturée, ne laissant pas de place au blanc, donc à l’inachèvement. Pendant ces mêmes années, le peintre italien réalise des portraits de célébrités et autres penseurs, écrivains, de politiques de la « renaissance moderniste » parmi lesquels James Joyce, Freud, Walter Benjamin. Il peint également des paysages et des événements historiques comme la Révolution française. Ce travail est le résultat de réflexions sur la mémoire, individuelle puis collective.

Plus tard, en 1985, c’est au Centre Georges-Pompidou que l’œuvre de Valerio Adami est mise à l’honneur dans une rétrospective ensuite exposée à Tel Aviv et à Buenos Aires. La même année, il participe à la Biennale de Paris et crée huit vitraux pour l’hôtel de ville de Vitry-sur-Seine. La commande de tableaux monumentaux pour la salle des Pas perdus de la gare d’Austerlitz à Paris lui est faite 1992. Jusqu’en 1994, il est représenté par la Galerie Maeght, future Galerie Lelong à Paris, sa ville de coeur. Bien que Valerio Adami ait su s’imposer en France, sa carrière est internationale. En 1993 et 1994, il se consacre à quatre peintures monumentales pour le Park Tower Hôtel à Tokyo, de l’architecte japonais Kenzo Tange. Avant cela, il était déjà l’auteur d’immenses peintures murales pour nombres de bâtiments publics : la First National City Bank de Madison en 1973-1974 et pour le foyer-bar du Théâtre du Châtelet à Paris en 1989.

Adami a fait l’objet d’une considérable rétrospective au Musée Frissiras d’Athènes en 2004, suivie d’expositions personnelles en Italie, Finlande et Espagne. Depuis cette date, il est représenté par la galerie Daniel Templon à Paris. Aujourd’hui Valerio Adami est actif à la création d’une fondation dédiée au dessin en Italie.

 

[Visuel : Portrait de Valerio Adami, 1995. Travail personnel de Pantalaskas. Licence Creative Commons Paternité – Partage des conditions initiales à l’identique 3.0 Unported, 2.5 Générique, 2.0 Générique et 1.0 Générique.]
 

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